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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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hôtel de voyageurs dit Royal Hôtel
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localisation
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Basse-Normandie ; Calvados ; Deauville
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aire d'étude
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Deauville
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adresse
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boulevard Eugène Cornuché ; 2 rue Le Marois ; 2 rue République de Colombie ; 1 rue Laplace
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dénomination
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hôtel de voyageurs
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parties non étudiées
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cour
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éléments remarquables
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élévation
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époque de construction
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1er quart 20e siècle
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année
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1913
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auteur(s)
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Petit Théo (architecte) ; Wybo Georges (architecte)
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historique
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Le succès du Normandy Hôtel dès son ouverture pour la saison 1912 incite la Société des Hôtels et Casino de Deauville à doter la station d’un second palace. Eugène Cornuché acquiert alors de la baronne d’Erlanger la villa La Louisiane, qu'il fait détruire pour permettre la construction du Royal-Hôtel. Le conseil municipal donne son accord le 22 janvier 1913. Le 28 juillet suivant, le Royal-Hôtel, réalisé d’après les plans dressés par Théo Petit, secondé par Georges Wybo, est inauguré. L’aspect massif de l'édifice, comparé à l’élégance de l’Hôtel Normandy, lui a valu de nombreuses critiques, dont la presse s'est fait l’écho : "les habitués ne pourront s’empêcher de regretter le mauvais goût qui a présidé à la construction de l’énorme mastodonte qu’est le Royal. Un peu moins de précipitation dans l’exécution n’aurait pas nui à la beauté esthétique du monument-caserne" (La Défense normande, 26 juillet 1913). Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'hôtel est réquisitionné par l'armée allemande. Les extérieurs sont peu endommagés, mais les intérieurs sont dépouillés de leur mobilier et une partie des décors est saccagée. A la Libération, de nombreuses réfections sont réalisées et l'hôtel a rouvert ses portes pour la saison de 1946. Dans les années 1990, les intérieurs sont redécorés par l’architecte d’intérieur Jacques Garcia, qui conserve le décor primitif du hall et de la salle à manger.
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description
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L’Hôtel Royal est implanté sur un îlot du front de mer bordé au nord-ouest par le boulevard Eugène Cornuché, au nord-est par la rue Le Marois, au sud-est par la rue République de Colombie et au sud-ouest par la rue Laplace. De plan régulier en U, il comprend un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol, quatre étages carrés et deux étages de comble. Le toit, à longs pans brisés, est couvert en tuile plate. Le gros-œuvre, en béton armé, est masqué par un enduit imitant un appareil régulier au rez-de-chaussée et sur les corps en saillie de la façade principale, un appareil en damier aux deuxième et troisième étages, un faux pan de bois de type structurel (colombes verticales, liens groupés par deux dans les angles) dans les parties hautes. La façade principale, côté mer, à 21 travées, ordonnancée, est animée par les corps en saillie couverts par un toit à l’impériale. Les baies sont hiérarchisées : rectangulaires sur les avants corps et cintrées sous la galerie soutenue par des colonnes d'ordre ionique au rez-de-chaussée, à arc segmentaire au premier étage, à arc surbaissé au deuxième étage, rectangulaires et ouvrant sur une loggia au troisième étage, rectangulaires au quatrième étage, lucarnes rampantes au premier étage de comble, lucarnes galbées au deuxième étage de comble. L’Hôtel Royal affiche une conception moderne du style normand, qui a soulevé une vive polémique au moment de son inauguration. Marqué à l’extérieur par quatre colonnes, le hall central traversant est animé par des arcades cintrées, scandées de pilastres géminés et de trumeaux ornés de feuillages enroulés autour d’un bâton. Il dessert d’un côté l’escalier d’honneur et le bar, de l’autre la salle à manger ornée d’une corniche à palmettes de style Empire. Il dessert également deux galeries latérales éclairées par de larges baies couvertes en plein cintre. Aux étages, les 350 chambres, meublées dans le style Directoire, sont distribuées par un large corridor central.
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plan
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plan régulier en U
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élévation
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élévation ordonnancée ; élévation à travées
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 4 étages carrés ; 2 étages de comble
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escaliers
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escalier dans-oeuvre
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gros-oeuvre
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béton armé ; enduit d'imitation ; ciment ; faux pan de bois ; appareil en damier
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couverture (type)
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toit à longs pans brisés ; toit à l'impériale
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couverture (matériau)
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tuile plate
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typologie
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palace ; hôtel du front de mer ; parcelle rectangulaire ; parcelle traversante ; parcelle en angle d'îlot ; style normand
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état
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bon état ; restauré
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propriété
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propriété d'une société privée
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type d'étude
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patrimoine de la villégiature
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rédacteur(s)
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Tournoux Marie-Noël ; Hébert Didier
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référence
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IA14003084
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© Région Basse-Normandie - Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2010/04/22
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date mise à jour
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2010/10/26
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33
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