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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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fermes
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localisation
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Pays de la Loire ; Maine-et-Loire
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aire d'étude
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Pays Segréen
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dénomination
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ferme
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collectifs
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5654 bâti INSEE ; 259 repérées ; 68 étudiées
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époque de construction
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17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
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historique
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Sur un corpus de 259 fermes repérées dans le canton de Segré, 77 (soit un tiers d'entre elles) proposent des bâtiments antérieurs au 19e siècle. L'observation des formes architecturales, des matériaux de construction et de leur mise en oeuvre montre que les principales campagnes oscillent généralement entre le 17e et le 18e siècles ; très rares sont les vestiges antérieurs pouvant être datés du 16e siècle. 96 fermes proposent des bâtiments anciens associés à des constructions du 19e siècle (reprises, remaniements, agrandissements) ; enfin 79 fermes ont été entièrement construites ou reconstruites au cours de la seconde moitié 19e siècle. La très grande partie du corpus des fermes repérées témoigne donc de l'intense mouvement de reconstruction des bâtiments ruraux lié à la modernisation de l'agriculture dans le Segréen au 19e siècle : agrandissement des domaines, chaulage des terres, introduction d'une nouvelle race bovine -la Durham-. Cette action appliquée au bâti est particulièrement visible dans les communes où sont installés les grands propriétaires terriens de l'époque : au Bourg d'Iré où est présent le comte de Falloux, à Sainte-Gemmes-d'Andigné où réside la famille d'Andigné, 70 à 80 % des fermes sont reconstruites (parfois entièrement) à cette époque. Des extensions contemporaines (remises, stabulations, hangars) entreprises tout au long du 20e siècle sont visibles un peu partout ; elles illustrent notamment les nouvelles orientations de l'agriculture mises en oeuvre après le seconde guerre mondiale (mécanisation, intensification de la production).
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description
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On observe un certain équilibre typologique à partir du corpus repéré : 96 fermes s'apparentent au type en longère ou en bloc-à-terre ; 121 fermes comportent des bâtiments autour d'une cour organisés le plus souvent selon un plan régulier en L ou en U ; 42 fermes enfin proposent des bâtiments dispersés autour de la cour. Si le type en "longère" (succession de corps de bâtiments accolés les uns aux autres) ou en "bloc à terre" (corps de bâtiments abritant sous le même toit le logement et des dépendances) est le plus fréquent dans les périodes anciennes, il faut toutefois signaler sa persistance jusqu'au 19e siècle. D'une manière générale les fermes ont été agrandies par la construction d'ailes nouvelles (notamment en retour d'équerre ou parallèles) ou de bâtiments satellites dispersés autour de la cour. Le gros-oeuvre des bâtiments est généralement construit en moellons de schiste, débités en plaquettes assisées horizontalement liées à la terre ou à la chaux ; on notera néanmoins l'emploi de plusieurs variétés de grès, notamment dans les communes situées au nord du canton ; au 19e siècle les élévations sont enduites à la chaux et au sable. De très rares exemples de pan-de-bois et torchis ont été repérés mais pour des constructions annexes (appentis, petites remises). Compte tenu de la géologie du sous-sol, l'ardoise est le seul matériau utilisé pour les couvertures. En second oeuvre on emploi à nouveau le schiste, en plaques posées verticalement pour former des pleins-cintres (souvent brisés) ou disposés à l'horizontale et en encorbellement pour servir de fermeture d'avant-toit ; ce matériau est enfin utilisé en "palis" (plaques d'ardoise plus larges et hautes) pour enclore la cour à cochons ou le potager. Le bois est utilisé, en linteau, pour couvrir les baies. A partir du 19e siècle la fabrication industrielle de la brique (à Louvaines, à Noyant-la-Gravoyère mais aussi dans les cantons environnants) favorise la diffusion de ce matériau utilisé alors de façon systématique pour souligner les encadrements de baies, les chaînages d'angle, les corniches et les génoises, les montants des lucarnes de comble. Le tuffeau, utilisé parfois dans l'habitat des bourgs, est en revanche quasi absent dans l'architecture rurale. A l'époque contemporaine on signalera l'emploi du mâchefer (juste après la guerre) et du parpaing d'ardoise utilisés pour des constructions minimes ; des structures métalliques couvertes en tôle pour les hangars et les remises agricoles ; la période la plus récente voit se développer de nouvelles réalisations en matériau naturel (le bois, en bardage) visant à une meilleure intégration des constructions dans l'environnement.
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gros-oeuvre
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schiste ; grès ; moellon ; enduit
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couverture (matériau)
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ardoise
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typologie
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ferme à bloc allongé ; ferme à bâtiments organisés ; ferme à bâtiments dispersés
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Pelloquet Thierry
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référence
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IA49001770
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© Inventaire général
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enquête
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1999
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date versement
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2003/02/18
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70
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