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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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château Rival, actuellement centre social "les Moineaux",
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localisation
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Rhône-Alpes ; Ain ; Civrieux
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aire d'étude
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Reyrieux
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lieu-dit
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Village (au)
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destinations successives
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garderie d'enfants ; école
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dénomination
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château
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parties non étudiées
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parc ; cour ; communs ; dépendance ; puits ; four à pain ; grange ; étang
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éléments remarquables
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logis ; porche ; parc
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jardin
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arbre isolé ; groupe d'arbres ; massif d'arbres ; pièce de gazon
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objets mobiliers
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époque de construction
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3e quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle
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année
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1859
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auteur(s)
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Savoye Jean-Amédée (architecte)
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personnalité(s)
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Rival Antoine (commanditaire)
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historique
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La terre sur laquelle est bâti le château appartenait au début du 18e siècle à Mgr Camille de Neuville de Villeroy, archevêque de Lyon, et passa aux Boufflers, par le mariage de sa petite-nièce Madeleine-Angélique avec Joseph-Marie, duc de Boufflers, baron de Lignieu et seigneur de Rancé ; cette famille s'éteignit en la personne de Joseph-Emmanuel de Boufflers, mort sans postérité en 1858. En août de la même année, ses héritiers vendirent la terre à un industriel lyonnais, Antoine Rival. Sur le cadastre napoléonien de 1819, il y avait une ferme à l'ouest (qui ne fait plus partie de la propriété) , des bâtiments agricoles au sud-est, existant encore mais remaniés, et plusieurs parcelles non bâties. Rival fit appel à l'architecte lyonnais Jean-Amédée Savoye, pour élever sur ce terrain un château pourvu de communs et de dépendances. Le château fut bâti en 1859, la date MVCCCLIX figure sur l'allège de la fenêtre du porche, côté rue. Les communs, accolés à l'arrière du corps de logis, et les dépendances, dans des corps de bâtiment séparés, semblent plus tardifs, en particulier d'après la complexité des formes de toiture, qui ne sont pas d'usage avant la fin du 19e siècle. Il est possible que seuls les toits aient été refaits et mis au goût du jour, mais il se peut aussi que ces bâtiments aient été reconstruits entre 1890 et 1910 environ. Passée à la famille Brochier, puis vendue vers 1970-80, la propriété abrite aujourd'hui un centre social pour enfants, appelé "les Moineaux".
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description
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Le château est édifié dans le village sur un vaste terrain ; un parc irrégulier (jardin anglais) s'étend sur toute la partie sud, avec un étang à l'extrémité. Le bâtiment, de plan régulier, est construit au nord, autour d'une cour : porche, corps de logis, communs et dépendances. Au sud-est, un autre groupe de bâtiments à fonction agricole, se répartit autour d'une 2e cour : grange, four à pain, et puits couvert, bâtis en pisé et couverts de tuile creuse. Le porche, qui s'inscrit dans le mur de clôture sur rue, est constitué d'une tour carrée flanquée de deux petits pavillons, bâtis en calcaire (solin appareillé, murs en moellons, enduits côté cour) et coiffés de toits individuels à croupes et à égout retroussé, couverts de fausse ardoise. Les élévations, de deux niveaux, sont ordonnancées : cadre des baies en pierre de taille de calcaire, portail en anse de panier à claveaux alternés, fenêtres à meneau, celles de la tour à fronton et allège et encadrées d'archères-canonnières décoratives, chaînes d'angle harpées en calcaire et assises de brique alternés pour la tour, en brique pour les pavillons dont les murs présentent des chaînages horizontaux de brique et des encadrements de porte en brique et pierre. Le porche ouvre sur la cour : le château, corps de logis de plan rectangulaire, accoté d'une aile postérieure sur cour (communs) , occupe le côté sud, et deux corps de dépendances, les côtés est et ouest. Le corps de logis est en brique et pierre : solin en calcaire appareillé, murs en moellon de calcaire (pierre dorée) , brique en revêtement, pierre de taille de calcaire blanc pour les