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Label XXe
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édifice / site
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villa Serres
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localisation
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Languedoc-Roussillon ; Gard ; Nîmes
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adresse
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571 chemin de la Tuilerie
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dénomination
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maison
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époque de construction
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4e quart 20e siècle
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année
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1986
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auteur(s)
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Pellier Armand (architecte)
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description
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En 1985, Armand Pellier construit pour la famille Comte-Serres une villa qui dialogue avec la villa Comte par maints aspects mais avec des variations sur les proportions et la forme. L' élévation dessinée par l' architecte montre une large courbe, comme un seul coup de crayon, renforcée par l' auvent en béton et deux murs latéraux en pierre calant la composition tandis que terrasse, plan d' eau et plantations viennent compléter le dessin. La parenté avec la villa Comte est évidente, même aspect sculptural du mur nord avec l' emploi de la croûte de pierre, même entrée vitrée sous le bandeau en béton blanc, cantonnée ici par la descente des eaux à l' air libre. Dans le hall éclairé par un skydome, le mur intérieur en croûte de pierre face à la transparence de la paroi vitrée joue sur le paradoxe des sensations dehors / dedans, de la continuité de l' espace qui est chère à Pellier depuis son voyage au Japon. De là, on se sent attiré vers la grande pièce à habiter, vaste arc de cercle ouvert sur l' extérieur par des parois en verre. Le long de la courbe nord, la grande hauteur de plafond, avec son éclairage zénithal par des skydomes, crée un véritable couloir sans l' aide d' aucune cloison. Devant la cheminée, le plafond un peu plus bas suffit à composer une ambiance plus intime. Ces différences de hauteur permettent un éclairage indirect très doux tandis que l' uniformité du sol joue sur la continuité et la fluidité. La façade sud se développe dans une simplicité de forme étonnante : une grande courbe en verre affirmée par le bandeau de béton blanc et cantonnée par deux murs en croûte de pierre. Le jeu des oppositions s' exacerbe : angles vif du bandeau et courbe du mur, béton lisse et pierre brute, redoublée par le jeu des couleurs et des reflets, et pourtant c' est l' harmonie de la composition qui domine. La pièce d' eau, isolée de la villa, est dessinée de façon à former avec la courbe de la construction, une mandorle ouverte aux deux extrémités. Ainsi, grâce aux reflets, l' ovale parfait de l' amande se reconstitue dans l' eau. S' y ajoute la sonorité du petit escalier d' eau qui relie la terrasse et la pièce d' eau au milieu de la pelouse et des thuyas dorés. Cette réalisation, une des dernières d' Armand Pellier puisqu' il décèdera en 1989 avant la fin du chantier, sonne comme un testament de ses recherches architecturales et de sa conception de la vie et de l' art de vivre.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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label XXe
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rédacteur(s)
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Clier Josette ; François Michèle
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référence
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EA30000012
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© Monuments historiques
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enquête
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2010
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date versement
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2012/05/14
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crédits photo
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Clier, Josette - © Monuments Historiques
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