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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de la commune de Maubeuge
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Maubeuge
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aire d'étude
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Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre
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auteur(s)
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Janin Paul (architecte des Bâtiments civils) ; Lurçat André (architecte urbaniste)
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historique
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Au début du 20e siècle, la ville de Maubeuge, fortifiée par Vauban, s'étend sur près de 2000 hectares où vivent près de 20 000 personnes, dont seulement 3321 dans la "citadelle", intra-muros. Les faubourgs se sont lotis grâce au développement industriel, qui se fait dès le début du 18e siècle mais surtout à partir du milieu du 19e siècle. La volonté de "désenclavement" de la ville intra-muros et la réunion des différents faubourgs est l'enjeu majeur de l'urbanisme à Maubeuge au 20e siècle. La ville est prise par les Allemands en1914 et subit le siège jusqu'au 1er novembre 1918. Le bilan des destructions à l'issue de la Pemière guerre mondiale est important : 48 % des immeubles sont partiellement ou complètement détruits. La reconstitution industrielle fut importante, lourde, mais assez rapide. La loi de 1919, obligeant les communes de plus de 10 000 habitants à établir un projet d'embellissement, d'agrandissement et d'extension, est appliquée à Maubeuge, Louvroil, Marpent et Jeumont. Le projet étudie démantèlement des fortifications, la réunion des différents bourgs et la construction d'installations hygiénistes. Les grandes orientations du plan proposé en 1929 ont été repris par Lurçat en 1945. La place militaire est déclassée en 1928 et progressivement détruite. La ville est bombardée en mai 1940 et détruite à 80 %. La ville est dégagée de ses décombres et nivelée dès juillet 1940 et Paul Janin, architecte des bâtiments civils et des palais nationaux, est en charge du plan d'aménagement et de reconstruction de la ville pour le Commissaire technique à la Reconstruction immobilière en 1941. Entre 1942 et 1945, 15 projets ont été refusés. A la fin de l'année 1944, le ministre de la reconstruction et de l'urbanisme Raoul Dautry, charge André Lurçat de la reconstruction de la ville. Il travaille en collaboration avec les architectes régionaux et locaux. La reconstruction de la ville se réalise entre 1946 et 1963. Les projets architecturaux et urbanistiques de l'"après-reconstruction" sont axés autour des programmes de logement, situés dans les nouveaux faubourgs, et des voies de circulation.
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description
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La ville est une agglomération complexe composée d'une ancienne citadelle et de nombreux faubourgs. La ville intra-muros conserve des vestiges de remparts au nord, est traversée par la Sambre canalisée et délimitée au sud par la voie de chemin de fer. Le faubourg de Sous-le-Bois, à l'ouest, le plus ancien, a été conçu selon un maillage en quadrilatère, avec des corons logeant les ouvriers de l'industrie métallurgique. Le quartier de Saint-Lazare et l'avenue de Ferrière ont été lotis en grande partie entre 1900 et 1930 et sont composés de maisons individuelles. Le quartier du faubourg de Mons et le Pont Allant ont connu un développement important après la Seconde Guerre mondiale. L'Epinette est un quartier conçu en 1970, organisé autour d'un centre commercial. Dans la ville intra-muros, les constructions anciennes, en brique, côtoient les immeubles de la reconstruction en béton ou brique répartis en îlots le long des deux axes nord-sud et est-ouest, conçus eux aussi lors de la reconstruction, alliant les zones commerciales et d'habitation. Le centre abrite également la plupart des équipements publics tels que mairie, église, théâtre, écoles, gare.
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Luchier Sophie
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référence
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IA59001551
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2003/03/25
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date mise à jour
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2012/02/27
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dossier en ligne
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