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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral de la Bastide d'Esclapon
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; La Bastide
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Sainte-Magdeleine
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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13e siècle
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historique
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Les premières mentions du "castrum de Bastida" se trouvent dans la liste des castra du diocèse de Fréjus en 1232-1244 et dans les statuts de la baillie de Fréjus en 1235. Cette fondation castrale semble avoir été constituée aux dépens de la Roque d'Esclapon (peut-être à la suite de la donation de celle-ci à l'Hôpital) avec laquelle elle est couplée dans les statuts de 1235, dans l'enquête sur les droits comtaux de 1252 et dans l'enquête sur les biens de l'Hôpital en 1338, qui affirme que les deux territoires sont indivis. Pourtant, l'enquête sur les droits comtaux de 1278 distingue bien les deux entités, qui n'ont pas le même seigneur. La Bastide comptait alors 18 feux, une seule maison noble, celle de son seigneur le damoiseau Robion (lignage issu du village bas-alpin tout proche) , et pouvait présenter 25 hommes en âge de porter les armes, mais presque tous incapables de s'équiper du fait de leur pauvreté. Fort de 25 feux de queste en 1303-1304, 29 feux de queste en 1315, 20 feux de cavalcade en 1319, le village fut peut-être, comme ses voisins, victime de la guerre de l'Union d'Aix : il se trouvait dans la zone de contact entre Provence carliste et Provence angevine. Déclaré inhabité en 1400, il ne fut jamais réoccupé. L'acte d'habitation conclu en 1428 aboutit, après une quarantaine d'années d'essais infructueux, à la formation du village actuel, installé sur un mamelon plus proche de la vallée. A la fin du 18e siècle, le souvenir de l'ancien site était apparemment perdu, Achard n'en fait pas mention et attribue à une ferme seigneuriale l'origine du village. Le plan cadastral de 1842 montre pourtant un ensemble de constructions sous l'appellation "ruines de l'ancien château de la Magdeleine". Le toponyme perpétue le vocable de l'église paroissiale.
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description
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Aiguille rocheuse ; altitude : 1235 m ; superficie : 10000 m2. Sur le sommet de l'aiguille, ruines du château : corps Sur le sommet de l'aiguille, ruines du château : corps de logis rectangulaire de 2 étages précédé au sud d'une petite plateforme où devaient aboutir les échelles nécessaires à l'accès ; l'étage de soubassement, partiellement creusé dans le rocher, déborde l'assise du rez-de-chaussée et comprend deux pièces séparées par un mur de refend, apparemment de faible hauteur et destinées au stockage, en fait peu visibles sous une épaisse couche de déblais ; le rez-de-chaussée ouvrait sur la plateforme par une porte dont il ne reste qu'un piédroit ; au sommet des murs nord et est, les mieux conservés, on voit les corbeaux qui portaient la charpente et un fragment du parapet de la terrasse de couverture avec un élément du cheneau en pierre de taille qui récupérait les eaux pluviales ; le mur est est percé d'une fenêtre jumelée aux arcs monolithes portés par une colonnette (disparue) et de deux niches carrées, avec rainure d'encastrement d'une planchette, et d'une niche en arc brisé dont ne subsiste qu'un piédroit et une partie de l'arc ; à l'ouest du corps de logis, au niveau du soubassement, restes d'une petite citerne voûtée en berceau plein-cintre ; l'ensemble construit avec beaucoup de soin, les murs à double parement de moellons en calcaire marneux bien équarris et assemblés à joints fins, les baies et la citerne en pierre de taille. En contrebas au sud et à l'ouest de l'aiguille, sur un entablement rocheux en pente assez forte, village fortifié, défendu à l'ouest par une falaise, au sud et à l'est par un mur d'enceinte dont les pans conservés, de facture aussi soignée que le château, sont peu élevés (2 à 3 m) et percés d'archères en fente courte avec ébrasement interne ; à l'intérieur, le rocher, nu et abrupt dans la partie supérieure, est visiblement taillé dans la partie médiane d'encoches destinées à servir d'assise à des bâtiments dont il ne reste rien d'autre ; plus bas, subsistent de nombreux éboulis envahis par la végétation. A environ 300 m à l'ouest du village, au-delà d'un petit vallon, un autre entablement porte les restes de l'église : nef unique aux murs très arasés, d'une dizaine de mètres de longueur, et abside semi-circulaire dont on a dégagé un pan parementé en moyen appareil de très belle facture ; à l'ouest de l'église, éboulis et fragments de murs de plusieurs autres corps de bâtiment. Matériel : tuile ronde, céramiques glaçurées (type la Martre, Ollières, Valence, sgraffito archaïque).
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gros-oeuvre
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calcaire ; moyen appareil ; moellon
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typologie
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type roque
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée (?)
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001146
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2001
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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