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Réponse n° 210

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site abbaye de bénédictins Sainte-Marie
localisation Midi-Pyrénées ; Lot ; Souillac
aire d'étude Lot
dénomination abbaye
parties non étudiées cloître ; bâtiment conventuel
objets mobiliers
époque de construction 4e quart 11e siècle ; 12e siècle ; 17e siècle
siècle détail 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
auteur(s) Questel Charles Auguste (architecte) ; Malo Charles Hector (architecte départemental) ; Gout Paul (architecte) ; Poutaraud (architecte des Monuments historiques)
historique La fondation du prieuré ou doyenné Sainte-Marie de Souillac remonterait à l'an 909, date à laquelle Géraud, comte et abbé d'Aurillac fit don de ses possessions de Souillac aux moines bénédictins de Saint-Pierre d'Aurillac. En 1253, un bourg s'était déjà constitué autour du prieuré et ses habitants avaient obtenu du doyen la concession d'une charte de coutumes. L'établissement monastique n'obtint le statut d'abbaye qu'à la fin du 15e siècle. Les nombreux épisodes de destructions et de reconstruction qu'il eut à subir entre le 16e et le 18e siècle expliquent que le cloître médiéval ait disparu et la que les bâtiments conventuels aient été reconstruits en totalité après 1659. L'abbé Henry de La Mothe Houdancourt (1628-1684) effectua également d'importantes réparations à l'église. Elles touchèrent notamment la coupole de la croisée du transept, les couronnements, la tour-porche ainsi que les toitures. Une seconde campagne de restauration importante fut menée par les architectes Questel et Malo (1840-1845). Elle fut sévèrement critiquée par Viollet-le-Duc et Paul Gout. D'autres suivirent à la fin du 19e siècle et, plus récemment, entre 1933 et 1936, époque à laquelle l'architecte Poutaraud établit les couvertures de lauzes que l'on voit aujourd'hui sur les coupoles. Une troisième campagne de restauration, au cours de laquelle sont en particulier dégagées les coupoles de l'église qui reçoivent de nouvelles couvertures, est entreprise entre 1933 et 1936 par l'architecte en chef des Monuments historiques Poutaraud et l'inspecteur général Henri Nodet.
description L'église romane constitue la seule partie conservée du prieuré médiéval. Elle présente le double intérêt d'offrir un ensemble sculpté de premier plan et d'être, avec la cathédrale de Cahors, l'une des grandes églises à file de coupoles d'Aquitaine. Le chevet est constitué par une vaste abside couverte en cul-de-four, avec chapelles rayonnantes à pans coupés animés extérieurement par de grands arcs d'applique retombant sur des demi-colonnes adossées. Un transept fortement saillant, couvert en berceau brisé, distribue des chapelles orientées, semblables à celles du choeur. Les élévations intérieures sont rythmées par une arcature dont les chapiteaux portent un important programme sculpté.
Les élévations intérieures des transepts, au contraire très sobres, sont animées par des arcs d'appliques de tracé brisé, reposant sur des pilastres et portant une coursière. Comme à Cahors, le niveau des coursières est marqué par un bandeau en épais quart de rond tandis que les bandeaux d'imposte des berceaux sont plus fins et en double quart de rond. Ces derniers se prolongent dans les tailloirs des chapiteaux et dans le bandeau d'imposte de l'abside, indice d'une continuité dans le chantier. Deux portes hautes en arc brisé donnent accès aux distributions intramurales. L'oculus du transept nord a été remplacé par une baie moderne en plein-cintre.
La nef unique et la croisée du transept sont couvertes de coupoles sur pendentifs portées par des arcs brisés reposant sur d'épais piliers de plan quadrangulaire, parti très proche de ceux de Cahors et de Solignac (Haute-Vienne). La dimension de la croisée, déterminée par la largeur de la nef et par le parti des files de coupoles, est plus importante que celle du transept qui semble avoir hérité d'un édifice antérieur. Cette disparité a occasionné un dédoublement maladroit des arcs d'entrée de transept.
