historique
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L'histoire du château, construit au Moyen Age (le logis, visible sur deux photographies des environs de 1870, date de la fin du Moyen Age) , est inconnue ; aucune des familles nobles ayant eu Tourcoing en apanage n'en fit sa résidence principale (le château était occupé par le bailli, représentant du seigneur, d'où son nom). Le château est cependant à l'origine du bourg médiéval ; il était assis sur une motte entourée d'eau et comprenait aussi une seconde motte servant de basse-cour (l'église Saint-Christophe (voir IA 59000444) s'élève approximativement à l'emplacement de cette basse-cour). Un acte de vente de 1809 mentionne "maison avec potager et de beaux fossés." Un autre acte de vente, un peu plus tardif, mentionne plus précisément "Une grande et belle maison à porte cochère composée de cuisines, place à manger, salon, comptoir, cabinet, remise, paccus, caves, chambres, greniers, magasins et autres édifices avec potager et de beaux fossés très poissonneux", ainsi qu'un verger. Le château fut vendu à des particuliers en l'an V ; les bâtiments servent de teinturerie pendant un temps ; ils sont rachetés par la municipalité en 1867 et démolis en 1877 pour permettre la construction des halles centrales (notice IA59001958). L'enceinte était approximativement carrée et l'entrée se faisait depuis la rue de Tournai, par un pont fixe ; à l'intérieur de l'enceinte, dans le prolongement de l'entrée, le logis était situé à droite, bien distinct des communs situés à gauche (plan de 1868). Le logis, plusieurs fois remanié, est connu par le plan de 1868 et par deux photographies prises vers 1870 : d'origine médiévale, il est formé d'un corps de bâtiment avec une tour d'escalier en hors oeuvre du côté de l'église Saint-Christophe, et d'une petite aile en retour, construite postérieurement, également tournée vers l'église ; l'ensemble a été remanié à plusieurs reprises, ainsi qu'en attestaient de nombreuses baies manifestement des 17e et 18e siècles, visibles sur les deux photographies ; une remise moderne, en brique (?) , prolongeait le logis vers le nord. Le mur d'escarpe était maçonné et des restes de courtines étaient visibles à gauche de l'entrée.
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