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Réponse n° 96

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site hôpital du Saint-Esprit, hôpital Notre-Dame de la Charité, actuellement hôpital dit hôpital général
localisation Bourgogne ; Côte-d'Or ; Dijon
aire d'étude Bourgogne
adresse rue de l'Hôpital
hydrographie Ouche (l')
dénomination hôpital ; hôpital général
objets mobiliers
époque de construction 1er quart 13e siècle ; 1er quart 16e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
siècle détail 2e quart 15e siècle ; 4e quart 17e siècle
année 1204 ; 1459 ; 1504 ; 1631 ; 1697 ; 1703 ; 1719 ; 1726 ; 1782 ; 1841
auteur(s) Noinville Martin de (architecte) ; Lambert Pierre (architecte, entrepreneur) ; Gauthier François (architecte, entrepreneur) ; Dalbert Jean-Joseph (architecte, entrepreneur) ; Petit Pierre-Paul (architecte départemental)
personnalité(s) Eudes III de Bourgogne, duc de (commanditaire)
historique En l’an 1204, le duc de Bourgogne Eudes III dit le Vaillant fonda l’hôpital du Saint-Esprit sur un terrain hors les murs, au sud-ouest de la ville, sur une île de l’Ouche. De ce premier établissement ne subsiste que la chapelle Sainte-Croix de Jérusalem et une croix monumentale, l’une et l’autre élevées dans le cimetière, la première en 1459 et la seconde en 1508. L’établissement accueillait les pauvres, malades ou valides, et les enfants abandonnés. Il hébergeait également les étrangers de passage dans la limite d’un jour et une nuit. En 1504, Guillaume Sacquenier, 18e Maître et Commandeur, abbé de Saint-Pierre de Baulmes posa la première pierre d’une grande salle, de type halle, destinée aux malades. Un arrêt du Parlement daté du 8 mars 1528 confia la gestion de l’établissement à la Ville qui entreprit bientôt d’agrandir la salle des malades, vers l’ouest. Les travaux n’arrivèrent à leur terme, semble-t-il, qu’à la fin du 16e siècle. L’ancienne salle fut réservée aux femmes malades et la nouvelle aux hommes. Les deux salles disposaient chacune de 36 lits. En 1631-1642 furent édifiés, au sud de la salle des hommes, quatre corps de logis à un étage et un étage de comble, encadrant une cour rectangulaire. Le corps de logis parallèle à la salle des hommes comprenait principalement l’apothicairerie et des chambres destinées aux sœurs. Les trois autres corps de bâtiment abritaient dortoirs, ouvroirs, réfectoires, logements, ainsi que la salle des vieilles femmes, la chambre où se réunissaient les Intendants et la boulangerie. Le bâtiment de la cuisine s’étendait entre la salle des hommes et l’ensemble formé par les quatre corps de logis. En 1633, Pierre Odebert, conseiller au Parlement et président aux Requêtes du Palais, et son épouse Odette Maillard, financèrent la construction d’un cinquième corps de logis, parallèle à la salle des femmes, pour l’accueil des orphelins. En 1640, l’ensemble de bâtiments édifiés au sud-ouest de l’hôpital du Saint-Esprit prit le nom d’hôpital Notre-Dame de la Charité. L’hôpital du Saint-Esprit périclitait et ses bâtiments se dégradaient. Finalement, en 1650, le Parlement ordonna la réunion des deux hôpitaux. En 1662, Louis XIV avait imposé la création d’un hôpital général dans chaque ville et gros bourg, afin d’y enfermer les mendiants : à Dijon, il fut établi dans l’hôpital Notre-Dame de la Charité par un arrêt du Conseil d’Etat daté du 27 mai 1669. Les deux grandes salles du 16e siècle restèrent affectées aux pauvres malades. En 1681, les Intendants résolurent de remplacer les religieuses de l’Ordre du Saint-Esprit, par trop indisciplinées : ils eurent recours à la communauté créée par le chanoine dijonnais Bénigne Joly. Un marché fut conclu, le 6 avril 1697, avec l’architecte Martin de Noinville pour la démolition et reconstruction du mur-pignon de la grande salle, du côté de la ville, car il menaçait ruine : la nouvelle façade s’inspirait de celle que François Mansart avait conçue, en 1632, pour la chapelle du couvent de la Visitation Sainte-Marie (Paris). Elle fut ornée d’un groupe représentant la Charité qu’on a coutume d’attribuer au sculpteur Jean Dubois, attribution qui doit être remise en question puisque cet artiste est mort en 1694. A la fin du 17e siècle, malgré la volonté des Intendants de mener à bien le projet de construction de l’hôpital programmé en 1649 (c’est-à-dire construire, à l’emplacement du cimetière, quatre corps de bâtiment symétriques de ceux qui avaient été édifiés au sud), seul était édifié le corps de logis qui faisait face à l’Ouche, réservé aux femmes âgées. L’architecte et entrepreneur dijonnais Pierre Lambert mena à bien la construction des trois autres corps de bâtiment en 1703-1708. Celui qui fermait la cour, du côté de la ville, abritait principalement l’infirmerie des sœurs et la salle Saint-Roch, meublée de 10 lits réservés aux hommes malades. La cour