Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 342

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site parc du château d'Odos
localisation Midi-Pyrénées ; Hautes-Pyrénées ; Odos
aire d'étude Hautes-Pyrénées
dénomination parc
édifice contenant château
4
parties non étudiées fossé ; enceinte ; ouvrage extérieur ; puits ; mur de clôture ; portail ; escalier ; cour
jardin groupe d'arbres ; pelouse
époque de construction milieu 19e siècle
année 1852
auteur(s) Cognord général de (auteur commanditaire)
personnalité(s) Joseph-Noël Carrazé (personnage célèbre)
historique Nous n'avons que très peu de témoignages sur l'état du jardin qui entourait l'ancien manoir, intra-muros. En 1768, le château est dit "embelli par des bosquets agréables" et "donne beaucoup d'agrément à la paroisse" mais en 1790, une plainte signale qu'un ormeau et plusieurs chênes centenaires sont abattus par les villageois. Au début du 19e siècle, le jardin demeure un fossé agréablement "planté" (cf. gravure de Melling, vers 1830).
Mais après 1850, parallèlement à la restauration du château, le général Courby de Cognord entreprend aussi celle du jardin. Un dessin-projet, réalisé par lui vers 1852, a été retrouvé aux archives départementales. Il concernait la reconstruction des deux ailes de communs de façon à créer une perspective symétrique depuis la place septentrionale vers le château. Le dessin prévoyait entre les deux dépendances un mur de clôture incurvé, au centre, en fer à cheval rentrant, et précédé par un parterre régulier dit "à la française" composé d'une vaste corbeille bombée comme le voulait la mode au temps de Napoléon III.
Dans ce même fonds d'archives figurent des croquis et projets de serre adossée et de dépendances de la main de Tiffon.
Plusieurs factures témoignent d'achats d'arbres d'ornement ou d'arbres fruitiers, réalisés dès la fin de l'année 1853 pour être répartis sur la propriété, les vergers s'étendant hors fossé, vers l'est du château (l'irrigation était assurée par les ruisseaux sur lesquels était disposé un système d'écluses). Les factures proviennent de plusieurs horticulteurs et pépiniéristes locaux (Raymond aîné, G. Fourcade-Tompes, dont le descendant continue dans les années 1900 d'administrer le Jardin Massey). Plus pertinentes sont les factures établies dès 1854, soit un an après la mort de Placide Massey, par "le jardinier : Carrazé" sur papier à en-tête des pépinières Massey, rue de Vic à Tarbes. Il s'agit en effet de Joseph-Noël Carrazé, jardinier en chef de Placide Massey et formé par lui à Versailles.
La première facture rend compte de la liste suivante : 6 ormeaux, 2 hêtres pourpres, 2 acacias roses, 1 peuplier Caroline, 1 frêne, 1 châtaignier, 6 amandiers, XX sapinettes, 1 chêne rouge coq-tinéa, 9 poiriers. Cette indication montre que l'engouement pour les poiriers qui caractérisait Placide Massey, s'est communiqué à toute une clientèle tarbaise, de même que les nombreux poiriers encore disponibles sur les pépinières Massey continuent, après son décès, d'être régulièrement écoulés.
La présence du général Courby de Cognord parmi les dignitaires à la cérémonie commémorative organisée par le maire en novembre 1858 à la mémoire de Massey, prouve l'intérêt qu'il portait à ce botaniste de renom.
Au cours des années suivantes, d'autres factures de la même source concernent encore des achats d'arbres d'ornement. Elles indiquent que le jardin du château d'Odos présentait bien au milieu du 19e siècle, hormis les arbres du verger, un collection intéressante d'arbres d'ornement d'essences diverses (mélèzes, hêtre pourpre, pins d'Autriche, peupliers, arbres de Judée, acacias, lauriers du Portugal, platanes....). Une carte postale des années 1913 montre en effet un couvert très dense tout autour du château, notamment un marronnier à fleurs roses.
Dans les années 1968-1970, inaugurant une période de dénaturation du site, le comblement des fossés est effectué à l'aide de gravats de décharges, sur trois côtés du jardin. Seul le côté nord n'a pu être comblé en raison du ponceau qui soutient l'escalier d'accès au château.