Les élévations intérieures de la nef sont rythmées par les grands arcs latéraux. Une coursière traversant les piliers y est portée par une arcature aveugle et surmontée dans chaque travée par un doublet de fenêtres en plein cintre. A l'amorce de la travée orientale, au nord comme au sud, des décrochements d'assises et un changement de modénature indiquent le raccord de deux campagnes de construction : les épais quart de rond couronnant les pilastres de l'arcature aveugle sont remplacés à l'ouest par un double quart de rond à listel du type de ceux de Saint-Sauveur de Rocamadour. Une évolution est repérable également dans le parti des coupoles. La coupole de la croisée de transept est de plan quadrangulaire et dépourvue de coursière ; la coupole centrale (travée orientale de la nef) est couronnée par une coursière en encorbellement portée par des consoles dans la tête desquelles ont été aménagés des trous d'encastrement ; la coupole occidentale diffère de la précédente par le fait que les encastrements sont aménagés entre les consoles de la coursières. L'élévation occidentale reconduit le même parti que les élévations latérales à l'exception du fait que les pilastres de l'arcature y ont été enrichis par la mise en place des reliefs sculptés provenant du portail resté inachevé. Les raccords de maçonnerie montrent que la tour-porche occidentale est plus ancienne que l'élévation ouest de la nef. De plan carré, elle ouvrait sur l'extérieur par des arcades en plein cintre dont les vestiges ont été en partie restaurés. Le porche actuel a été voûté d'arêtes et doté d'un nouveau portail au 17e siècle. Côté nef, le revers de ce portail, en arc brisé, semble contemporain de l'ensemble de l'élévation de la nef.
Les élévations extérieures confirment le phasage observé à l'intérieur. Au nord, d'importantes reprises de parements opérées au 17e siècle et au 19e siècle interdisent toute analyse efficace de l'état médiéval. Au sud, en revanche, les élévations moins fortement restaurées, sont plus lisibles et laissent apparaître les disparités de mise en oeuvre et de style d'un chantier mené d'est en ouest pui s finalement réunifié au niveau des combles.
plan plan en croix latine
étages 1 vaisseau
gros-oeuvre calcaire ; pierre de taille
couverture (type) toit à longs pans ; toit à deux pans ; croupe ; croupe ronde ; croupe polygonale ; dôme circulaire ; toit en pavillon
couverture (matériau) tuile creuse ; ardoise ; calcaire en couverture
couvrement coupole sur pendentifs
décor sculpture ; peinture
représentation Annonciation ; saint ; saint Pierre ; lion ; animal
  L'église de Souillac renferme deux importants ensembles sculptés. Le premier est constitué par les 22 chapiteaux et les 4 modillons du choeur. On y remarque des chapiteaux figurés ou historiés dont les thèmes, à l'exception de l'Annonciation, présentent quelques difficultés d'interprétation. Les autres chapiteaux sont feuillagés et il est remarquable que certains d'entre eux soient restés inachevés. Les thèmes représentés et le style de la sculpture, en particulier ceux du chapiteau aux oiseaux affrontés, de celui de l'Annonciation et ceux des chapiteaux à palmettes corinthiennes, rattachent le programme sculpté du choeur de Souillac de ceux d'un ensemble d'églises limousines et auvergnates comprenant Brive, Malemort, Saillac, Lagraulière et Ydes.
Le second ensemble sculpté est constitué par les reliefs disposés au revers de l'élévation occidentale de la nef. Il est à peu près certain que ces reliefs proviennent du projet avorté d'un grand porche occidental qui aurait dû ressembler à celui de Moissac et qui ne fut jamais réalisé. Au-dessus de la porte, le tympan représente des scènes du miracle de Théophile entre saint Pierre et un saint abbé. Le trumeau s'inspire directement de celui de Moissac. Des animaux monstrueux et des personnages s'y enchevêtrent à côté du sacrifice d'Abraham. Deux figures destinées initialement aux piédroits complètent l'ensemble de part et d'autre de la porte : le patriarche Joseph et l'admirable prophète Isaïe, jambes croisées dans un mouvement de danse. Cet ensemble exceptionnel est discrètement complété par une série de bustes grimaçants, certains réalistes, disposés aux retombées des arcs et des pendentifs de coupoles. Aux chapiteaux des fenêtres de la nef, le lion crachant des palmettes est un thème d'origine limousine également présent à Moissac.
propriété propriété de la commune ; propriété d'une association ; propriété d'une personne privée
protection MH 1840 : classé MH partiellement ; 1991/01/11 : inscrit MH partiellement
  Eglise abbatiale classée par liste de 1840. Façades et toitures des trois ailes entourant le cloître ; galeries du cloître ; escalier d'honneur et sa cage (aile est) ; salle à décor de stucs située au premier étage à l'extrémité ouest de l'aile sud (cad. AL 886, 887, 963, 964, 995, 1005) : inscription par arrêté du 11 janvier 1991.
type d'étude architecture médiévale du Lot
rédacteur(s) Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Pêcheur Anne-Marie
référence IA46100815
  © Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; © Conseil départemental du Lot
enquête 2006
date versement 2015/11/03
dossier en ligne
autre dossier dossier de protection
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Requête ((architecte départemental) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0