historique
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Si la légende place l'origine d'Issy dans l'antiquité romaine, l'histoire rapporte que le roi Charles le Simple, le premier, mentionna en 907 le nom d'Issy en y signant une charte. Le nom du château de Childebert, demeure des abbés de Saint-Germain-des-Prés, rappelle la probable implantation ancienne du roi à Issy et le fief de l'abbaye parisienne sur une partie des terres de la commune dès le 13e siècle. Il faut sans doute situer au 12e siècle la construction de la première église paroissiale, reconstruite en 1335. Les fiefs se multiplient à partir du 16e siècle : le plus célèbre fut celui de Vaudetard dont la reine Margot acheta une partie. Au début du 17e siècle, cette dernière fit élever un nymphée dans le parc de sa demeure. En 1638, l'église paroissiale devenue insuffisante est reconstruite. Durant la seconde moitié du siècle, la demeure de la reine Margot, transformée en séminaire par l'abbé Ollier, fut dotée d'une chapelle Notre-Dame-de-Lorette. A la fin du siècle, François Conti demande à Pierre Bullet de lui bâtir un château.Celui-ci sera remanié au début du 18e siècle, son parc, dessiné par Le Nostre, sera alors agrandi. Les maisons de plaisance de grands bourgeois parisiens se multiplient alors à Issy. En 1715, le duc de Grammont demande à Jacques V Gabriel de lui bâtir une demeure, mi-château, mi-hôtel. L'hôtel de madame Moulle, future maison de retraite suisse, est bâtie à la fin du siècle. De 1773 à 1784, Louis Etienne Boullée reprend à la demande du financier Beaujon plusieurs propriétés pour en faire un hôtel prestigieux. Sous la Révolution, Issy est érigé en chef lieu de canton. Au début du 19e siècle, la commune acquiert ses limites quasi définitives. Le premier projet de mairie école date de 1835, mais la première réalisation se fera ailleurs en 1851. En 1840, le fort est bâti. Il sera gravement endommagé en 1870 1871 et restauré ultérieurement. En 1867, l'île de Billancourt accueille la section agricole de l'exposition universelle. Sur le terrain laissé vacant se succèdent divers projets d'établissement sportifs et de loisir. En 1863, Issy accueille l'hospice Devillas et l'hospice des petits ménages chassés de Paris. La guerre de 1870-1871 cause de graves dommages au bourg d'Issy dont l'église devra être reconstruite. La fin du 19e siècle voit la reconstruction de l'hôtel de ville par Louis Bonnier, la réalisation des écoles du centres, la reconstruction du séminaire de Saint-Sulpice et l'édification de divers établissements d'éducation privés. Alors que les habitants d'Issy pratiquaient jusqu'alors une activité essentiellement agricole (vigne, vergers, primeurs, prairies, céréales) , l'industrie s'implante et se développe dans le quartier de la Plaine, sur les berges et les îles. Verrerie, briqueteries, brasserie, cartoucherie, manufacture de tabac, blanchisseries, imprimerie attirent une population ouvrière et urbaine. En 1901 sont inaugurés l'hospice communal Lasserre ainsi que les gares du chemin de fer de Versailles. Durant l'entre-deux-guerres, alors que le métro parisien est prolongé jusqu'à la mairie d'Issy, les équipements publics se multiplient : salle des fêtes, maison du peuple, poste, hôpital, écoles, parc, musée. Pour répondre à la demande d'une population en pleine croissance, plusieurs églises sont bâties ainsi qu'une chapelle arménienne. Après la Seconde Guerre mondiale, le départ de l'industrie et la poussée immobilière provoquent l'occupation presque complète du territoire d'Issy, en dehors des espaces sauvegardés par de grandes institutions (fort, hospices, séminaire, maisons de retraite, parcs municipaux)
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