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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine de chaussures Gaston Monteux et Compagnie, actuellement édifice militaire
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localisation
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Limousin ; Haute-Vienne ; Limoges
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aire d'étude
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Limoges
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adresse
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23 rue de Châteauroux ; rue Beyrand
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destinations successives
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édifice militaire
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dénomination
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usine de chaussures
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bureau d'entreprise
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éléments remarquables
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atelier de fabrication
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époque de construction
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4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1881 ; 1890 ; 1901
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auteur(s)
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Vergez D. (architecte) ; Ménissier G. (architecte) ; Rocher (architecte)
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historique
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Entre 1881 et 1890, un entrepreneur en bâtiment, Pierre Raphanaud, édifie sur ce site une habitation, des écuries, des ateliers, ainsi qu'un gymnase sur les plans de l'architecte Vergez. En 1901, il fait appel aux architectes Ménissier et Rocher pour construire une vaste usine. La société Gaston Monteux et Compagnie, exploitante et propriétaire de l'usine de chaussures implantée de l'autre côté de la rue Beyrand depuis 1890 (dossier IA87000233) , s'y installe. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Gaston Monteux rachète le site. C'est peut-être à cette date que les ateliers de l'usine s'étendent aux locaux annexes (gymnase, écuries...). La société anonyme G. Monteux et Compagnie est à cette époque la plus importante usine de chaussures de Limoges, et le restera jusqu'à sa fermeture en 1933. Les locaux de la rue de Châteauroux forment alors la plus vaste usine de chaussures de Limoges. En 1935 les ateliers sont rachetés par la société anonyme du Comptoir National d'Escompte, puis vers 1940 par l'Etat, pour le Ministère de la Guerre. Les ateliers sont alors reconvertis en entrepôts d'équipements militaires. Ils abritent aujourd'hui la Section des Archives Médicales Hospitalières des Armées. Dans les années 1990, les immeubles annexes de l'usine ont été démolis, à l'exception des anciennes écuries et de la façade du gymnase, pour laisser place à un nouveau bâtiment destiné au stockage d'archives. Les deux unités de production Monteux regroupent 615 ouvriers en 1914, 1390 en juin 1920 (dont 680 femmes et 240 enfants) , 1200 ouvriers en 1926, 1250 ouvriers à la veille de la fermeture, en 1933.
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description
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Les ateliers sont constitués de deux ailes nord et sud, de 45 et 80 mètres, dotées d'un sous-sol et de 3 étages carrés. Les murs sont en moellon de granite, avec bandeaux, encadrements de baie et chaînages harpés en pierre de taille en calcaire. Les premiers mètres des chaînages sont en granite. Les baies des deux premiers étages carrés sont couvertes d'arcs segmentaires ; les baies du rez-de-chaussée et du troisième étage carré sont couverts de linteaux droits en poutrelles métalliques. L'ensemble est couvert de toits à longs pans à croupes en tuile mécanique. A l'intérieur, les planchers métalliques de chaque niveau sont portés par une rangée de colonnes de fonte, d'un diamètre de 40 cm au premier étage (le diamètre est décroissant dans les étages supérieurs) : 16 colonnes par étage pour l'aile sud, 5 pour l'aile nord, 2 pour l'articulation entre les deux ailes. La charpente des ateliers est en bois, les fermes s'appuyant sur les colonnes. L'accès aux deux ateliers est assurés par un escalier tournant à deux volées droites, installé dans une tour d'escalier en demi-hors-oeuvre, à l'articulation des deux ailes. Entièrement en pierre de taille en calcaire, un soin tout particulier a été apporté a cette partie de l'édifice : baies à meneaux et traverses, bandeaux multiples, consoles, guirlande, lucarne coiffée d'un pot-à-feu, horloge et cloche... L'ensemble est couronné d'un dôme circulaire en ardoise. L'horloge, du constructeur parisien Château Frères, est à double cadran (extérieur et intérieur de l'usine). L'édifice porte l'inscription Ménissier et Rocher arch[itec]te 1901. Les anciennes écuries sont en moellon de pierre. Elles sont dotées d'un rez-de-chaussée et d'un étage de comble porté par des piliers de bois. La façade de l'ancien gymnase est en moellon de pierre enduit, avec chaînages d'angle harpés, encadrements de baies, bandeaux, et frontons en pierre de taille en calcaire. Elle est percée de trois baies couvertes en plein cintre. La baie centrale est surmontée des armoiries de la ville de Limoges, d'une table portant l'inscription Société de Gymnastique et de Tir de Limoges, d'un fronton cintré brisé et d'un oculus. La façade porte les inscriptions suivantes : Vergez arch[itec]te, 1881-1890.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; 3 étages carrés ; étage de comble
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escaliers
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escalier demi-hors-oeuvre ; escalier tournant
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gros-oeuvre
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pierre ; calcaire ; granite ; moellon ; métal ; fonte
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couverture (type)
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toit à longs pans ; dôme circulaire ; croupe
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; ardoise
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état
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établissement industriel désaffecté ; restauré
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propriété
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propriété de l'Etat
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type d'étude
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patrimoine industriel (enquête partielle, commune de Limoges)
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rédacteur(s)
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Pillet Frédéric
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référence
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IA87000236
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© Inventaire général ; © Ville de Limoges
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enquête
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2003
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date versement
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2004/01/22
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date mise à jour
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2012/01/23
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crédits photo
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Rivière, Philippe - © Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Limousin - Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel 27 boulevard de la Corderie 87031 Limoges Cedex - 05 87 21 20 95 ou 05 87 21 20 90
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