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historique
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Sir John Robinson Whitley achète en 1897 le vieux château de Condette à Hardelot, qui constitue le point d'ancrage de la nouvelle station balnéaire qu'il souhaite créer ex nihilo ; pour ce faire, il acquiert en 1905 400 hectares de terrain vierge, entre le château et la mer, au relief de dunes, et crée la Société d'Hardelot, dont le comité d'honneur est composé de personnalités françaises et anglaises, sous le patronage du roi et de la reine d'Angleterre. Le conseil d'administration est essentiellement composé de membres de la bourgeoisie industrielle du Nord, dont les terrains de la future station étaient auparavant les terrains de chasse. Un premier projet de station, non suivi d'effet, est confié à l'architecte Durville en 1901. Le projet de la station est finalement confié à l'architecte lillois Louis-Marie Cordonnier. Il l 'articule autour d'un axe est-ouest (avenue du Maréchal-Foch) qui s'élargit place de l'Eglise et, interrompu par un îlot en forme de croissant, aboutit à six courts de tennis placés dans un espace triangulaire et donnant sur une digue-promenade. De part et d'autre de cet axe, l'architecte exclut toute symétrie, le tracé des voies étant tantôt courbe, tantôt rectiligne ; les parcelles sont étroites, les maisons mitoyennes. Un golf de neuf trous est créé en 1906, dessiné par Duncan Dunn et Harry Vardon à proximité immédiate du château de Condette. Le front de mer fait approximativement 3 kilomètres de long. Outre l'église, le lotissement comporte un bureau de poste, un bureau de vente et un syndicat d'initiatives, plusieurs hôtels de voyageurs ; plus à l'est, dans le prolongement de l'axe principal, un espace est réservé pour la construction d'un casino, distant de plus d'un kilomètre de la plage. Le projet de Cordonnier prévoit des réseaux de gaz, d'électricité, d'adduction d'eau et d'assainissement. La Société d'Hardelot a par ailleurs arrêté un modèle unique de cabines de bain, dessiné par Cordonnier ; montées sur de petites roues, elles doivent être peintes en blanc, leurs propriétaires n'ayant pour seule liberté que de pouvoir y ajouter une deuxième couleur de leur choix pour former sur les côtés des divisions triangulaires ; elles sont surmontées d'un motif allongé en forme de corne. L'accès à la station se fait par la route ou par le tramway, de Boulogne-sur-Mer à Pont-de-Briques, puis de Pont-de-Briques à Hardelot-Plage. Les premières villas sont érigées en 1906 ; la station en compte une centaine en 1912. Louis-Marie Cordonnier a lui-même dessiné un grand nombre de villas (Les Petits Crabes, Elisabeth, Wilhelmine pour lui-même, Le Bon Gîte, La Marmaille, Les Roses, Pax, Paulette, Francisca, Yvonne, Nelly, Jehanne, L'Escopette, Ma Mie, La Maisonnette, Les Sablons, La Houle, etc.). Mais jugée élitiste, la station peine à se développer. Le plan de lotissement prévu par Cordonnier ne sera jamais entièrement réalisé. Un nouveau golf de 18 trous est créé par Tom Simpson en 1930-31, au nord-ouest de la station, au nord de l'espace réservé au casino (qui ouvre en 1931). La plupart des villas ont été détruites lors de la Seconde Guerre mondiale par les Allemands afin de récupérer des matériaux pour la construction du Mur de l'Atlantique : à la fin des hostilités, il reste 54 blockhaus et seulement 8 villas. Après la guerre, l'architecte Louis-Stanislas Cordonnier, fils de Louis-Marie, et son fils Louis-Marie Cordonnier-Delemer reconstruisent l'église (1950-1965) , le bureau de poste (1959-61) , le Club House et des villas (Isabelle Aristide, Les archives...).
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