description Le jardin est de plan légèrement trapézoïdal, le petit côté orienté au nord. La pointe nord de la parcelle, propriété communale, est occupée par une place publique qui a fait tout récemment l'objet de travaux d'urbanisme destinés à créer un parvis et mettre en valeur le monument aux morts. Ce dernier se trouve aujourd'hui adossé à un escalier à double révolution, en parpaings de béton badigeonnés de blanc, qui s'aligne sur l'ancienne entrée du jardin et vient faire écran et obstrue malheureusement l'ancienne perspective étagée depuis le village sur le tertre du château.
Ce qu'on appelle jardin est le terrain disponible autour du terrassement sur lequel est bâti le château. Ce terrassement est un passage étroit pavé en calade. Il est bordé d'un garde-corps en fer forgé à motifs de volutes, pour protéger des versants très pentus qui l'entourent. La végétation du talus est rare, plutôt buissonnante, quelques rares arbres se sont maintenus.
De proportions réduites (73a 62ca), le jardin s'étend entre ce tertre et la clôture extérieure en galets qui reprend le tracé de l'ancienne enceinte. Le potager et le verger, avec leurs dépendances associées, se trouvaient de l'autre côté de la route, à l'est du château.
Le terrain est relativement plane sur les trois côtés sud, est et ouest du tertre. Une déclivité se fait nettement sentir vers le côté nord, où l'assiette du jardin retrouve le niveau initial de l'ancien fossé, conservé en raison du ponceau de brique qui permet de le franchir pour accéder au château (en remplacement de l'ancien pont-levis). Celui-ci repose sur d'épaisses piles de brique qui porte un escalier droit bordé d'un garde-corps en fer forgé à motifs de volutes et d'enroulements divers (trilobes, as de pique). Les armoiries des Cognord s'encastrent dans la ferronnerie des portillons d'entrée.
Le jardin est enclos dans un mur quasi continu de 2 m de hauteur, constitué d'une maçonnerie de gros galets ronds de rivière à assises d'ardoise, qui se termine en mitre. Certains pans de cette clôture ont été refaits, cimentés. Les vestiges d'une tour ronde (ancienne tour wisigothique), envahis par la végétation, sont encore visibles dans l'angle nord-ouest de cette clôture.
Le puits, toujours en eau, est resté à sa place initiale en bordure du fossé nord. Intégré au mur de clôture, il est accessible par le chemin de ceinture. De forme circulaire, il présente dans sa partie émergeante une margelle demi-circulaire.
Le patrimoine végétal du jardin est affecté par le vieillissement et le manque d'entretien. Il s'agit en grande partie de repousses non contrôlées, éloignées du catalogue horticole d'origine.
plan jardin irrégulier
élévation jardin de niveau ; jardin en terrasses ; jardin accidenté
escaliers escalier de distribution extérieur : escalier à double révolution, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie, suspendu
gros-oeuvre galet ; ardoise ; maçonnerie
décor ferronnerie
représentation armoiries ; enroulement ; volute ; ornement à forme géométrique
  ornement à forme géométrique : as de pique, trilobe, volutes ; armoiries : blason de la famille de Cognord
typologie jardin irrégulier
propriété propriété d'une personne privée
type d'étude enquête thématique régionale (jardins remarquables)
rédacteur(s) Fournier Claire
référence IA65000443
  © Inventaire général Région Occitanie
enquête 2015
date versement 2017/02/16
 
service producteur Conseil régional de Midi-Pyrénées - Direction de la Culture et de l'Audiovisuel - Service Connaissance du Patrimoine
22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - 05.34.45.97.33
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-506]

301 302 303 304 305 306 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398 399 400

Requête ((auteur commanditaire) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0