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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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moulins à farine
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localisation
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Franche-Comté ; Doubs ; Besançon
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aire d'étude
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le canal du Rhône au Rhin
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hydrographie
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Doubs (le)
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dénomination
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moulin à farine
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collectifs
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11 repérés ; 2 étudiés
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époque de construction
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3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
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historique
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Divers moulins se sont établis à Besançon, sur la rive gauche du Doubs et sur le ruisseau de la Mouillère. Sur le Doubs, d'amont en aval, cinq sont particulièrement pérennes : celui de Rivotte (peut-être connu dès 967 et signalé au milieu du 11e siècle) , celui de Saint-Paul (attesté au 11e siècle) , celui de l'Archevêque (ou de Chamars, mentionné dès le 9e siècle) , celui de la Ville (acquis par elle au commencement du 15e siècle ou peut-être créé au 16e siècle) et celui de Tarragnoz (réputé exister dès le 11e siècle). Le ruisseau de la Mouillère en actionne deux qui sont attestés en 1515. D'autres ont assez tôt disparu tel celui de Battant (situé près de la tour de la Pelote, cité en 967 et 1427) , celui d'Arènes (propriété de l'abbaye de Saint-Vincent en 1140) , celui de Hautechambe (à Chamars, mentionné en 1268 et rebaptisé moulin Mouchet au 14e siècle) et celui de Jussa-Moutier (signalé au 11e siècle près du monastère du même nom, actuelle caserne de gendarmerie rue Charles Nodier). Le moulin Saint-Paul est fortifié dès 1596. Promu " moulin de siège " par Vauban, il est englobé dans un bastion lors de la construction de la ceinture de fortifications urbaine, entre 1675 et 1695, de même que ceux de l'Archevêque, établi sur le bras de rivière qui traverse Chamars, et de la Ville, situé juste en amont du débouché de ce même bras dans la rivière. Le rehaussement des barrages sur le Doubs aggravant les inondations que connaît Besançon, le maire Daclin appuie en 1804 le projet de construction d'un moulin à vent. L'architecte Denis-Philibert Lapret en dresse les plans d'après la maquette d'un établissement hollandais. Implanté à Saint-Claude (à l'emplacement du fort des Justices) , ce moulin est achevé en 1807 mais endommagé en 1809 puis 1814, il n'en restera en 1824 que la tour (actuellement disparue). Pour lutter contre les inondations, la municipalité avait, dès 1758, intenté aux propriétaires des moulins un procès, qui s'était conclu en 1780 par un arrêt de la Maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Besançon ordonnant l'abaissement des barrages existants, confirmé en 1782 par un arrêt du Parlement ordonnant en outre la destruction du moulin Saint-Paul. Le projet de traversée de Besançon par le canal du Rhône au Rhin et l'incertitude quant à son tracé (passage en lit de rivière ou tunnel sous la citadelle) en suspendent toute exécution pendant 40 ans. Défini exactement en 1826 seulement, le canal occasionne la destruction des barrages et moulins de Rivotte, Saint-Paul, l'Archevêque et la Ville, effective à la fin de la décennie. Le moulin Saint-Paul est reconstruit par le Génie militaire en deux étapes, entre 1831 et 1834 puis au milieu des années 1840. Il sera réédifié vers 1886 puis désaffecté en 1928. Site complexe (avec papeterie puis martinet) , le moulin de Tarragnoz est rebâti après incendie en 1870 puis considérablement agrandi pour abriter minoterie, usines d'horlogerie, ateliers de construction mécanique, etc. Repris par un brasseur à la fin du 18e siècle, les moulins de la Mouillère disparaissent à la fin du 19e siècle ou au 20e siècle lorsque s'étend la brasserie Gangloff (détruite). Seuls subsistent en 2006 le moulin Saint-Paul, abritant les bureaux de Voies navigables de France, et celui de Tarragnoz, transformé en immeuble de bureaux et logements. En 1825, les établissements comportent : 16 moulins à blé, 2 scies, 3 ribes (meules verticales utilisées pour écraser le chanvre) , 1 foule (à 4 maillets et 1 cylindre) , 2 huileries (4 volants, 7 presses et 1 cylindre) , 2 moutarderies (34 mortiers et 1 cylindre) et 24 roues hydrauliques verticales à Rivotte, 7 moulins à blé, 1 scie, 1 ribe, 1 moutarderie (12 mortiers) , 1 huilerie (1 volant et 2 presses) et 9 roues à Saint-Paul, 9 moulins, 2 épingleries, 1 huilerie (1 volant et 2 presses) , 1 scie, 1 petite cartonnerie, 2 moulins à tan (12 dames) , 1 ribe et 13 roues à l'Archevêque, 6 moulins, 1 huilerie (1 volant et 2 presses) , un moulin à cimen t, 1 scie et 8 roues à la Ville, 13 moulins, 1 foule (6 maillets) , 1 huilerie (1 volant, 2 presses et 1 cylindre) , 1 scie, 1 moutarderie (12 mortiers et 1 cylindre) , 1 moulin " à moudre l'émail pour la fayence " (3 cuviers et 2 mortiers) , 1 moulin à tan (8 dames) , 1 moulin à lavures, 1 martinet (2 marteaux et 2 feux) et 1 affinerie (1 marteau) avec leurs soufflets à piston, et 23 roues à Tarragnoz.
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description
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Majoritairement construits en pierre calcaire et couverts de tuile, les moulins de Besançon font aussi appel, dans la 1ère moitié du 19e siècle, au pan de bois voire, pour certains bâtiments, au bois en couverture (tavaillons).
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; pierre de taille ; bois ; pan de bois
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couverture (matériau)
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tuile ; bois en couverture
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propriété
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propriété privée ; propriété de l'Etat
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type d'étude
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enquête thématique régionale (le canal du Rhône au Rhin)
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rédacteur(s)
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Poupard Laurent
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référence
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IA25000426
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2006
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date versement
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2006/09/18
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date mise à jour
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2011/05/02
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crédits photo
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Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP ; © Musée du Temps, Besançon
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dossier en ligne
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service producteur
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Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10
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