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Réponse n° 2090

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site centre ville
localisation Champagne-Ardenne ; Marne
aire d'étude Châlons-en-Champagne centre
hydrographie Marne (la)
dénomination ville
époque de construction Moyen Age ; Temps modernes ; 19e siècle ; 20e siècle
historique La ville de Châlons naquit à l'époque romaine, vers 20 av. J.-C.. Avant le milieu du 4e s., a vécu son premier évêque : saint Memmie. C'est la présence d'un évêque qui permit à la ville de survivre à l'effondrement de l'Empire romain. A la fin de celui-ci, Châlons s'était enfermée dans une minuscule enceinte de 7 hectares coincée entre la porte de Marne et le Nau. Mais hors les murs se trouvaient des noyaux d'habitat, en particulier autour des églises Saint-Memmie et Saint-Pierre. A la fin du 1er millénaire, l'évêque était seigneur de la ville et de ses alentours et en assumait l'autorité civile, militaire et judiciaire. Au 13e s., il devint l'un des 12 pairs de France et porta le titre de comte. Après plusieurs siècles de léthargie, la ville connut un début de développement au 9e s., avec la création du nouveau quartier destiné au commerce. Après la période de stagnation du 10e s., la croissance urbaine reprit son cours au 11e s., avec le développement du peuplement autour des abbayes de Saint-Pierre-aux-Monts et de Saint-Memmie, et la création de nouveaux quartiers, dans l'espace vide entre celles-ci et la cité, ainsi qu'autour de l'abbaye de Toussaints. Au 12e s., cette expansion s'appuya sur la production et le commerce de draps. Pour protéger une population en constante augmentation, il fallut construire au 13e s., une nouvelle enceinte qui multiplia par 5 la surface de la ville. La prospérité entraîna une reconstruction générale, des édifices religieux et hospitaliers aux maisons particulières. Des 12 églises paroissiales existantes à la fin du 13e s., seules 5 ont survécu jusqu'à nos jours : la cathédrale, Notre-Dame-en-Vaux, Saint-Alpin, Saint-Jean et Saint-Loup. La guerre de 100 ans eut pour conséquence le déclin économique, une diminution de la population, la disparition des maisons hors les murs et une réduction de la surface enclose : 103 ha après 1359 contre 113 ha au 13e s. Au 16e s., Châlons eut une importance stratégique, à cause de la proximité de la frontière du Saint Empire qui passait en forêt d'Argonne, à 40 km de la ville. Durant les guerres de Religion, les Châlonnais étant restés fidèles au roi, celui-ci se montra reconnaissant en y installant le siège de la généralité de Champagne. Au 17e s. du fait de la Contre-Réforme, de nombreux couvents furent édifiés : couvents des Dames de Sainte-Marie, des Récollets, de Vinetz et Saint-Joseph. Le 18e siècle vit la reconstruction d'une abbaye (Saint-Pierre-aux-Monts) , d'un couvent (les Dames Régentes) et du grand séminaire. Ce siècle fut également marqué par d'importantes constructions publiques : l'hôtel de l'Intendance (1765-1771) , la porte Sainte-Croix (1770) , l'hôtel de ville (1772-1776). L'intendant Rouillé d'Orfeuil, à l'origine de ces constructions, voulut aller plus loin et remodeler complètement la ville. Les remparts furent abattus et, à leur emplacement, de larges boulevards furent plantés d'arbres. Les rues de la ville furent soumises à un plan d'alignement (1755) en vue de les redresser et les élargir. De 1778 à 1791, le cours de la Marne fut déplacé de plusieurs centaines de mètres vers l'ouest. La Révolution bouleversa, à son tour, le visage de la ville avec la vente des biens du clergé et la destruction de nombreuses églises et couvents. En 1790, Châlons devint chef-lieu du département de la Marne. Au 19e s., les municipalités successives ont repoussé l'implantation d'industries dans la ville. Par contre, elles s'efforcèrent d'augmenter la présence de l'armée. Elles eurent aussi des politiques urbanistiques qui prolongèrent l'effort du 18e s. A la veille de la guerre 1914-1918, Châlons était l'une des principales villes de garnison française. Les deux guerres mondiales ont provoqué de nombreuses transformations de la ville. Dans les années 20-30, on assiste à un développement des faubourgs grâce à la construction de maisons particulières de type HBM (Habitation à Bon Marché). Les bombardements de 1940 ont entraîné la disparition de plusieurs quartiers anciens du centre ville, ce qui représente une destruction de 6 % du bâti. La Reconstruction qui suivit se propagea aux faubourgs sous forme de groupe d'immeubles. La politique urbanistique se poursuivit dans les années 70-80 par une importante rénovation touchant tout le quartier à l'ouest de l'hôtel de ville (quartier Saint-Dominique). La politique actuelle suit une voie plus soucieuse de la conservation et de la mise en valeur du patrimoine bâti de la ville. A la fin du 13e siècle, la population châlonnaise est estimée à environ 15000 âmes. En 1517, le nombre d'habitants était réduit à 9228. En 1866, Châlons comptait 14900 habitants, c'est-à-dire 2000 de plus qu'en 1785 et 20200 en 1876. La population allait encore augmenter jusqu'en 1911 pour atteindre 31400 (dont 6000 militaires). La conséquence de cette expansion démographique fut la construction de nouveaux quartiers, hors du périmètre des anciennes fortifications à partir du 4e quart du 19e siècle. En 2003, Châlons compte 50040 habitants, centre ancien et faubourgs compris.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Bonnet claire ; Miguel Sandra
référence IA51000746
  © Inventaire général
enquête 2001
date versement 2004/05/06
date mise à jour 2005/10/21
service producteur Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire
3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81
 
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Requête ((Champagne-Ardenne) :LOCA )
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