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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de la commune de Macouba
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localisation
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Martinique ; Macouba
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aire d'étude
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Martinique nord
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historique
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Par convention, on admet que la commune Macouba tire son nom d'un vocable Kalina (indien Caraïbe) désignant un têtard semblable à une petite raie d'eau douce. Cependant, une autre explication phonétique et légendaire lui attribue une origine congolaise, makouba signifiant "aux haches", expression que les esclaves auraient prononcées lors des premiers déboisement de la région. Des traces de la présence amérindienne sont encore observables, telle la célèbre "Roch a Bondié" (Roche du bon Dieu) surnommée ainsi à cause d'une douzaine de cupules associées à la table des 12 apôtres, et que les recherches archéologiques décrivent comme un polissoir. Notons que jusqu'en 1776, la paroisse du Macouba enregistrera des baptêmes de jeunes "caraïbes rouges" d'origine dominicaine. L'installation française sur le territoire s'est faite rapidement. Elle suit la conquête de la Cabesterre Caraïbe en 1658. Le père Jérôme Lautrat y fonde la paroisse en 1667. La carte de F. Blondel dressée la même année donne alors le nom Macouba à une rivière. Quant au quartier du Macouba, délimité en 1684 par la Grande Rivière et la propriété du Sieur Hardy (Habitation Bijou) , il est encore appelé Quartier Potiche par l'ingénieur Louis de Gémozat en 1688, à la suite duquel l'appellation disparaît. Une première église provisoire est construite en 1684 sur le plateau ou se trouve l'actuelle église. Le 22 mai 1692 une église solennellement bénite est dédiée à Sainte Anne. Le père Labat reçoit la paroisse du Macouba le 13 février 1694, peu après son arrivée à Saint Pierre en janvier de la même année. Il indique que le bourg originel se situait dans l'actuel quartier Nord-Plage. Mais l'histoire de la commune est surtout liée à celle des habitations qui s'y sont succédées. Situées à la périphérie, elles cultivèrent d'abord de l'indigo, du roucou, du cacao et du pétun (tabac) , puis développèrent l'industrie sucrière jusqu'à la crise de la seconde moitié du 19e siècle. Elles se reconvertirent alors pour la plupart en distilleries. Le décret du 12 juin 1837 mettant en place les municipalités à la Martinique fait du Macouba, de Basse-Pointe, et de Grand-Rivière une seule et unique commune : la Commune du Nord. Macouba sera ensuite érigée en commune distincte le 1er Mars 1845, et son premier maire, Michel Brière de Bretteville, élu le 7 avril 1845. Après l'abolition de l'esclavage, la main d'oeuvre indienne, sera amenée dès 1852 pour combler le manque d'esclaves sur les habitations. Celles-ci, devenues distilleries (5 en 1947) , se reconvertiront dans la production bananière dès la seconde moitié du 20e siècle. Aujourd'hui seule la distillerie de Fonds-Préville fabricant le rhum J.M. est encore en activité et cultive également l'ananas. Les autres (Potiche, Perpigna, Dupotiche, Case Paul, Chéneaux ou Bijou) , profitant du climat frais et de la régularité des précipitations, continuent à cultiver la banane. La population de la commune connut un accroissement rapide de 1954 à 1961. Elle fut multipliée par neuf. Macouba connut ensuite une certaine émigration due à l'enclavement de la commune et au manque d'emploi extra-foncier. Elle est aujourd'hui d'environ 1500 habitants.
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description
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La commune de Macouba est située au Nord est de la Martinique, entre la Basse-Pointe à l'est et Grand-Rivière à l'ouest. Elle est bordée au sud par le massif péléen et au nord par l'océan atlantique. Les dépôts des nuées ardentes de la Pelée y ont d'ailleurs formés de pittoresques falaises et gorges. La grotte dite "Cheminée des caraïbes" (en raison de trous volumineux dans sa paroi) en est un exemple remarquable. La commune possède une superficie de 1175 ha et est traversée par trois cours d'eau : la Rivière Potiche, la Rivière Roche et la Rivière Macouba. Son emblème est la fleur de tabac.
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Ursulet Laurent
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référence
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IA97201048
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© Inventaire général
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enquête
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2003
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date versement
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2004/05/10
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date mise à jour
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2007/04/02
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crédits photo
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Hauss, Alain - © Inventaire général, ADAGP ; © Conseil régional Martinique
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service producteur
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Conseil régional de Martinique - Service chargé de l'Inventaire 54, rue Professeur Raymond Garcin 97200 Fort-de-France - 05.96.63.18.61
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