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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique dite forges de Fourchambault, puis fonderie Magnard, puis fonderie Durand, actuellement musée
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localisation
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Bourgogne ; Nièvre ; Fourchambault
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aire d'étude
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Nièvre
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adresse
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54 quai de Loire
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hydrographie
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Loire (la)
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destinations successives
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fonderie ; musée
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dénomination
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usine métallurgique
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; logement d'ouvriers
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époque de construction
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1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1822
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auteur(s)
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Dufaud Jean Georges (auteur commanditaire) ; Boigues Louis (auteur commanditaire) ; Martin Emile (auteur commanditaire)
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historique
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La ville de Fourchambault est fondée de toute pièce par trois industriels, les frères Boigues et Jean Georges Dufaud, qui choisissent ce lieu, au bord de la Loire, pour y installer une grande forge à l'anglaise (une grande halle munie de plusieurs fours à réverbères, de laminoirs, de voies de transport, et d'une organisation rationnelle des productions). Les terrains sont achetés en 1820. On construit une auberge, la forge, des bâtiments annexes. On creuse une gare d'eau qui permet le transbordement des marchandises sur la Loire. L'usine ouvre en octobre 1822 et un an plus tard, elle produit déjà cinq à six cent tonnes de fer et emploie 4 000 ouvriers. Des logements sont érigés sous la forme d'une immense caserne qui héberge jusqu'à 80 ménages (le village Dufaud ) , de même qu'une église, un cimetière, une école, une boulangerie et une boucherie. Une fonderie installée par Emile Martin complète les ateliers en 1825. Elle fabriquait des chaînes, des essieux, des poutrelles et des charpentes métalliques (les serres du Jardin des Plantes, les arcs du pont de Cubzac) , des fers de chaudières, des rails, des roues de wagon, des fers en barre. En 1838, Fourchambault s'approvisionne dans 10 hauts-fourneaux dont 5 sont situés dans la Nièvre. En 1854 : les frères Boigues s'associent aux Houillères de Commentry et aux mines de Montvicq sous le nom de Boigues, Rambourg et Cie. Du fait de l'explosion de la demande pour les chemins de fer et les navires à coque métalliques, les productions atteignent leur maximum en 1883 avec un volume de 47000 tonnes. Une aciérie et un laminoir sont installées en 1885. En 1889, l'usine occupe 1000 ouvriers. Toutefois, à partir de 1893, les productions chutent fortement, concurrencées par les fontes déphosphorées de l'Est de la France. L'entreprise ne peut rien faire et la fermeture est décidée le 31 octobre 1901. Elle n'emploie plus que 238 ouvriers. Les ateliers sont rachetés par la société Magnard qui y fabrique du matériel pour l'armée puis à partir de 1916 des wagons sous la dénomination Le Matériel Roulant .Finalement, les usines sont mises en liquidation en 1924 et l'ensemble du site est détruit. La tréfilerie est cédée en 1903 à la société Nothon et Cie qui continue la fabrication des câbles et fils d'acier. En 1940, sa raison sociale devient Guillien frères et Cie. Elle possède une surface de 12 000m2 et emploie une centaine d'ouvriers. Elle est fermée en 1970. Actuellement le site est en cours de travaux pour l'installation d'un lotissement et d'un musée de site. Le bâtiment d'une forge a été conservé. Il est restauré pour servir de salle d'exposition.
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description
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Les partie principales des usines ont été démolies. Il ne reste qu'un élément d'une cheminée de la fonderie, un bâtiment contenant une forge de la tréfilerie et des logements d'ouvriers transformés en logements sociaux. La forge est en rez-de-chaussée avec deux grandes salles rectangulaires sous charpente bois. Les murs sont percés de fenêtres surmontées par des arcs en pleins cintres et des encadrements en brique. La toiture est en matériau synthétique. Il y a dans une salle le bâti d'une forge de petit outillage avec son foyer, son conduit d'évacuation, une soufflerie à piston à main. Deux ensembles de train d'entraînement à courroies sont encore accrochés aux poutres de la charpente. Il s'agit du dernier vestige important de ce très grand site industriel. Une cheminée carrée a aussi été conservée en bord de Loire. En brique, elle possède à sa base une ouverture destinée au conduit des fumées. D'autres édifices, fortement modifiés, sont répartis autour de l'usine. Un bâtiment en rez-de-chaussée abritait les douches des ouvriers de la fonderie. Il est de plan rectangulaire et agencé symétriquement autour des deux portes d'accès couvertes par un pignon central et perpendiculaire à la toiture. Un autre bâtiment d'un étage se détache des édifices du quartier grâce à son encadrement en pierre de taille placé au centre de sa façade. La toiture est à deux pans perpendiculaires. Ces édifices témoignent de manière évidente du paternalisme patronal qui permettait de fidéliser une main d'ouvre ouvrière par différentes structures d'accueil et de loisirs. Les logements sont constitués de murs en moellons couverts de toitures en tuile mécanique.
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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en rez-de-chaussée
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gros-oeuvre
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brique ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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toit à deux pans
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; matériau synthétique en couverture
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état
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remanié ; restauré
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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enquête thématique départementale (patrimoine industriel, patrimoine métallurgique de la Nièvre)
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rédacteur(s)
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Dreyer Francis
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référence
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IA58000649
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© Inventaire général ; © Conseil général de la Nièvre
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enquête
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2003
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date versement
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2005/12/12
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crédits photo
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Dreyer, F. - © Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
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