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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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château et usine métallurgique dites forges de la Chaussade, puis forges royales de Guérigny, puis forges de la Marine, actuellement salle des fêtes, gymnase, logement et musée
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localisation
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Bourgogne ; Nièvre ; Guérigny
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aire d'étude
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Nièvre
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adresse
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avenue Lange Arnaud de
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hydrographie
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Nièvre (la)
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destinations successives
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salle des fêtes ; gymnase ; musée ; logement
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dénomination
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château ; usine métallurgique
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; logement d'ouvriers ; logement patronal ; bâtiment d'eau ; bâtiment administratif d'entreprise ; bief de dérivation ; étang ; passerelle ; pont
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éléments remarquables
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atelier de fabrication
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époque de construction
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2e quart 17e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1642 ; 1722 ; 1828 ; 1900
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auteur(s)
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Lange Arnaud de (auteur commanditaire) ; Masson Jacques (auteur commanditaire) ; La Chaussade Babaud de (auteur commanditaire) , Hubert (ingénieur)
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historique
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Le 7 mai 1638, Arnaud de Lange, seigneur de Villemenant achète la terre de Guérigny et installe, dès 1642, une forge au confluent des deux rivières Nièvre. En 1681, elle est affermée à Jean Thomas qui entreprend le commerce des fers sur une grande échelle. En 1722, Guillaume de Lange, petit-fils d'Arnaud la vend à Jacques Masson, un banquier parisien et à ses associés Jean et Pierre Babaud de la Chaussade. C'est ce dernier qui va donner naissance à l'une des plus grandes entreprises métallurgiques du 18esiècle. Ses productions sont destinées essentiellement à la Marine (ancres, ferrures, clous, organeaux, mouleries). Il vend son empire industriel au roi Louis XVI, le 21 janvier 1781. Devenues nationales à la Révolution, les forges passent, en 1793, sous l'administration du Ministère des Finances puis, en 1820, de la Marine. Les ateliers sont modernisés, après 1828, avec la fabrication et l'utilisation des chaînes à la place des câbles en chanvre. Un très long bâtiment de près de 90 mètres de long est construit, par l'ingénieur de Marine Hubert, pour le montage des chaînes métalliques. Un autre abrite les bureaux de l'administration. Une presse hydraulique de 300 tonnes est mise à l'essai. Des marteaux-pilons, dont un de 12 tonnes permettent de forger les ancres et les plaques de blindage des navires. Une fonderie est installée sur le bord de l'étang et des logements accueillent des ouvriers. Des turbines hydrauliques remplacent les roues à aubes en 1900 (turbine hydraulique de marque Brault, Teisset et Gillet). C'est lors d'une restructuration, effectuée entre 1926 et 1929, que les forges sont arrêtées au profit de celles de Villemenant situées dans un autre quartier de la ville. Depuis, elles ont été préservées et aménagées en musée de la métallurgie, salle des fêtes, logements et salle des sport. Une association très active a permis la préservation des bâtiments et leur entretien. Présence de deux turbines hydrauliques sous abri et d'un ensemble d'arbres de transmission. Les forges emploient environ cinq cent ouvriers en 1875.
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description
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Le bâtiment administratif, situé au fond de la propriété est de plan symétrique rectangulaire avec un étage de comble percé de fenêtres. Certaines portes sont surmontées d'un arc en plein cintre. L'édifice possède une toiture à croupe rehaussée à la Mansart. Parallèles au bief d'alimentation, il y a les deux ateliers de fabrication de plan rectangulaire. Ils sont composés de grandes salles en vaisseau sous charpente en bois apparente. Ces édifices sont renforcés par des chaînes d'angle en pierre de taille et percés par de larges baies surmontées d 'arc en plein cintre. Les toitures sont en ardoise à deux pans et à croupe. Un petit appentis, qui enjambe le bief, abrite deux turbines hydrauliques. Entre le bief et la rivière Nièvre, on trouve un autre atelier de fabrication à redents de plan rectangulaire avec trois murs de refend. Il est prolongé de chaque côté par un appentis rectangulaire. Les toitures de tuile plate sont a deux pans.
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit ; pierre
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couverture (type)
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toit à deux pans ; appentis ; croupe ; toit en pavillon
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couverture (matériau)
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tuile plate ; ardoise
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couvrement
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charpente en bois apparente
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état
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établissement industriel désaffecté ; restauré ; remanié
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propriété
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propriété de la commune ; propriété d'une association
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protection MH
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1982/10/05 : inscrit MH ; 1991/09/13 : classé MH ; 1991/09/13 : inscrit MH
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ateliers subsistants (cad. AN 179, 180) : inscription par arrêté du 5 octobre 1982 ; bâtiment à clocheton, dit les Grosses Chaînes (cad. AN 180) : classement par arrêté du 13 septembre 1991 ; logement dit des Câbles ; bâtiment dit La Longère ; bief ; grilles ; sol ; matériel technique subsistant (cad. AN 89, 179) : inscription par arrêté du 13 septembre 1991
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visite
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ouvert au public
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type d'étude
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enquête thématique départementale (patrimoine industriel, patrimoine métallurgique de la Nièvre)
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rédacteur(s)
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Dreyer Francis
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référence
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IA58000651
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© Inventaire général ; © Conseil général de la Nièvre
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enquête
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2003
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date versement
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2005/12/12
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crédits photo
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Dreyer, F. - © Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
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