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Réponse n° 15

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Château Carriet
localisation Aquitaine ; Gironde ; Lormont
aire d'étude Lormont
adresse quai Carriet
dénomination château
époque de construction 15e siècle (?, détruit) ; 16e siècle (détruit) ; 17e siècle (détruit)
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
personnalité(s) Condé, Louis de Bourbon prince de (habitant célèbre) ; Louvois, François-Michel Le Tellier marquis de (habitant célèbre)
historique L'occupation du site de Carriet semble très ancienne puisque des découvertes de monnaies gallo-romaines confirment la présence d'un port dans l'Antiquité. Mentionnée par les archives dès le 15e siècle, la maison noble de Carriet est restée dans la famille des parlementaires Pichon depuis l'Ancien Régime jusqu'en 1917. De nombreux contrats de construction datés des 16e et 17e siècles, des documents des 18e, 19e et 20e siècles permettent d'étudier ce domaine que la famille Pichon a embelli malgré des épisodes destructeurs. La maison noble initiale semble largement remaniée entre 1530 et 1535 : agrandissement par des corps de logis avec cheminées et percement de nouvelles baies. Les troubles politiques conduisirent les troupes royales à incendier la partie nord du château vers 1653 mais dès 1663 les travaux entrepris semblent conférer davantage de commodités et transformer la maison fortifiée en une résidence de plaisance : remaniement des baies, confort des appartements et des salles, agencement des cours avec des galeries et aménagement de terrasses dans les jardins. Les habitants célèbres furent nombreux, parmi eux Louis de Bourbon prince de Condé et François-Michel Le Tellier marquis de Louvois. Le château semble transformé dans le but de profiter du panorama offert par le paysage vallonné et la proximité de la Garonne mais aussi de mettre en valeur un territoire viticole estimé. La Révolution ne semble pas avoir apporté de nouvelles destructions ni le passage en 1851 de la voie ferrée qui sépare cependant la demeure de ses jardins, chai (repéré, voir maisons-fermes) et embarcadère ("peyrat", voir port étudié). Le château fut vendu en 1917 et occupé par les bureaux d'un établissement commercial jusqu'à une nouvelle vente suivie de la destruction complète des bâtiments en 1950 pour permettre la construction de la cité du Bas-Carriet (secteur urbain étudié).
description Proche des principaux anciens chemins de la presqu'île, bâtie au creux d'un coteau viticole à la limite de la plaine marécageuse, voisine des tuileries locales et des activités fluviales, la maison noble de Carriet était appelée à un destin prospère. La description de la première demeure semble malaisée, cependant les contrats permettent de citer un corps de logis en rez-de-chaussée allongé "devers la mer" et sans doute des surélévations de "certaine muraille" pour créer des pavillons et tourelles ; ce logis est entouré de murailles ou de bâtiments de service. Cette restitution est proche de ce que semble montrer le dessin du voyageur Hermann Van der Hem vers 1640. A la fin du 17e siècle les comptes archivés décrivent les embellissements apportés à la demeure : galerie à 10 croisées, galerie voûtée, galerie ouverte dans la cour, chambres, cheminée avec "pilastres yoniques", cuisine voûtée en arc-de-cloître, chapelle peinte, balustrade, aqueduc. La maison noble devient une résidence de campagne dont le parc sera aussi transformé par l'adjonction d'orangerie, terrasses, volières, serre, fontaine, réservoir, vivier, écurie et pavillon. Cartes et dessin montrent que toujours en rez-de-chaussée mais surélevé par le fouillement du jardin, le logis conserve un corps central à 1 étage dont la couverture est dissimulée par une balustrade. Un pavillon à étage et toit d'ardoise flanque le côté sud alors que l'extrémité nord reste à l'état de vestiges. Une tourelle couverte en coupole garnit un angle du pavillon central. A l'est, dominées par un corps de passage, les dépendances de plan en U ferment la cour ; à l'ouest un long bâtiment de "chays" s'allonge en bas du jardin vers le fleuve ; au nord le vivier reçoit les eaux du promontoire voisin. Le jardin potager semble enfermé dans sa clôture au sud de la cour et des dépendances, le jardin d'agrément descend jusqu'à l'ancien chemin de Bassens (rue de Mireport) offrant par dessus les prairies la vue vers le fleuve. Le logis est constitué de pièces en enfilade distribuées par un vestibule ou par la galerie de la cour ; des pièces hautes donnent soit sur la cour soit sur la rivière. L'ensemble est détruit sauf une fontaine et des escaliers qui n'ont pas été localisés, le chai (repéré, maisons-fermes, rue du Fleuve) et quelques arbres du parc.
élévation élévation ordonnancée ; élévation ordonnancée sans travées
étages 1 étage carré ; en rez-de-chaussée ; étage de comble
gros-oeuvre calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
couverture (type) toit à longs pans ; pignon couvert ; toit en pavillon ; terrasse
couverture (matériau) ardoise ; tuile creuse
couvrement voûte en arc-de-cloître ; coupole
décor sculpture
représentation balustre ; fronton
  Certaines baies sont couvertes d'un linteau orné d'un fronton ; une balustrade couronne l'un des pavillons.
état détruit
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Maffre Marie-Hélène
référence IA33001341
  © Inventaire général
enquête 2004
date versement 2006/11/24
date mise à jour 2008/11/13
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire
54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
 
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Requête ((Lormont) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0