|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
bourg castral de la Garde-Freinet
|
localisation
|
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; La Garde-Freinet
|
aire d'étude
|
Var
|
lieu-dit
|
Fort Freinet (le)
|
dénomination
|
bourg castral
|
parties non étudiées
|
château fort
|
époque de construction
|
13e siècle
|
historique
|
Le "castrum de Gardia", qu'on prit très vite l'habitude de de qualifier de "Frayneti" (le Freinet, ancien nom du bassin de la Giscle, autour du golfe de Saint-Tropez) pour le distinguer de son homonyme la Garde près de Figanières, apparaît pour la première fois dans l'enquête sur les droits comtaux de 1252. La liste des localités de 1232-1244 ne connaît que le castrum de Miraval, situé un peu plus au sud et déserté apparemment au profit de la Garde. L'ancien castrum regardait vers Grimaud, vers la mer ; le nouveau surveilla le col, où passait le chemin le plus important, celui qui reliait Grimaud au Luc. L'agglomération ne connut jamais un grand développement. Le territoire, vaste mais occupé par la forêt, nécessitait de longs déplacements pour être exploité. La forteresse inconfortable fut donc très vite délaissée au profit du village actuel, bâti sur le col, au pied même du rocher. Elle conserva néanmoins son rôle de refuge jusqu'à la fin du Moyen Age. En 1394, le seigneur, pour redynamiser la communauté qui dépérissait, lui octroya une franchise générale de cens et l'autorisation de prélever dans la forêt seigneuriale les matériaux (bois et liège) nécessaires à la remise en état des maisons du fortalicium. L'opération réussit, mais profita surtout au village d'en bas : la paix revenue, les Gardois n'eurent plus besoin du castrum haut perché et inconfortable. La dernière occupation, très brève, fut le fait d'une bande armée qui s'y établit durant les guerres de Religion. Dès que la forteresse eût été reprise, les villageois sollicitèrent et obtinrent l'autorisation de la détruire pour décourager de semblables entreprises. Le Fort Freinet, depuis le 19e siècle, a été le théâtre de diverses légendes. De nombreux auteurs, trompés par le nom du lieu, y ont vu le repaire des Sarrasins expulsés en 972. Les fouilles dirigées dans les années 1980 par Philippe Sénac ont fait justice de cette erreur. La plus grande partie du site a été dégagée, mais il reste quelques zones marginales non dégagées. Le ramassage récent, aux abords du fossé, de quelques tessons de céramique modelée fait supposer qu'un habitat proto-historique pourrait avoir précédé le castrum sur ce site. Site classé depuis 1923.
|
description
|
Piton rocheux ; altitude : 450 m ; 5000 m2. Sur la partie la plus haute, ruines du château, édifice composé d'au moins une tour et 3 corps de bâtiment disposés autour d'une cour ; de la tour, il reste la base taillée dans le rocher sur une hauteur de 2 à 3 m, avec les trous d'ancrage d'un plancher, des autres bâtiments la base des murs en blocage. Au-dessous, les maisons du village sont échelonnées sur la pente, desservies par des passages reliés à la rue principale. Les maisons, formées d'une seule pièce de petites dimensions, ont leur assiette creusée dans la roche sur trois côtés et le quatrième côté fermé par un muret en blocage ; sur cette base reposaient sans doute des parois construites en pan-de-bois et un toit en charpente couvert de liège. Entre la rue principale et le château, deux édifices appellent l'attention par leur construction plus soignée et leurs dimensions un peu plus importantes : le premier, de plan rectangulaire allongé, avait une porte en pierre de taille avec un linteau orné d'une croix ; le second a pour appendice au sud un petit volume de plan circulaire ; Philippe Sénac a vu dans cet ensemble une église avec son clocher, mais cette interprétation est difficilement soutenable : la pièce circulaire est très évidemment un four, le volume rectangulaire voisin probablement la demeure d'un notable, baile seigneurial ou curé. En face, de l'autre côté de la rue et immédiatement à droite de l'entrée du village, un autre ensemble important fait coexister un volume rectangulaire très profondément creusé dans le rocher (plus de 3 m de hauteur) , desservi au nord par une porte et au nord par un escalier également rupestre qui débouche sur une aire rocheuse ; l'aire et le volume étaient couverts de charpentes et servaient probablement de lieu de stockage commun pour les récoltes des villageois. Château et village sont bornés et protégés à l'est par une ligne d'abrupts, entre lesquels se faufile l'étroit sentier en escalier qui relie le site au village actuel, et sur les autres côtés par un vaste fossé entièrement creusé dans le rocher et aménagé en bassins successifs pour recueillir et stocker les eaux pluviales Matériel très varié (métal, céramique, verre) de la première moitié du 13e siècle jusqu'à la fin du 16e siècle.
|
gros-oeuvre
|
schiste ; moellon ; pierre sèche
|
typologie
|
type oppidum
|
état
|
vestiges
|
propriété
|
propriété publique
|
|
site classé
|
type d'étude
|
enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
|
rédacteur(s)
|
Sauze Elisabeth
|
référence
|
IA83001287
|
|
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
|
enquête
|
2002
|
date versement
|
2007/10/30
|
date mise à jour
|
2011/09/26
|
service producteur
|
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
|
|