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Réponse n° 1

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usine métallurgique dite forges d'Imphy, puis Société des forges et fonderies d'Imphy, puis Société des Haut fourneaux, forges et fonderies de Fourchambault, Montluçon, Torteron, Imphy actuellement Ugine Précision et Ugine Alloys
localisation Bourgogne ; Nièvre ; Imphy
aire d'étude Nièvre
adresse R.N. 81
destinations successives usine métallurgique
dénomination usine métallurgique
parties non étudiées atelier de fabrication ; magasin industriel ; cité ouvrière ; hangar industriel ; bâtiment administratif d'entreprise
époque de construction 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
année 1775 ; 1918 ; 1925
auteur(s) Berne Guillaume (auteur commanditaire) ; Granguillaume (auteur commanditaire) ; Trésaguet (auteur commanditaire) ; Prye Louise Marie de Las (auteur commanditaire) ; Boigues (auteur commanditaire) ; Guérin (auteur commanditaire)
personnalité(s) Guillaume Charles-Edouard (personnage célèbre)
historique Cette importante usine métallurgique travaille déjà au début du 17ème siècle pour le compte de la famille de la Prévostière et de Chartre. Elle est conduite en régie vers 1690 par Guillaume Berne (1691-1693) puis par Granguillaume (1693-1694) pour fournir des pièces d'ancres à la Marine Royale. Il y a un ancrier payé par le roi pour 100 livres par mois et 18 à 20 ouvriers recrutés suivant la grosseur des pièces à usiner. En trois mois, la forge produit 40 tonnes de fer. Elle fabrique, jusqu'à la Révolution, 300 pièces d'ancre par an, d'un poids de cent à trois mille kilogrammes. Les fabrications sont transportées par la Loire à Cosne-sur-Loire et vers les ports. L'affermage est confié au parisien Trésaguet en 1701. La forge, très compétitive, est citée en 1722 dans un mémoire de Réaumur. Elle passe aux mains de la famille de Prye qui l'améliore jusqu'à la révolution française. En 1775, le marquis y fait installer une fenderie et un martinet. Elle est alors régulièrement affermée à des maîtres de forges comme Frasey qui deviendra le premier maire d'Imphy. En 1802 : les productions sont de 220 tonnes de gros et petits fers. En 1810, la veuve du marquis, Louise Marie de Las de Prye (dite veuve Dubourg) demande le maintien de l'activité mais, en 1816, la forge est en très mauvais état. Le bail est finalement cédé pour 20 ans à Boigues, un capitaliste parisien, Debladis et Auriacombe, des marchands de fer et les Guérin, des industriels de la Sarre, qui créent une société au capital de 100 000 francs. Les Guérin prennent la direction de l'entreprise et apportent leur savoir-faire et leurs ouvriers. Le site d'Imphy est complété par un moulin à Chazeau sur l'Ixeure où l'on installe une usine de laminage du cuivre et une petite forge au lieu dit de Prye. Les ateliers fabriquent des feuilles de cuivre pour le doublage de navires, des caisses à eau, et les fonds de chaudières plats ou bombés des sucreries et des brasseries. En 1819, le site comprend, une grosse forge d'affinage à deux feux, destinés au laminage des tôles ; une fonderie de cuivre avec 11 fours à réverbères ; 3 grands laminoirs ; 2 martinets pour le cuivre ; une étamerie pour le fer blanc ; deux grandes roues hydrauliques de 6m et 3m de diamètre ; un four pour la fonte des déchets. Les ateliers sont organisés dans une grande halle de 77 mètres de longueur sur 36 de large. Les productions utilisent chaque année 400 tonnes de fonte du Berry, 350 tonnes de cuivre, 37 tonnes de bronze pour cloches, 110 tôles noires pour les ports de commerce et 150 tôles de feuilles de fer blanc. Elle présente ses produits dans les expositions des produits de l'industrie française. Après 1823, elle se transforme en Société Anonyme des forges et fonderies d'Imphy au capital de 4 millions de Francs. En 1854 ; cette dernière est annexée à la société Boigues, Rambourg et compagnie et fait alors partie du groupe Société des Houillères de Commentry et Montvicq et des Hauts-fourneaux, Forges et Fonderies de Fourchambault, Montluçon, Torteron, Imphy .Le regroupement des usines au sein d'un grand groupe industriel est engagé pour lutter contre les productions anglaises ou belge. Malheureusement la situation s'aggrave et Imphy ferme ses portes une première fois en 1861. Réouverte en 1863, elle sert de banc d'essai pour l'étude des convertisseurs Bessemer de James Jackson et la mise au point des fours des frères Martin. A partir de 1893, les usines du groupe sont vendues une à une. Le site d'Imphy reste seul à fonctionner car Charles-Edouard Guillaume (1861-1938) vient de mettre au point un nouvel alliage invariable moins coûteux que le platine (l'INVAR) , qui permet à l'entreprise de se placer sur le secteur de pointe des alliages spéciaux. Ce regain d'activité entraîne, vers 1915, l'agrandissement des bâtiments et la construction de plusieurs cités ouvrières dont une très élaborée au quartier du Bourg. Actuellement, l'entreprise réalise toujours les mêmes produits pou r le compte de la société Ugine Précision du groupe Arcelor. L'usine occupe en 1819, 119 ouvriers, 36 charretiers pour un total de 350 personnes.
description Le site, régulièrement remanié présente un ensemble de bâtiments répartis sur deux quartiers de la ville. Les bâtiments sont composés principalement de murs en tôle ondulée, ou en brique, couverts de sheds métalliques ou en matériaux synthétiques. Les halles de fabrication construites en 1918 sont constituées de poutrelles métalliques rivetées supportant des armatures métalliques. Près de la Loire, on trouve des ateliers aux murs de béton aggloméré ou armé renforcés par des étais métalliques et couverts de sheds métalliques. A l'entrée de l'usine, il y a un ancien réfectoire, érigé en 1918 et devenu bâtiment administratif à la toiture à deux pans muni de lucarnes. Au bas de l'usine de Loire, dans le quartier du Chaillou, on aperçoit un ensemble de maisons d'ouvriers construits en 1925 dont le modèle, décliné une dizaine de fois, est réparti autour une route principale d'accès. Les logements sont de plans rectangulaires à deux étages et possèdent d'un escalier d'accès extérieur. Sur le haut du Bourg, on trouve un ensemble remarquable de logements d'ouvriers, construits en 1915 et 1919, composés de plusieurs maisons de modèles différents. Ils sont en moellons de calcaire enduit et couverts par des toitures à deux pans ou à croupe en tuile mécanique.
élévation élévation ordonnancée
étages 2 étages carrés
escaliers escalier de distribution
gros-oeuvre pierre ; brique ; calcaire ; béton ; béton aggloméré ; béton armé ; ciment ; métal ; moellon ; enduit ;
couverture (type) shed ; toit à deux pans ; toit à un pan ; verrière ; croupe
couverture (matériau) tuile mécanique ; matériau synthétique en couverture ; tôle ondulée ; béton en couverture
propriété propriété privée
type d'étude enquête thématique départementale (patrimoine industriel, patrimoine métallurgique de la Nièvre)
rédacteur(s) Dreyer Francis
référence IA58000650
  © Inventaire général ; © Conseil général de la Nièvre
enquête 2003
date versement 2005/12/12
date mise à jour 2011/07/26
crédits photo Dreyer, F. - © Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire
17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
 
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Requête ((Berne Guillaume) :AUTR )
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