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Réponse n° 7665

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site hôpital Saint-Laurent, actuellement Centre hospitalier William-Morey
localisation Bourgogne ; Saône-et-Loire ; Chalon-sur-Saône
aire d'étude Bourgogne
adresse quai de l'Hôpital
hydrographie Saône
dénomination hôpital
objets mobiliers
époque de construction 2e quart 16e siècle ; 2e quart 17e siècle (détruit) ; 4e quart 17e siècle (détruit) ; 1er quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle (détruit) ; 4e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
année 1529 ; 1626 ; 1679 ; 1704 ; 1714 ; 1773 ; 1786 ; 1854 ; 1901 ; 1930
auteur(s) Lacroix (architecte) ; Gauthey Emiland (architecte) ; Rameau François (entrepreneur) ; Niepce Claude (architecte) ; Duclos Jacques (architecte) ; Bruant (entrepreneur) ; Gindriez Charles (architecte) ; Chaumy Louis (architecte)
historique À la fin du 15e siècle, il existait dans le faubourg Sainte-Croix un hôpital et maison-Dieu sous le vocable de saint Eloi. Le terrain qu'il occupait s'étant avéré nécessaire à la défense de la cité, l'établissement fut démoli en 1514. En 1529, François Ier signa les lettres patentes autorisant la construction d'un nouvel hôpital à la pointe ouest de l'île Saint-Laurent. Le roi confia la gestion de l'établissement à la ville. Les travaux durèrent de 1529 à 1546 environ. Parallèle à la Saône, l'hôpital Saint-Laurent comprenait deux corps de bâtiment construits sur le même alignement : le plus grand abritait une longue salle de type halle, dite la grande nef, prolongée au nord-est par une abside à trois pans abritant la chapelle. Le second, de dimensions beaucoup plus modestes, comprenait la cuisine et des chambres, celles de l'étage étant réservées à des malades payants. L'accès à l'hôpital se faisait par un vestibule qui reliait les deux bâtiments. Les deux niveaux du corps de logis étaient desservis en façade, par une galerie ouverte : à l'étage étaient alignées trois chambres destinées à des malades payants et un oratoire voûté. Le pignon ouest de ce corps de logis (comme celui de la grande nef détruite) présente des redents, d'où l'hypothèse d'une influence flamande tardive. De cet hôpital ne subsiste aujourd'hui que le corps de logis et, semble-t-il, quelques voûtes d'arêtes du vestibule. En 1632, les laïques affectées au service des malades furent remplacées par deux soeurs hospitalières et trois postulantes venant de l'hôtel-Dieu de Beaune : elles étaient logées au rez-de-chaussée du corps de logis. En 1635, une nouvelle apothicairerie (jusqu'alors établie au-dessus du vestibule) fut construite du côté du jardin. Au cours du 17e siècle, l'élan de charité suscité par la Contre-Réforme permit de financer l'agrandissement de l'hôpital. Abigaïl Matthieu fit don de mille livres qui permirent la construction, en 1626-1635, d'une infirmerie. La nécessité de séparer les sexes nécessita la construction, en 1679, d'une seconde salle de malades (20 lits) perpendiculaire à la grande nef, puis en 1704, d'une seconde infirmerie destinée aux hommes (14 lits) et bâtie au nord dans le prolongement de celle des femmes. Dix ans plus tard, on édifia, dans le prolongement de l'infirmerie des femmes, un corps de bâtiment comprenant une cave, une cuisine, un réfectoire et un grand dortoir pour les soeurs. Prolongeant le vestibule du 16e siècle, une galerie assurait la communication entre ce nouveau corps de bâtiment et le vieil hôpital : son étage servit de dortoir aux hospitalières pendant les travaux qui n'étaient encore pas achevés en 1733. A la même époque, il fallut financer la transformation et la rénovation de l'infirmerie des femmes, vétuste, humide et insalubre. Entre temps, les archives de l'hôpital avaient été transférées dans l'oratoire des chambres payantes et la salle de réunion des administrateurs avait été établie dans la chambre voisine (aujourd'hui appelée infirmerie des soeurs). En 1767, le Conseil fit appel à Emiland Gauthey, ingénieur en second de la Province, pour édifier une cinquième salle de malades dans le prolongement de celle des hommes. Le plan proposé par Emiland Gauthey avait été conçu à partir d'un projet de l'architecte Lacroix. L'adjonction de ce quatrième corps de bâtiment à ceux qui abritaient les trois anciennes salles permit d'obtenir un dispositif en croix : l'architecte proposait de placer un autel entre les deux salles de malades, mais sans ouverture sur les deux infirmeries. Le projet d'édifier une chapelle centrale couverte