historique
|
Sur les 21 monuments aux morts repérés, 20 furent élevés pendant l'entre-deux-guerres en souvenir des victimes de la Première guerre mondiale. La plupart furent construits entre 1920 (Rainneville) et 1922 (Coisy) pour un coût variant de 2600 francs (Rainneville) à 16000 francs (Villers-Bocage). Ces monuments ont généralement été commandés à des marbriers locaux installés à Amiens (Marcel Sueur, Lamolet-Tattegrain, Dessein-Caumartin, Lamarre) , à Picquigny (Debelle-Defraine) ou à Villers-Bretonneux (Timmerman). Toutefois, le marbrier Gaudier-Rembaux d'Aulnoye (Nord) , qui fournit plusieurs des monuments aux morts de la Somme, intervint à Béhencourt. La majeure partie des monuments aux morts du canton relèvent d'un production sérielle sans grand intérêt. Les commanditaires étaient de petites communes rurales qui se contentèrent généralement d'une stèle peu ornée (colonne faux-arbre à Saint-Gratien, coq sur obélisque à Querrieu, etc.) , seules quelques villages plus importants allant jusqu'à s'acheter un Poilu (Contay, Talmas). On relèvera cependant la présence d'un monument à message pacifiste (Saint-Vaast-en-Chaussée) et la commande d'un monument plus original à Rubempré. Ce dernier (étudié) fut édifié sur les plans de l'architecte Pierre Ansart, et sa décoration recourt à la mosaïque. Ansart livra également une plaque commémorative pour l'église de Rubempré (étudiée) : à côté des monuments publics commandés par les communes, le canton présente en effet de nombreux hommages installés dans les églises, parfois plus importants que les édicules civils (par exemple à Talmas). Enfin, le dernier des monuments aux morts élevés dans le canton de Villers-Bocage est celui de Cardonnette, en 1952. Il diffère de la série antérieure à la fois par sa forme (la croix de Lorraine) et par son matériau (céramique émaillée).
|