historique
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En 1878 le ministère des Travaux Publics, administré par l'ingénieur Charles-Louis Freycinet, décide de compléter le réseau ferroviaire par un réseau secondaire notamment dans le Vivarais et le Velay enclavés. En 1881, la compagnie P.L.M. élabore une étude complète avec devis pour trois lignes devant desservir les villes de Tournon-sur-Rhône Lamastre, La Voulte-sur-Rhône-Le Cheylard et La Voûte-sur-Loire-Yssingeaux (sous-préfecture de la Haute-Loire). Cette étude élaborée selon les normes PLM (écartement des rails à 1, 43 m, déclivité maximum à 25 mm/m, courbe minimum de 250 m) atteignait une somme considérable. En 1883 une nouvelle étude est demandée à la Compagnie PLM, avec des normes révisées (écartement métrique des rails, déclivité maximum à 30 mm/m, courbe minimum à 100 m) en raison des améliorations récentes apportées par les locomotives Mallet. La Compagnie PLM abandonne la construction des lignes à voie étroite à la jeune Compagnie des Chemins de Fer Départementaux qui le 13 avril 1886 signe, avec le Ministère des Travaux Publics, une convention de construction et d'exploitation pour 99 ans. Plusieurs lignes sont construites dont celle de La Voulte-sur-Rhône au Cheylard inaugurée en 1891. Puis le 25 mars 1899 des lignes de raccordement, déclarées d'utilité publique sont concédées à la Compagnie CFD dont celles du Cheylard à Dunières en passant par Saint-Agrève-Tence-Raucoules-Brossettes et celle de Raucoules-Brossettes à Yssingeaux. Les travaux de ces lignes nécessitent des ouvrages d'art considérables en particulier sur le tronçon Le Cheylard-Saint-Agrève, car l'on passe de 430 m d'altitude au Cheylard à 1050 m d'altitude à Saint-Agrève, soit un dénivelé de 620 m sur un parcours de moins de 25 km au cours duquel on franchit la chaîne des Boutières et de profondes gorges ; entre Saint-Julien-Boutières et Saint-Agrève la pente approche le maximum de la valeur nouvellement autorisée soit 32, 5 mm/m. Si les tronçons de Le Cheylard-Saint-Julien-Boutières, Saint-Agrève-Raucoules-Brossettes-Dunières et Raucoules-Brossettes-Yssingeaux sont mis en service de septembre à décembre 1902, celui de Saint-Julien-Boutières Saint-Agrève n'est terminé que le 29 mai 1903. En effet sur ce dernier tracé d'immenses tranchées entaillent le massif, pour réaliser une succession de courbes consolidées par de nombreux murs de soutènement, ainsi que trois tunnels dont deux sur la commune de Saint-Agrève aux lieux-dits Bois de Seyne et Les Ribes de Chavagnac et quatre viaducs, dont ceux de Saint-Julien-Boutières et le viaduc du Bon-Pas qui franchit le torrent de l'Aigueneyre à 35 m de hauteur en arrivant sur la commune de Saint-Agrève. Tous ces ouvrages, construits par des maçons tailleurs de pierres, font de ce dernier tronçon l'oeuvre majeure de la CFD. A cela s'ajoute, du fait des rigueurs climatiques, la mise en place de barrières anti-congères. La locomotive à vapeur Mallet n°401, qui fonctionne sur cette voie métrique, est l'une des plus puissante de France elle permit, outre le transport de voyageurs, un important transport de marchandises (bois, charbon, bétail, fruits, service des postes). A partir de 1934 les autorails de Dion Bouton puis Billard, en 1935, sont mis en circulation sur cette ligne, qui en 1949 se dote d'un autorail direct La Voulte Dunières surnommé "La flèche des Cévennes". Enfin, vers en 1960 arrive la première locomotive Diesel. La ligne est désaffectée le 31 octobre 1968. En 1970, la compagnie des Chemins de fer du Vivarais met en circulation un circuit touristique sur le tronçon Saint-Agrève-Dunières. Aujourd'hui propriété d'un syndicat intercommunal, la ligne est exploitée par l'association Voies Ferrées du Velay (VFV).
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