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Réponse n° 95

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site parfumerie Hugues Aîné puis Charabot
localisation Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes ; Grasse
aire d'étude Alpes-Maritimes
adresse 10, 12 avenue Yves-Emmanuel-Baudoin
dénomination parfumerie
parties étudiées demeure ; atelier de fabrication ; bâtiment administratif d'entreprise ; chaufferie
parties non étudiées réservoir industriel ; laboratoire ; château d'eau ; maison
partie(s) étudiée(s)
éléments remarquables machine de production (étudiée dans la base Palissy)
objets mobiliers
époque de construction 1ère moitié 20e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La société Hugues Aîné aurait été fondée par Jean-Jospeh Hugues en 1817 selon l'histoire officielle de l'entreprise. La première usine était implantée dans le centre de Grasse. En 1875, Jean-Joseph Hugues (petit-fils du précédent) acquiert le domaine de la Sabrane, propriété agricole située sur les hauteurs de Grasse. De cette ancienne propriété agricole, il ne reste vraisemblablement aujourd'hui que l'actuel bâtiment du gardien, qui est une ancienne bergerie. Entre 1901 et 1914, une usine est implantée sur le site, qui est dévolue à l'extraction et à la distillation. Sont alors construits, progressivement, les bâtiments 1, 2, 3, 4, 5, 12 et 16, ainsi qu'une première demeure patronale. Après la Première Guerre mondiale, et peut-être même dès 1917, une seconde vague de construction aboutit au rassemblement sur le site de l'ensemble des activités de la maison Hugues Aîné. De nouveaux bâtiments sont construits (11, 13, 14, 15, 17, 18, 20) , qui semblent pour la plupart achevés en 1923. La villa fait, elle aussi, l'objet d'importants travaux d'agrandissement et de réaménagement, le tout sous l'égide de l'architecte Léon Le Bel. Il semble que cette seconde campagne de construction ne soit pas aussi uniforme qu'on pourrait le penser au premier abord. Si les bâtiments 13, 14, 15, 17, 18, 19 et 20 correspondent bien à un projet unique mené à bien en 1923, la cheminée est légèrement antérieure et les bureaux transformés sont sans doute, eux, postérieurs.
En 1917, Eugène Charabot, chimiste chez Hugues Aîné, dont il est l'un des associés depuis 1908, prend le contrôle de la société, dont la raison sociale devient Ferrand Charabot et Cie en 1919 et est restée connue depuis sous le nom de Charabot. On peut donc penser que c'est sous l'impulsion d'E. Charabot que l'entreprise s'est rassemblée sur le site de la Sabrane, ce qui a entraîné les chantiers des années 1920. En 1936, la faillite est prononcée, et Charabot revend l’entreprise, qui est acquise par Alexandre Klaguine. Ce dernier la revendra à Barthélémy Sansoldi en 1953. Peu de transformations sont par la suite intervenues. Les bâtiments 15 et 16 ont été surélevés à la fin des années 1980. L'entreprise a ensuite organisé la délocalisation de l'usine au Plan de Grasse. L'essentiel de la production y a été transférée en 2005, alors que sont pour l'instant maintenus sur place les bureaux de la direction et des activités commerciales.
L'usine occupait entre 120 et 180 personnes dans les années 1920 et un peu plus de 200 dans les années 1980.
description L'usine Charabot occupe environ 3 hectares. Dans la pointe sud-ouest se trouve la demeure patronale (IA06001577) , grande villa néo-florentine, séparée de l'usine par un remarquable jardin en terrasses caractéristique des jardins de collectionneurs aménagés sur la Côte d'Azur au début du 20e siècle. Une autre maison d’habitation, dont la façade a été composée avec un vocabulaire similaire, fut alors construite, environ 150 m au nord de cette demeure. L'usine est composée de divers ensembles desservis par une rue intérieure. S'adaptant au mieux à la forte déclivité du terrain, les premiers ateliers de fabrication (étudiés IA06001579) se présentent sous la forme de halles rectangulaires construites en moellons de maçonnerie, perpendiculaires à la pente, dotées de charpentes en bois et couvertes de tuiles mécaniques. Le bâtiment des bureaux (étudié IA06001578) , sans doute le dernier construit de cet ensemble, a par la suite été augmenté d'une nouvelle façade. A l'entrée du site, le bâtiment de la chaufferie (étudié IA06001580) , véritable cœur névralgique de la parfumerie, qui fait face à la maison du gardien, irrigue toute l'usine de vapeur sous forte pression. Au nord, un second ensemble d'ateliers de production (étudié IA06001581) correspond aux dernières constructions et se différencie très nettement des autres par son architecture, qui fait appel au béton armé. Dans les couvrements en terrasses de ces bâtiments ont été aménagés de grands réservoirs. Un système hydraulique complexe équipait l'usine. Trois grands bassins circulaires, alignés, ainsi qu'un château d'eau, permettaient d'assurer la circulation de l'eau nécessaire au refroidissement des différentes installations. Les deux petits bassins (7 et 8) ont une contenance de 250 m3 chacun, et alimentaient grâce à des pompes le plus grand (19) , d'une capacité de 1700 m3, d'où l'eau repartait par gravité. Le château d'eau peut, lui, contenir environ 50 m3.
propriété propriété d'une société privée
type d'étude patrimoine industriel ; parfumeries de Grasse
rédacteur(s) Buffa Géraud
référence IA06001576
  © Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
enquête 2006
date versement 2011/02/10
service producteur Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
 
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Requête ((Alpes-Maritimes) :AIRE )
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