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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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ferme : marcairie de la Haute-Loge
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localisation
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Lorraine ; Vosges ; Moussey
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aire d'étude
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Vosges
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lieu-dit
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les Hautes Chaumes
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dénomination
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ferme
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éléments remarquables
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pavement
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époque de construction
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4e quart 18e siècle, 1ère moitié 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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L'existence du lieu-dit "summas campanias" (les chaumes) est attestée dès le 7ème siècle par la copie d'une charte de Chidéric II en faveur de l'abbaye de Senones, cet acte sera confirmé par Othon 1er, le 11 juin 948. Le secteur concerné est celui des Hautes-Chaumes de Moussey. Le partage de la principauté en 1598 entre Jean IX et le rhingrave Frédéric fait apparaître les noms de douze chaumes situées entre le col de Prayé et Champenay (7 kilomètres) : Corbeil, Bipierre, Basses des Auges, Bier, Croisez sep, Jolye Fontaine, Corveline, Rougeterre, Grande Chauve, Xay, Champenay et Chat Piere Pendue ; la Haute-Loge sert de repère à ce partage. Le site est situé sur la principauté de Salm-Salm qui sera rattachée à la France (département des Vosges) le 2 mars 1793. Les biens du prince de Salm (Constantin) sont déclarés biens nationaux et mis en vente. En 1796, Bernard-Michel Champy maître des forges de Framont, commune (limitrophe) de Grand-Fontaine (67) les rachètent. En 1837, il propose au Domaine un échange des chaumes (637 ha) , contre 22 ha de bois, qui sera enregistré en 1845. Les Hautes-Chaumes forment avec les anciennes forêts royales la forêt domaniale du Val de Senones, elle sont repiquées de résineux vers 1870. Dés 1605, le bail impose à son locataire de construire une grange et de réserver un lieu pour y créer une prairie de fauche, mais la première construction en pierre date vraisemblablement de 1780. Suivant les documents elle est nommée marcairie ou choffe destinée à la retraite des bestiaux et à la fabrication des fromages. Elle sera agrandie par les locataires suivants. Le cadastre de 1837 mentionne la quasi totalité des bâtiments visible aujourd'hui, hormis la seconde étable. Abandonné au cours du 19e siècle, puis ruiné, le site a fait l'objet d'un dégagement provisoire en 2004.
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description
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Le site est situé à 890 m d'altitude, sur le versant est du massif vosgien. Il est constitué de deux bâtiments construits à flanc de coteaux. Le premier, nommé maison sur le cadastre de 1837 a déjà connu trois ajouts, il a été prolongé et on lui a adjoint deux annexes sur le mur ouest. Les murs en ruine de ce bâtiment ne dépassent pas un mètre cinquante de haut, par endroit ils ont été restitués récemment, seule une fenêtre de petite dimension (10 x 30 cm) est d'origine. Il ne reste aucune trace de bois, ni de métaux, ni d'enduit, ni de liant de maçonnerie, ni d'essentage. La quantité de pierres entassées autour de l'édifice peut laisser imaginer une hauteur du bâtiment assez importante, mais vraisemblablement limitée à un niveau. Les pavages de grès sont encore en place et seul un exhaussement de celui-ci dans l'angle de la pièce principale avec, à proximité, une empreinte cylindrique ayant pu servir de pivot à une potence, peut laisser présumer de la présence d'un foyer. Le second, nommé écurie en 1837, possédait une annexe, il a été prolongé ultérieurement d'une deuxième étable. Il se compose, en longueur, d'une pièce, d'un abri (?) servant d'accès à l'étable et de l'étable. Il constituait vraisemblablement la marcairerie proprement dite. Les murs de la pièce ont conservé une hauteur maximale d'un mètre cinquante, ceux des étables ne dépasse pas cinquante centimètres, quand il ne sont pas réduits à des fondations non dégagées. L'ensemble du bâtiment, hormis l'abri (?) possède un pavage régulier de grés avec une pente et un canal d'évacuation. L'étable initiale, de 14 m de long, pouvait accueillir deux rangées de bovins ( prés de 30 bêtes).
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gros-oeuvre
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moellon ; grès
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couverture (matériau)
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bardeau (?)
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couvrement
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charpente en bois apparente
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état
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vestiges
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propriété
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propriété de l'Etat
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type d'étude
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opération d'urgence ; enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges)
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rédacteur(s)
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Henry Jean-Yves
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référence
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IA88001175
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© Région Lorraine - Inventaire général
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enquête
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2004
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date versement
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2006/08/10
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date mise à jour
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2007/02/01
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crédits photo
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Henry, Jean-Yves - © Région Lorraine - Inventaire général
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63
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