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Réponse n° 9

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site les maisons et les fermes de Réauville
localisation Rhône-Alpes ; Drôme ; Réauville
aire d'étude Grignan
dénomination maison ; ferme
collectifs 104 bâti INSEE ; 45 repérées ; 3 étudiées
époque de construction 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
historique Il ne reste plus en apparence de maisons médiévales dans le village, mais des éléments architecturaux, baies en accolade de la fin du Moyen-Age et du début du 16e siècle, subsistent dans des façades de la place de l'Eglise et de la Grand rue (F 593, 660, 664-665, 690, 622) ; certaines, telle la maison de l'Abbé, ont des linteaux de fenêtres en accolade jumelée (F 593, 606-607, 660). Les fenêtres à meneau et traverse ont généralement disparu, cependant de nombreuses portes, à linteau ou arc chanfreiné, sont datables du 17e siècle. De cette époque, une seule date, 1631, a été relevée sur un linteau de fenêtre d'une maison (F 662) , dont les élévations extérieures ont été remaniées plus tard, comme la plupart de celles du village.Tandis que la structure intérieure des maisons est peu modifiée, les façades ont subi des transformations, du moins en partie, au cours des 18e et 19e siècles. Les dates portées sont plus nombreuses : celle de 1705 dans une maison qui conserve une cuisine voûtée et un potager, rue des Chazaux (F 624) , la date de 1772, à la clef de l'arcade appelée "sous l'arc", entrée de l'ancienne boucherie, (angle Grand rue et rue des Chazaux) , celle de 1785 gravée à la clef d'un arc muré dans la rue du Jeu de quilles. Le porche de la maison ouvrant sur la place de la Centenaire (F 712) porte : 1802, An 10 R (= de la République) , et celui d'une demeure du haut de la Grand rue (F 592) , dont les bases semblent plus anciennes, est daté 1828. Le tissu urbain du coeur du village n'a guère changé depuis l'établissement du plan cadastral de 1835, si ce n'est le percement d'une rue prolongeant la rue de l'Eglise au sud-ouest et un découpage différent des parcelles. Aux 19e et 20e siècles, quelques adjonctions de construction se sont effectuées là où il y avait de la place, des bâtiments agricoles ont été agrandis pour devenir des habitations (E 351, le Château) , et des maisons se sont construites aux abords immédiats du village (E 335, au Château, portant la date 1868, E 16, à la Font). La majorité des fermes isolées ont une origine très ancienne, certaines furent des granges monastiques d'Aiguebelle fondées au 13e siècle, telles que Ruinel, Barret, Saint-Nizier et Saint-Pancrasse, dont de nombreux baux du 15e siècle attestent de l'activité ; Saint-Nizier, qui avait une chapelle, figure sur une carte de 1492. La Grange des prieurs, au toponyme significatif, Palassas et les Ramas font partie des nouvelles granges implantées par les moines au 17e siècle. La ferme de Saint-Pancrasse et les granges de Barret, brûlées vers 1564 par les Huguenots, furent en partie reconstruites entre 1698 et 1700 par trois maçons de Réauville, à l'initiative du prieur d'Aiguebelle Dom Martinel. La ferme de Saint-Pancrasse, achetée avec le domaine par Joseph Loubet de Réauville en 1810, est aujourd'hui en ruine. La plupart des anciennes fermes ont été agrandies ou remaniées (la ferme Bronde est reconvertie en gîte de luxe et chambres d'hôtes). On relève une date du 18e siècle, 1740 à Champ-Long (E 586) , et deux dates de construction du 19e siècle : 1866 à Chambaran (D 540) , et 1884 à la Verrière (G 169). Deux des fermes repérées sont des constructions postérieures à 1835.
description Sur les 45 maisons et fermes repérées à Réauville, 26 maisons sont situées dans le village, 3 aux abords (au Château et à la Font) , et une en bordure de la route nationale (à la Berre) ; 3 fermes se rattachent au village, tandis que 12 sont isolées. Les constructions sont bâties en moellons de calcaire généralement enduits, et couvertes de toits de tuiles creuses, bordés de génoises. L'abbé Charvat, dans sa notice sur la commune de Réauville en 1861, résume ainsi les caractères ruraux des maisons du village : " En général, les maisons sont basses, simples et sans style ; la commodité du moment, l'arbitraire, l'insouciance, les ont symétrisées et alignées. On n'habite au rez-de-chaussée que par exception ; il est réservé pour les caves et les écuries. L'habitation est au 1er étage sur voûte et glacis. Le second n'est nulle part qu'un galetas qui sert de grenier et à divers usages". En effet, la majorité sont des maisons mitoyennes avec dépendance (s) généralement voûtée (s) au rez-de-chaussée ou à l'étage de soubassement, le logis est à l'étage, rarement sur plusieurs niveaux ; 11 maisons ont un escalier extérieur (type 2) , dont 3 sont abrités par un mur coupe-vent, élément assez spécifique de Réauville (F 647, 686, 688). Certaines n'ont pas d'autre escalier, bien que la plupart des maisons dispose toutefois d'un escalier intérieur (type 3) ; on compte peu d'élévations à travées régulières (F 647, 650, 651, 656, 687, 709-710, 712). Quelques demeures, qui ont pu se développer à l'extrémité des rues ou isolées aux abords de l'agglomération, présentent deux ou plusieurs corps, avec cour et/ou jardin (type 4) ; un portail cintré, souvent couvert d'un chaperon de tuiles, donne accès à la cour (F 606-607, 624, 662, 687, 592, 712) , où se trouve parfois un puits (F 592, 683) et de petites dépendances agricoles. Les fermes isolées ont généralement plusieurs corps de bâtiment (Chambaran D 543, la Berre E 531, Champlong E 586, Grange des Prieurs D 375, Ruinel, Bronde E 279, le pigeonnier E 823) ; 9 se rattachent au type C, 4 au type D, 1 au type B (E 683, au village) et 1 au type F.
gros-oeuvre calcaire ; grès ; moellon
couverture (matériau) tuile creuse
typologie Maisons - type 1 : logis à l'étage, accès par escalier intérieur latéral, parcelle en lanière, logis sur toute la profondeur de la parcelle, mur gouttereau, deux portes au rez-de-chaussée, l'une desservant l'escalier et l'autre desservant les dépendances ; type 2 : logis à l'étage, accès par escalier extérieur avec perron ou galerie, dépendances ou communs au rez-de-chaussée ; type 3 : logis en rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur, maison mitoyenne ou isolée, généralement avec cour ou jardin, façade à travées régulières, mur gouttereau en façade, rez-de-chaussée contenant parfois une dépendance ; type 4 : logis occupant deux étage ou plus, escaliers intérieur et extérieur, maison à deux corps de plan en L, généralement isolée dans un jardin ; type 5 : logis occupant un ou plusieurs étages, escalier intérieur, parcelle traversante, maison présentant un ou deux étages de soubassement sur rue basse. Fermes - type A : logis en rez-de-chaussée, dépendances agricoles dans le même bloc en longueur ; type B : logis à l'étage, escalier extérieur, dépendances au rez-de-chaussée ; type C : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, dépendances agricoles dans le même bloc ou accolées ; type D : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, élévation régulière à travées, dépendances agricoles accolées ou isolées ; type E : logis sur deux niveaux, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles dans le même bloc ; type F : logis à l'étage, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles au rez-de-chaussée et accolées ou isolées.
propriété propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Jourdan Geneviève ; Bénetière Marie-Hélène
référence IA26000151
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
enquête 1999
date versement 2010/04/14
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
 
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Requête ((Réauville) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0