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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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ensemble fortifié
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localisation
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Limousin ; Creuse ; La Souterraine
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aire d'étude
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Souterraine (La)
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lieu-dit
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Bridiers
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dénomination
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ensemble fortifié
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parties non étudiées
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motte ; fossé ; basse-cour ; fontaine ; enceinte
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époque de construction
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11e siècle ; 12e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Les deux mottes, situées dans un secteur appelé Las Tours, placées en lisière des vestiges d'une agglomération datant de l'époque romaine, correspondent au plus ancien emplacement de Bridiers, chef-lieu d'une importante châtellenie médiévale. Une famille du nom est attestée par les textes d'archives dès le 11e siècle. Le château de Bridiers est cité par le chroniqueur Geoffroy de Vigeois dans une anecdote relative à un événement légèrement antérieur à 1140. Le "Castrum" qu'évoque alors Geoffroy de Vigeois dans ses chroniques n'est autre qu'une tour sur motte, c'est à dire la forme la plus ancienne du château, apparue au cours du 10e siècle et largement répandue en France comme dans l'Europe entière du 11e au 12e siècle. La toponymie Las Tours et les vestiges subsistants témoignent de l'édification de deux mottes jumelles et d'une basse-cour. Elle reflète l'importance de cette châtellenie, qui devint au 12e siècle le siège d'une modeste vicomté, dans la mouvance des ducs d'Aquitaine. Probablement au 14e siècle, mais peut-être dès le 13e siècle, un nouveau château, en pierre, est érigé à moins d'un kilomètre au sud-ouest des mottes de Las Tours. On ignore encore à quel moment les mottes castrales furent abandonnées définitivement pour le château de Bridiers. Il est possible que le château et les mottes, pouvant faire office de défenses complémentaires, aient été occupés simultanément durant une période de temps difficile à estimer.
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description
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Implanté sur un plateau, à proximité d'un carrefour ancien, le site de Las Tours est constitué de cinq éléments : deux tertres, un enclos (ou basse-cour) , et deux lignes de défense. A l'est, un premier ensemble est composé d'une motte et d'une basse-cour défendues par un large fossé, lui-même renforcé par un rempart ou un talus. La motte, de forme ovalaire, atteint une hauteur de 7 à 8 m. La plate-forme sommitale mesure 5 m sur 15 m tandis que la base de la motte mesure 45 m sur 35 à 40 m. Attenant directement au pied du flanc occidental de la motte, la basse-cour, un replat plus ou moins rectangulaire, se développe sur une longueur variant entre 50 et 70 m et sur une largeur d'environs 35 m. Sa hauteur oscille du sud au nord de 4 à 6 m. Elle supporte aujourd'hui une ferme et des bâtiments agricoles. L'ensemble est défendu par un fossé, large de 10 à 15 m, renforcé par un rempart d'environs 3 m de large, bien conservé dans sa partie septentrionale. A l'origine ce fossé devait être rempli d'eau, alimenté par une source captée et maçonnée, se trouvant au pied du talus du rempart. A l'ouest, contigu au premier ensemble, un second ensemble est constitué d'une motte et d'une ligne de défense. Cette motte a une forme plus circulaire et atteint une hauteur de 10 m. Le diamètre à son sommet est d'une vingtaine de mètres, alors que celui de la base mesure environs 60 m. La défense en est assurée par deux fossés concentriques d'une dizaine de mètre en largeur, séparés par un rempart intermédiaire de 5 m de large. Conservé au nord, à l'est et au sud-est, ce rempart est, dans sa partie orientale, commun au deux ensembles fortifiés.
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Desmoulins Marie-Emmanuelle ; Simon-Millot Rolande ; Beausoleil Jean-Michel ; Robinne Paul-Edouard ; Celer Françoise
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référence
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IA23000283
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© Inventaire général
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enquête
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1997
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date versement
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2002/01/31
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date mise à jour
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2011/09/24
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crédits photo
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Rivière, Philippe - © Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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