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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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établissement thermal
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localisation
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Ile-de-France ; Val-d'Oise ; Enghien-les-Bains
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aire d'étude
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Enghien-les-Bains
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adresse
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87 rue du Général de Gaulle ; rue de Malleville
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dénomination
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établissement thermal
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parties non étudiées
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jardin d'agrément ; kiosque ; logement ; restaurant ; hôtel
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époque de construction
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1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
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année
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1811 ; 1821 ; 1849 ; 1864
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auteur(s)
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Rohault de Fleury (architecte) ; Bouillon et Muller (ingénieur) ; Janiaud (ingénieur) ; Meuse (peintre)
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historique
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Les premiers bâtiments thermaux dits« Bains d'Enghien », sont tout d'abord construits à l’initiative de Mme Gautier vers 1811, puis modifiés et agrandi sen 1821 pour Péligot par l’architecte Rohaut de Fleury qui dessine également un nouveau parc. Une description dans l’ouvrage De la Vallée (1856) vante les beaux parterres, les 200 croisées qui avec les portes, balustrades et persiennes sont peintes en blanc « donnant à l’établissement quelque chose de l’aspect d’un coquet couvent de nonnes ». Cette architecture simple, dont la référence est celle de Durand, professeur de l’École polytechnique, est à l’image des bâtiments thermaux et balnéaires de la période. La partie médicale comprenait 36 baignoires pour les bains minéraux ordinaires, 8 à 10 chambres pour les douches minérales et un établissement particulier pour les bains d’eau naturelle. Les guides signalent également « 60 lits de maître » dans des appartements qu’ils constatent tantôt trop exposés à la chaleur ou au froid en raison du peu d’épaisseur des murs, ce qui laisse supposer le caractère assez léger de la construction. Les sources se situaient dans des pavillons rustiques couverts de chaume. L’établissement possédait une chapelle qui, en raison du caractère saisonnier de l’établissement, faisait chaque année l’objet d’une nouvelle bénédiction. En 1849, l'architecte ingénieur Janiaud construit une nouvelle tour réservoir. En 1864, les ingénieurs parisiens Bouillon et Muller en accord avec Jean Jules François, inspecteur des eaux minérales de France, construisent "Le grand établissement des bains", sur le côté droit du premier établissement, et l'on considère alors cet agrandissement comme un modèle du genre autant pour son architecture que pour la modernité de ses équipements médicaux. Les premiers bâtiments thermaux sont en grande partie conservés, seule l’aile droite a été détruite pour dégager l’espace où est implanté le nouvel établissement. Le reste de l’édifice devient alors « l’hôtel-restaurant des Bains ». À cette occasion, les trois pavillons de la grande façade sur rue sont couronnés de frontons ornés de sculptures et, dans la partie centrale, des armoiries et de la devise d’Enghien « Dant robur virtutemque fontes », « les sources donnent la force et le courage ». « Cabinets hydrofères ou bains de poussière d’eau, bains électriques, douches du « type Enghien », bains russes, douche « type Bourbonne », bains d’immersion, douches ascendantes, bains de siège, la palette des soins proposés dans ce nouvel établissement est large. Les bâtiments seront détruits à l'occasion de la construction d'un nouvel établissement thermal en 1934 et le bâtiment le plus ancien subsistera jusqu'en 1949, date à laquelle un nouvel hôtel prend sa place.
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description
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Le premier bâtiment, face au lac, alors en pleine campagne, présentait un plan en U cantonné de trois grands corps de bâtiments d'un étage avec, dans l'axe central, un bâtiment perpendiculaire. La façade principale, symétrique, d’une composition ternaire, était largement ouverte par de grandes baies. Sur la cour, l'étage, réservé aux femmes, était desservi par des galeries de circulation couvertes, donnant sur un jardin régulier terminé en exèdre et orné d'un jet d'eau. La machinerie pour faire monter les eaux dans le réservoir était disposée sur le côté, dans une tour carrée surmontée d'une loggia formant belvédère. Dans le second bâtiment, les ingénieurs architectes Bouillon et Muller utilisent les dernières techniques industrielles de mise en oeuvre, telles les charpentes métalliques et le béton selon le procédé Coignet. La distribution des lieux de soins et d’accueil est symétrique, à gauche réservée aux hommes et à droite aux femmes. L’entrée à pans coupés est surmontée de la tour-réservoir. À l’arrière se trouve la piscine, celle qui manquait à l’établissement précédent. La description du bâtiment a été publiée en 1868 à Vichy dans un opuscule sur la station : « En entrant se trouvent le guichet du receveur, le cabinet du médecin inspecteur, les salons de consultation pour les médecins de Paris et les médecins étrangers [...] meublés avec élégance ». L’espace cité comme le plus prestigieux pour son luxe et sa qualité architecturale est la « grande salle de respiration ». Couverte d’une verrière supportée par des colonnes de fonte, elle était décorée dans « un style égyptien » par le peintre Meuse. Ce parti décoratif, sans doute inspiré par la présence à l’étage de « bains égyptiens » est aussi variante de l'orientalisme qui, moins fréquente que le style hispano-mauresque, est présent dans d'autres établissements thermaux. Fleurs, palmiers et fontaines à eaux sulfureuses jaillissantes faisaient du lieu une véritable oasis transformée en vaste promenoir les jours de mauvais temps. Autour de la salle, sont disposées quarante cabines de douche et bain précédés de leur vestiaire ouvrant à l’étage sur une coursive.
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étages
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rez-de-chaussée ; 1 étage carré
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour ; escalier en vis sans jour
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gros-oeuvre
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brique ; calcaire ; enduit ; fonte ; moellon ; pierre ; béton ; métal
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couverture (type)
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noue ; toit conique ; toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe
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couverture (matériau)
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ardoise ; tuile mécanique ; verre en couverture
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décor
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peinture ; fonderie ; sculpture
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état
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détruit
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Cueille Sophie
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référence
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IA95000376
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© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
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enquête
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2006
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date versement
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2011/05/03
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crédits photo
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Vialles, Jean-Bernard (reproduction) - © Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel; © Conseil général des Hauts-de-Seine
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93
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