encadrements de baies, chaînages et chaînes d'angle harpées, bandeau d'étage et éléments de décor. Ses élévations, à travées régulières de baies en arc segmentaire, présentent quatre niveaux : sous-sol (partiel, soupiraux visibles au sud) , rez-de-chaussée, un étage et étage de comble. Il est couvert d'un toit d'ardoises à longs pans et croupes, ponctué de lucarnes sur les versants et de souches de cheminée. La façade sud, sur le parc, flanquée de deux tourelles en surplomb à flèches coniques, est ordonnancée : porte-fenêtre axiale à fronton cintré surélevée d'un degré, travée centrale marquée de chaînages, travées latérales à deux fenêtres, arcs des baies du rez-de-chaussée et frontons-pignons des lucarnes du comble ornés d'un décor sculpté. Le corps de logis conserve son décor intérieur et sa distribution d'origine. Celle-ci est symétrique, mais l'escalier tournant suspendu en pierre se situe à l'arrière, à droite. A l'extérieur, dans l'angle postérieur formé avec les communs, est ménagée la descente de cave en pierre ; la cave est voûtée en berceaux surbaissés à lunettes, en pierre. L'architecture du corps postérieur (deux niveaux plus comble à surcroît) , qui abritait les communs, est nettement différente : solin et chaînes d'angle en calcaire, murs en pisé, ornés aux 2e et 3e niveaux de faux pans de bois, élévations à travées de baies rectangulaires sans décor, escalier de service intérieur, en bois et carrelé. Le toit longitudinal, à longs pans brisés et à croupes, présente à l'extrémité nord une partie plus basse à deux versants, flanquée latéralement de deux petites flèches polygonales décoratives ; l'ensemble des avant-toits fortement débordants, soulignés de lambrequins en bois découpé, est porté par des aisseliers avec potelets et embranchements, en bois taillé et tourné. La couverture est en tuile plate mécanique, comme celle des deux corps latéraux de dépendances (anciennes écuries, fenil, logement du cocher, remise et annexes) qui se font face à l'est à l'ouest : corps rectangulaires allongés, en pisé sur solin en calcaire, comprenant rez-de-chaussée et étage en surcroît percé de baies en plein cintre ; les versants des toits à longs pans et à croupes sont rythmés de noues et de lucarnes-pignons, avec demi-croupe au-dessus de la travée axiale, avant-toits débordants sur des aisseliers en bois chant ourné.
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plan
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plan symétrique
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; comble à surcroît
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escaliers
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escalier de distribution extérieur : escalier en équerre, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, suspendu
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; brique et pierre ; brique avec pierre en remplissage ; pisé ; enduit partiel ; faux pan de bois
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; flèche conique ; croupe brisée ; toit polygonal ; noue ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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ardoise ; tuile plate mécanique ; matériau synthétique en couverture ; tuile creuse
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couvrement
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voûte en berceau segmentaire ; à lunettes
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décor
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maçonnerie ; menuiserie ; sculpture ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
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représentation
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ornement à forme géométrique ; chute ; guirlande ; rinceau ; coquille ; fruit ; fleur ; tête : femme
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Frise de motifs en losange, en briques et enduit, couronnant le corps de logis et les tourelles. Lambrequins en bois découpé bordant les toits des dépendances. En façade du corps de logis, sur les baies du 1er niveau et les lucarnes, agrafes en pierre sculptées de coquilles, guirlandes de fruits, rinceaux, avec tête féminine sur les baies axiales. Décor intérieur (vestibule et salons) : lambris de hauteur, portes et dessus-de-porte chantournés à décor de style rocaille, parquet en marqueterie.
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typologie
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demeure bourgeoise du XIXe siècle, dite château, en brique et pierre, de style Louis XIII
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Jourdan Geneviève ; Pabois Marc
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référence
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IA01000237
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© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
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enquête
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1989
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date versement
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2010/04/14
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date mise à jour
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2014/05/23
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire 6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
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