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Réponse n° 4866

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site église des Prémontrés Saint-Joseph puis temple Saint-Jean
localisation Lorraine ; Meurthe-et-Moselle ; Nancy
aire d'étude Nancy
adresse place Maginot
dénomination église ; temple
édifice contenant ancien couvent des Prémontrés puis caserne de cavalerie puis temple Saint-Jean
4
objets mobiliers
époque de construction 1er quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle
siècle détail 1er quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
année 1717 ; 1758 ; 1807 ; 1838 ; 1919
auteur(s) Betto Jean (architecte) ; Mique Claude (architecte) ; Abraham Norbert (architecte) ; Burtin (architecte) ; Kimmerlihin (menuisier) ; Hofman (menuisier)
historique En 1714, le duc de Lorraine autorisa les prémontrés à bâtir une église et à avancer leurs bâtiments de 30 pieds sur la place. Les travaux commencés en 1713 sur les plans de Jean Betto furent interrompus en 1722 par la mort de l'architecte et des difficultés financières. 1 élévation et 2 coupes non datées et non signées pourraient être le 1er projet de cet édifice pourvu de 4 travées (et non pas 5 comme réalisés) et d'un clocher hors-oeuvre couvert à l'impériale près du choeur. La façade comprenait 2 niveaux d'élévation avec superposition d'ordres comme à la primatiale de Nancy et à Bosserville, mais pas de fronton en plein cintre ni niche encadrant la baie centrale. La 2e phase de la construction fut entreprise sous la direction du père Norbert Abraham (mort en 1751) peut-être l'auteur de la modification de façade se rapprochant de celle de Sainte-Marie-Majeure (1735 à Pont-à-Mousson). Ces travaux furent payés par des dons et un emprunt de 37 000 francs. Seuls les murs et la charpente purent être réalisés. Une datation par dendrochronologie sur 3 fermes permet de confirmer la date de 1736. L'attribution au Père Louis Hugo parfois citée et la date de 1743 ne sont pas confirmées. Le chantier ne fut achevé qu'en 1758 par Claude Mique dit La Douceur (1754-1796) qui réalisa le vitrage, les portes, les voûtes et les stalles pour 4 000 livres couvert par un emprunt. L'église fut bénite en 1759 par l'abbé de Salival. Lors des saisies révolutionnaires, elle est considérée "de moyenne grandeur bâtie tout à neuf" et sert d'entrepôt. Le 12 germinal an XII (2 avril 1804), un décret accorda aux protestants de Nancy le droit de disposer d'un oratoire. Le 12 floréal an XIII (2 mai 1805) est mis à leur disposition ni la chapelle des cordeliers comme ils le souhaitaient ni l'église Sainte-Elisabeth (ou chapelle des orphelines IA54002872) comme proposée par l'administration mais l'église Saint-Joseph, disponible en raison du refus du curé de Saint-Sébastien d'en faire une succursale. Elle prit le nom de temple Saint-Jean en référence au quartier. Les premiers travaux sont confiés aux menuisiers Kimmerlihin (?) et Hofman et à l'architecte Burtin, et concernèrent d'abord les tribunes pour atteindre les 500 places (date confirmée par analyse dendrochronologique). Le temple fut inauguré le 12 juillet 1807. Situé dans le quartier Saint-Jean à la fonction essentiellement militaire, il fut réquisitionné en 1813 pour servir d'hôpital militaire. Installée de manière définitive en 1815, la communauté protestante organisa l'espace intérieur avec des tâtonnements dont témoignent les registres du conseil presbytéral. En 1838, la ville transforma la couverture en dôme des tours, en toit terrasse. Après 1882, un accès direct du choeur au nouveau presbytère fut percé. A la 1ère guerre mondiale, le temple souffrit des bombardements (1916, 1917, 1918) et le culte était célébré dans une salle du lycée Poincaré. En 1919, le temple est classé au titre des Monuments historiques et le ministère de l'instruction publique et des Beaux-Arts finance une partie des travaux. La toiture est restaurée en 1980. En 2013, la chute d'enduit du voûtement conduisit à la fermeture de l'édifice et au lancement d'études techniques
