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Réponse n° 4019

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site port dit gare d'eau de Chamars (canal du Rhône au Rhin)
localisation Franche-Comté ; Doubs ; Besançon
aire d'étude le canal du Rhône au Rhin
lieu-dit Préfecture (îlot)
adresse avenue de la Gare d'Eau
hydrographie Doubs (le)
destinations successives bassin
dénomination port
édifice contenant ensemble des ouvrages liés au flottage des bois et à la navigation dans la traversée de Besançon
4
parties étudiées fontaine
parties non étudiées canal de jardin ; bassin ; chenal ; passerelle ; escalier indépendant ; stationnement
partie(s) étudiée(s)
époque de construction 2e quart 19e siècle
siècle détail 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
année 1829 ; 1831 ; 1927
auteur(s) Picot de Moras (ingénieur militaire) ; Burcey Alphonse (architecte)
historique Plusieurs des projets de traversée de Besançon par le canal du Rhône au Rhin prévoient le creusement d'un bassin à Chamars. Cette zone marécageuse, parcourue par un bras du Doubs, est depuis 1653 l'objet de la sollicitude de la municipalité, qui y a implanté une promenade. La ville s'est d'ailleurs heurtée aux militaires car, de 1678 à 1682, Vauban a fortifié l'endroit, point faible de la défense, par une double enceinte et l'a rendu artificiellement inondable. Le Génie militaire est donc opposé au projet de la Navigation de canaliser le bras du Doubs ce qui reviendrait à affaiblir la place. La ville s'y oppose aussi pour ne pas perdre sa promenade, tout en se déclarant favorable à l'établissement d'une gare d'eau vers l'extrémité aval de ce bras. Le projet final du lieutenant-colonel du Génie ingénieur en chef de la place de Besançon, Picot de Moras, validé en avril 1826, fait donc passer le canal en lit de rivière, à l'extérieur des fortifications, et laisse à la charge de la ville le creusement de la gare d'eau dans la partie basse de Chamars. Les travaux sont exécutés de 1829 à 1831 sous la direction du Génie militaire, qui détruit l'établissement de bains créé là en 1771 par l'architecte C.-A. Colombot, modifie la porte d'eau (fermée par une herse) et la courtine, et construit un pont à l'entrée du chenal (le mur porte la date 1831). Un petit bureau d'octroi est édifié en 1832. En 1858, le trafic est de 291 bateaux, qui restent sur place 11 jours en moyenne, et la superficie louée aux marchands est de 1880 m2. En 1874, la suppression de l'enceinte intérieure et le comblement des fossés sont acceptés par le Génie militaire (qui se réserve la partie ouest du site - futur parc de la Gare d'eau - pour les chantiers de l'arsenal, de l'artillerie puis l'Ecole des Ponts). La ville entame immédiatement les travaux, qui s'accompagnent du comblement des deux tiers du port, menacé depuis le début des années 1860 car inaccessible aux grands bateaux, puis de l'ouverture en 1892 d'une rue dans sa partie nord (actuelle avenue de la Gare d'eau). En 1911-1912, la municipalité fait élargir le chenal et approfondir le bassin par l'entrepreneur Nicolas Marcellin. Accueillant dès avant 1900 une tour d'exercice pour les pompiers, le terrain sert aussi de dépôt de matériaux de construction pour la ville. Désireux de le sécuriser, le Conseil municipal décide en 1926 de le clore et d'y construire une maison pour un gardien, suivant le projet de l'architecte Alphonse Burcey : placé presque en face de la rue des Archives, le bâtiment comporte sous-sol, rez-de-chaussée surélevé et comble à surcroît, toiture à demi-croupes, cuisine, salle à manger et deux chambres. Il est construit en 1927. Le trafic du port est de 6135 t en 1936 : 5566 t déchargées (3088 de chaux et ciment, 2478 de briques et tuiles) et 569 t chargées (180 de bois de service et 389 de produits divers). Par la suite, le port est progressivement désaffecté et divers bâtiments sont élevés dans son emprise. Il est comblé vers 1975 et les constructions existantes démolies. L'attachement des bisontins au site conduit à l'abandon du projet de cité administrative prévue à son emplacement. Le bassin est dégagé et réaménagé entre 1980 et 1982, en même temps qu'est transformée en parking la partie du site jouxtant l'avenue.
description Le site de la gare d'eau constitue actuellement l'extrémité orientale d'un parc public ; sa partie nord est occupée par un parking. Le bassin, bordé de murs et perrés en pierre de taille, et de gradins en moellon, est alimenté au nord-ouest par un canal de jardin dont l'extrémité amont est matérialisée par une fontaine sculptée du bisontin Paul Gonez. Il se poursuit par un chenal qui se jette dans le Doubs immédiatement à l'aval d'une passerelle métallique récente, succédant à celle en bois garantissant la continuité du chemin de halage (devenu promenade et situé dans une zone concernée par le classement au titre des Monuments historiques des anciens remparts le 28 octobre 1942). Deux escaliers indépendants encadrent son embouchure et permettent d'accéder à la rivière.
escaliers escalier isolé : escalier droit ; en maçonnerie
gros-oeuvre calcaire ; pierre de taille ; moellon ; métal ; pan de métal
état restauré
propriété propriété du département
type d'étude enquête thématique régionale (le canal du Rhône au Rhin)
rédacteur(s) Jacquelet Vania ; Poupard Laurent
référence IA25000414
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2003
date versement 2006/09/18
date mise à jour 2011/05/02
crédits photo Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
 
dossier en ligne
service producteur Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine
4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10
 
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Requête ((Franche-Comté) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0