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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Abattoir, actuellement local des services techniques municipaux
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Condé-sur-l'Escaut
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aire d'étude
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Condé-sur-l'Escaut
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lieu-dit
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Condé-sur-l'Escaut centre
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adresse
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1 rue Molière
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destinations successives
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local des services techniques municipaux
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dénomination
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abattoir
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époque de construction
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4e quart 19e siècle
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année
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1879
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auteur(s)
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Dutouquet Louis (architecte)
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historique
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Un projet de tuerie publique est soumis au Conseil des bâtiments civils en 1809 (Arch. nat. F21/1893), qui l'adopte sous réserve. L'architecte départemental Deleau propose un nouveau projet sur un des bras de la Hayne, adjugé en juin 1813 à l'entrepreneur Louis Déchamp, mais dont l'édification n'est toujours pas réalisée en 1817 (Ar. Dép. Nord O168/123).
L'initiative de la construction de l'abattoir donnant sur l'actuelle rue Molière revient à Stanislas Quignard, marchand de clous, qui en propose l'implantation sur sa propriété sise à l'extrémité de l'impasse des Groseillers. Dans sa séance du 23 janvier 1879, le conseil municipal de Condé entérine le principe de créer un abattoir communal au nord-est de la ville, sur les bords du fossé de la vieille enceinte. Le 15 juillet, il accepte les plans ert devis présentés par M. Dutouquet, architecte du département, datés du 9 mars 1879 (conservés aux Arch. dép. Nord M417/9258). Le 29 octobre 1879, la Chefferie de Valenciennes représentant la Direction du Génie de Lille donne son accord au projet sous la réserve principale de ne faire écouler dans le fossé de la vieille enceinte qui longe l'abattoir projeté [tracé de l'actuelle rue Molière] aucun liquide ni aucune matière provenant de l'abattoir. Le motif particulier de cette prohibition est que le fossé de la vieille enceinte servant à amener les eaux à l'écluse tournante qui est en dehors de la porte Rombauld [porte de Tournai], les matières que y jetterait pourraient venir former contre cette écluse des dépôts qui en gêneraient la manoeuvre. Le Conseil central d'hygiène et de salubrité du département du Nord confirme le projet le 17 novembre 1879, en prenant en compte les résultats de l'enquête <>de commodo et incommodo<> qui, malgré l'opposion des propriétaires de l'impasse des Groseillers craignant une dépréciation de leurs biens, a abouti favorablement. La construction est autorisée par arrêté préfectoral en date du 5 décembre 1879. La séance du conseil municipal du 6 septembre 1880, la construction étant achevée, concède l'abattoir à Stanislas Quignard, avec une clause d'abandon gratuit des terrains et constructions à la ville après 30 ans d'exploitation. Par rapport aux plans proposés en 1879, on constate que l'aile en retour perpendiculaire au fossé, préexistante au projet, n'a pas été conservée et qu'un petit corps de bâtiment spécifique aux étables à cochons a été élevé sur une partie de son emprise. Au nord-ouest un corps de bâtiment qui préexistait aussi (construction vers 1850 ?) devait être aménagé pour accueillir le logement du concierge, l'étable des boeufs et celle des taureaux ; au sud-ouest, symétriquement, un bâtiment était adapté pour le bureau, les étables des vaches et veaux ; celui-ci n'existe plus. Dans l'axe de l'impasse, du côté du fossé, comme prévu sur les plans, ont été élevées les tueries dont les deux corps de bâtiment étaient séparés par l'atelier de dépeçage. A gauche (au nord-est), un corps de bâtiment isolé, celui du brûloir, a été détruit. L'accès à l'abattoir se faisait par le fond de l'impasse des Groseillers. Le comblement du fossé et le tracé de la rue Molière dans les années 1925-30 ayant permis la création d'une issue sur la nouvelle Molière rue, l'accès donnant sur l'impasse a été condamnée. L'abattoir était encore en service vers 1960. Les bâtiments conservés servent de local pour les services techniques municipaux.
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description
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La construction de l'abattoir entraine la réunion des parcelles 88 à 101 de la section D2 du cadastre de 1875, fusionnées en seule parcelle de plan à-peu-près rectangulaire. Les bâtiments construits à neuf sont en rez-de-chaussée ; leurs façades sont animées par une modénature de brique. L'aile préexistante s'élève sur un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage carré.
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étages
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en rez-de-chaussée ; sous-sol ; 1 étage carré
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gros-oeuvre
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brique
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile flamande
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décor
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maçonnerie
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représentation
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ornement à forme géométrique
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Oger-Leurent Anita
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référence
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IA59002821
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© Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général
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enquête
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2010
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date versement
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2012/05/25
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crédits photo
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Bouvet, Hubert - © Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général
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