était fermée au nord par un "grenier" destiné au stockage du blé, prolongé à l’est par le quatrièm e corps de bâtiment, également à usage de grenier. En 1719-1721, l’entrepreneur et architecte François Gauthier édifia au nord un corps de logis en L destiné aux "enfants exposés". Au cours de la troisième décennie du 18e siècle, Jean de Berbisey, premier président du Parlement de Dijon, finança plusieurs grandes campagnes de travaux : il fit construire la grande terrasse face à l’Ouche et partiellement reconstruire la longue élévation qui dominait la rivière afin d’harmoniser l’ensemble (travaux conduits en 1726 par l’architecte Pierre Lambert). La façade fut ornée d’un haut-relief représentant la Multiplication des Pains. En 1732, le mur-de-refend qui séparait les deux salles de malades fut supprimé et un autel fut érigé à son emplacement. Une bulle pontificale et des lettres patentes confirmatives du 14 juin 1765 mirent fin à l’Ordre du Saint-Esprit. La démolition de l’église du Saint-Esprit, en 1780, et des autres bâtiments permit de disposer de terrains où l’architecte et entrepreneur Jean-Joseph Dalbert édifia des dépendances en 1782-1783. Le principal chantier de construction du 19e siècle concerna la transformation d’une partie de la grande salle du 16e siècle, selon l’avis des médecins. Pierre-Paul Petit, architecte du Département et des Hospices de Dijon fut chargé de mener à bien le projet (devis et plans du 8 août 1841). La salle fut divisée en deux parties. La première partie comprenait d’un côté la chapelle occupant toute la hauteur de la salle, et de l’autre le chœur des sœurs et les sacristies au dessus desquels furent établis l’infirmerie des sœurs, un oratoire et deux chambres de service. La seconde partie comprenait une salle pour les femmes fiévreuses, au dessus le dortoir des sœurs, le réfectoire, une chambre pour la Supérieure, une chambre de service et une salle de réunion. Il fallut exhausser la façade de Martin de Noinville de manière à dissimuler le pignon du nouveau comble. L’adjudication des travaux eut lieu le 24 avril 1842. La consécration de la chapelle eut lieu le 10 décembre 1843. A la fin du 19e siècle et au cours du 20e siècle, l’établissement fit l’objet de constructions, transformations, aménagements, transferts de services, travaux de modernisation et d’humanisation. Le regroupement des activités du Centre Hospitalier Universitaire sur le site du Bocage entraîne l'abandon du site historique de l'hôpital.
description Les bâtiments médiévaux ont disparu en 1780, seule la chapelle Sainte-Croix de Jérusalem édifiée en 1459, dans l'enclos du cimetière est conservée. Les deux grandes salles de malades en enfilade, séparées par un autel ont été construites au XVIe siècle. En 1642, est adossé au sud-est de la seconde grande salle quatre corps de bâtiments flanqués de deux pavillons d'angle, entourant une cour intérieure. C'est au XVIIIe siècle qu'un ensemble similaire de bâtiments est construit au nord-ouest. Au cours du XXe siècle, des bâtiments d'hospitalisation ont été construits sans parti architectural, au fur et à mesure des besoins.
élévation élévation à travées
étages sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; enduit ; pierre de taille
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon
couverture (matériau) tuile plate ; ardoise ; tuile plate plombifère
décor peinture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture
représentation foi ; espérance ; charité ; Vierge à l'Enfant ; Multiplication des pains
  les trois vertus théologales (façade de la chapelle) ; Vierge à l'Enfant (au-dessus du campanile) ; scène biblique : Multiplication des pains (façade sur l'Ouche)
état remanié ; désaffecté
propriété propriété d'un établissement public
protection MH 1908/07/20 : classé MH ; 1930/05/08 : inscrit MH ; 1937/09/10 : inscrit MH
  Les protections ne concernent que les éléments suivants : la chapelle dite Sainte-Croix-de-Jérusalem, à l' intérieur de l' hôpital (classement par arrêté du 20 juillet 1908), la façade de la chapelle (inscription par arrêté du 8 mai 1930), la grande statue en pierre de 2,20 mètres représentant la Vierge à l' Enfant, la statue de religieux en pierre, la statue du diacre en pierre, la copie ancienne du Puits de Moïse sises dans le jardin (inscription par arrêté du 10 septembre 1937).
type d'étude enquête thématique régionale (patrimoine hospitalier)
rédacteur(s) Hugonnet-Berger Claudine
référence IA21000879
  © Région Bourgogne - Inventaire général
enquête 2002
date versement 2011/06/22
date mise à jour 2015/11/27
crédits photo Kuntz, Thierry - © Région Bourgogne - Inventaire général
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire
17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((architecte départemental) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0