description Située à l'angle de la place Maginot et de la rue Chanzy, le temple est séparé des immeubles à gauche par une ruelle. Il est accessible par un emmarchement à pans coupés qui souligne sa monumentalité. Construit en calcaire (moellon enduit pour les gouttereaux et les tours, pierre de taille d'un calcaire grossier pour le soubassement, pierre de taille de type calcaire de Norroy pour la façade, chaîne d'angle harpée soulignant la structuration de l'édifice sur la rue), il est couvert d'un toit à longs pans en ardoise. L'édifice s'élève sur un plan rectangulaire avec un court transept inscrit. 2 tours de 3 niveaux d'élévation à l'inhabituel plan ovale encadrent le choeur et s'achèvent par une terrasse à fonction de belvédère. Le dernier niveau des tours est scandé par des pilastres ioniques. La façade sur la place est rythmée par des pilastres corinthiens (1er niveau) et composites (2nd niveau). L'intérieur est composé d'1 nef flanquée d'étroits bas-côtés. Le volume s'organise avec 2 travées de nef, 1 travée correspondant au transept inscrit et 2 travées de choeur s'achevant par 1 abside de plan hémicirculaire. La place accordée au choeur est due à son premier usage dédié à l'office des religieux. Le volume est éclairé par les grandes baies en plein cintre. Le voûtement, en brique pleine et enduite, est d'arrête, à l'exception de la croisée du transept souligné comme à l'église abbatiale de Pont-à-Mousson, à l'église Saint-Sébastien ou à la cathédrale de Nancy par une coupole ici de plan ovale et surbaissée. Les élévations intérieures en moellon enduit sont scandées par la présence de pilastres en pierre de taille d'ordre composite qui soutiennent un fort entablement à motif de rose stylisée encadré de modillon végétalisé marqué à chaque angle par un motif en pomme de pin. Ces roses figurent aussi en alternance avec des motifs de panneaux sur les arcs doubleaux eux-mêmes composés de simples plaques de calcaire (épaisseur de 12 cm). Il subsiste les traces de badigeon jaune très pâle sur la sculpture en bas-relief. Un escalier en vis en pierre s'inscrit dans le mur de la façade (à gauche) et permet d'accéder jusqu'aux combles. Le choeur au sol de dalles de calcaire blanc à bouchon noir est surélevé d'un emmarchement simple. Les dalles calcaire de la nef laissent percevoir l'emplacement des anciens caveaux. Les tribunes en bois sont simplement greffées sur les piliers et sont accessibles par des escaliers en menuiserie. Elles se poursuivent visuellement par une galerie au-dessus du choeur qui accueillait sans doute à l'origine une chorale ou une musique. L'usage a dû s'en perdre assez vite car l'accès fut bouché lors des accès des travaux de la fin du 19e siècle.
plan plan allongé
étages 3 vaisseaux
escaliers escalier intérieur : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en charpente
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; enduit ; pierre de taille ; brique
couverture (type) toit à longs pans ; croupe
couverture (matériau) ardoise
couvrement voûte d'arêtes ; coupole
décor sculpture (étudié dans la base Palissy) ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy) ; menuiserie ; vitrail
représentation ordre corinthien ; ordre composite ; balustre ; rinceau ; pot à feu ; pilastre ; ordre ionique ; rosace
  ordre composite en façade ; ordre ionique sur les deux clochers
propriété propriété de la commune
protection MH 1919 : classé MH
site protégé secteur sauvegardé
type d'étude étude urbaine Nancy
rédacteur(s) Bouvet Mireille-Bénédicte
référence IA54003083
  © Région Lorraine - Inventaire général
enquête 2014
date versement 2014/09/25
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général
Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((architecte) :AUTR )
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