d'un dôme semble avoir retardé l'ouverture du chantier. L'entrepreneur François Rameau fils exécuta les travaux en 1773-1776. Dix ans plus tard, l'architecte Claude Niepce édifia un pavillon abritant la nouvelle pharmacie (plans et devis datés du 16 mai 1786). Au lendemain de la Révolution, l'hôtel-Dieu comptait 94 lits, répartis da ns les cinq salles. La grande nef était désormais réservée aux militaires. La salle voisine, initialement destinée aux hommes, accueillait les convalescents. L'infirmerie des hommes (22 lits) occupait le corps de bâtiment édifié par Emiland Gauthey. Les deux autres salles, de 16 lits chacune, recevaient les femmes. Un établissement de bains fut bâti en 1827-1829 dans la cour qui s'étendait entre la pharmacie, le corps de logis du 16e siècle et le bâtiment du réfectoire. Depuis plusieurs années, l'insalubrité des bâtiments et le manque de lits faisaient débat. L'architecte Jacques Duclos proposa un ambitieux programme de reconstruction. Il s'agissait d'édifier, en façade sur la Saône, un vaste bâtiment de plan rectangulaire, constitué d'un rez-de-chaussée surélevé et de deux étages abritant plusieurs salles de malades. A l'arrière seraient construits quatre corps de bâtiment disposés en croix et encadrant l'ancien dôme qui serait conservé, mais ne couronnerait plus la chapelle car celle-ci devait occuper un des quatre corps de bâtiment. L'adjudication de la première campagne de travaux eut lieu le 10 janvier 1854, en faveur de l'entrepreneur et charpentier Bruant aîné. La reconstruction de l'hôpital dura vingt ans car l'argent manquait : il fallut modifier le projet pour réduire la dépense. Entre temps, il s'était avéré que le dôme menaçait ruine : Jacques Duclos le réédifia mais pas à l'identique. Par ailleurs, il avait fallu différer la construction de la chapelle : ses grandes dimensions devaient permettre de suppléer à l'insuffisance des églises paroissiales. Le projet fut remanié pour permettre le remploi des verrières du 16e siècle, ainsi que des boiseries, de la chaire à prêcher et des portes sculptées provenant de la grande nef détruite. Au cours des travaux, l'architecte opta pour une charpente en fer. Ayant succédé à Jacques Duclos en 1871, Charles Gindriez construisit le grand escalier et la salle d'opérations. L'hôpital disposait désormais de 150 lits : 60 pour les hommes (salles Saint-Lazare, Saint-Charles, Saint-Joseph) , 45 pour les femmes (salles Sainte-Anne, Sainte-Marthe, Sainte-Madeleine) , 20 pour les contagieux (salle Sainte-Thérèse) , 25 pour les militaires (salles Saint-Louis, Saint-Martin et 2 chambres individuelles pour officiers). Dès le début du 20e siècle, l'agrandissement de l'hôpital reprit sous la direction de Louis Chaumy, architecte des hospices de Chalon : pavillon d'isolement pour les contagieux (1901) , clinique chirurgicale Mauchamp (inaugurée en 1930) , bâtiment de dermato-vénéréologie (première pierre posée en 1930). Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, modernisation, humanisation, démolitions et constructions métamorphosèrent l'établissement devenu Centre Hospitalier William-Morey. Entreprise en 2008, la construction du « Nouvel Hôpital du Chalonnais », au nord de la ville, va entraîner, en 2011, la désaffectation de l'édifice.
description Le plan de cet hôpital, établi sur l'île Saint-Laurent, a considérablement évolué au cours des siècles. Sa partie la plus ancienne se compose de plusieurs corps de bâtiment, d'époques différentes, répartis autour de trois cours et dominés par une tour-lanterne coiffée d'un dôme. Le long du quai de la Saône s'alignent le vaste corps de bâtiment édifié en 1854 et le corps de logis des religieuses, datant du 16e siècle, qui se signale par son pignon à redents.
état détruit ; remanié
protection MH 1932/06/28 : inscrit MH ; 1994/10/25 : inscrit MH
  la pharmacie : inscription par arrêté du 28 juin 1932 - Bâtiment du 16e siècle ; cellier ; office et réfectoire des soeurs ; chapelle du 19e siècle ; dôme ; escalier du 19e siècle (cad. BN 183) : inscription par arrêté du 25 octobre 1994
type d'étude enquête thématique régionale (patrimoine hospitalier)
rédacteur(s) Hugonnet-Berger Claudine
référence IA71001532
  © Région Bourgogne - Inventaire général
enquête 2002
date versement 2011/06/22
crédits photo Kuntz, Thierry - © Région Bourgogne - Inventaire général
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire
17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((architecte) :AUTR )
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