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Réponse n° 23

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site présentation de la commune d'Occhiatana
localisation Corse ; Haute-Corse ; Occhiatana
aire d'étude Belgodère
historique Les traces les plus anciennes d'une occupation humaine, en l'état actuel des recherches, remontent à l'époque antique. Une tombe datée de cette période a été mise au jour lors du dégagement des ruines de la chapelle San Vincensiu, construite entre le IVe et le XIe siècle. A partir du XIIe siècle, à la suite de la domination en Corse des seigneurs Obertenghi, issus des marquis de Massa, Occhiatana (ainsi qu'une grande partie de la Balagne) passe sous l'influence des seigneurs de Pino (ou Pinaschi) qui vont régner jusqu'au XVe siècle. A cette domination féodale, s'ajoute la puissance de l'Eglise, qui possède alors de nombreuses propriétés foncières dans l'île. Ainsi, plusieurs actes datés du XIIe siècle, font état, sur le territoire d'Occhiatana, de domaines agricoles appartenant au monastère Bénédictin de San Venerio, édifié sur l'îlot de Tino (Ligurie). C'est sans doute à cette époque que l'ancienne église Saint-Barthélémy est construite. A partir du XVe siècle, la République de Gênes va asseoir son autorité sur l'Ile, ainsi, en 1454, un certain Messer Antonio d'Occhiatana (Ocitana) prête serment de fidélité à l'Office de Saint Georges. Le développement de la plaine du Reginu bat alors son plein comme en témoignent encore les vestiges d'une remise agricole, datée de 1451, située au lieu-dit Pacciola. Au XVIIe siècle, l'église Santa Maria Assunta est agrandie et devient église paroissiale, aux dépends de l'ancienne église Saint Barthélémy, située à l'écart du village, qui est alors peu à peu abandonnée. A partir de la fin du XVIIIe siècle et surtout au XIXe siècle, le village s'agrandi et certaines familles, qui accèdent à une certaine opulence, construisent des maisons dites de notables. La population, qui s'élève à 700 âmes en 1646, décline durant tout le XVIIIe siècle pour atteindre les 463 habitants en 1787. La tendance s'inverse au XIXe siècle, avec 672 habitants en 1846 et 733 (son niveau le plus élevé) en 1896. Les guerres et l'exode rural du XXe siècle sont les principaux facteurs de l'importante décroissance que subi la commune, peuplée de 593 habitants en 1921, 371 en 1946 et seulement 165 en 1990. Le seuil le plus bas est alors atteint. La tendance semble s'être stabilisée depuis : la commune compte, en 2009, 174 habitants. La riche plaine du Reginu, située en partie sur le territoire d'Occhiatana, a permis, au moins depuis le Moyen Age, le développement d'une agriculture basée essentiellement sur la céréaliculture (blé, orge, froment et seigle) et l'oléiculture. La vigne y était également cultivée, dans des proportions moindres. Quelques légumineuses (haricots, fèves et pois-chiches) sont mentionnés dans divers documents, dès le début du XVIIe siècle. Il est à noter que les agrumes (orangers notamment), appréciant le climat doux de la plaine, sont d'introduction très ancienne dans la région. A la fin du XVIIIe siècle, près de 60 % du territoire est cultivé, dont la majeure partie en céréales (environ 54 %) ; l'olivier ne représente que 2,5 % des cultures et la vigne seulement 1 %. L'expansion démographique du XIXe siècle génère un accroissement des besoins et la surface cultivée, à la fin de ce siècle, dépasse ainsi les 80 %. Les céréales occupent alors 70 % des surfaces et les oliviers, en forte augmentation, près de 10 %. Ces anciennes cultures, qui ont marqué le territoire d'Occhiatana, sont abandonnées au cours du XXe siècle. Elles ont été remplacées par quelques exploitations fourragères et par une dizaine d'élevages (bovins, caprins et ovins).
description Occhiatana est une commune du canton de Belgodère, formant, avec le canton du bassin de vie de l'Ile-Rousse et une partie de celui du Haut-Nebbiu, la Communauté de Communes des Cinque Pieve. Elle fait également partie des trente-six communes de Balagne, regroupées au sein du syndicat mixte du « Pays de Balagne », qui œuvre pour « la mise en valeur des potentialités du territoire en s'appuyant sur une forte coopération intercommunale et sur l'initiative et la participation des acteurs locaux ». Son territoire, d'une superficie de 1263 hectares, se développe, du Nord au Sud, sur une étroite bande de terre bordée à l'Ouest par les communes de Ville-di-Paraso, Costa et Monticello et, à l'Est, par celle de Belgodère. Au nord, la commune possède une petite façade maritime ; au Sud, elle est dominée par la chaîne montagneuse qui la sépare des villages du Giussani (Pioggiola et Olmi-Cappella). L'habitat est principalement regroupé en un seul écart, bâti à une altitude moyenne de 300 mètres, sur les flancs du Pinzu Sordu (1206 m). Occhiatana se divise, naturellement, en trois parties étagées, de la plaine jusqu'à la montagne, ayant conditionné la structuration du territoire : la presa, dans la plaine, dont les terrains cultivés étaient protégés par des murs et des clôtures ; le circolo, autour du village, abritant les vergers et jardins potagers ; le foresto, dans la montagne, dont les vastes terres n'étaient pas ou peu exploitées (quelques châtaigniers) et souvent laissées en pâtures aux ovins et caprins. Enfin, la commune est traversée par la ligne du Chemin de Fer de la Corse, avec un arrêt près du lieu-dit San Sebastianu.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Ciavatti Jean-Charles ; Fideli Marie-Antoinette
référence IA2B001984
  © Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
enquête 2007 ; 2010 ; 2011 ; 2012
date versement 2012/09/07
date mise à jour 2013/11/27
crédits photo Torre, Gabrielle - © Collectivité Territoriale de Corse
 
service producteur Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine
Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23
 
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Requête ((Belgodère) :AIRE )
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