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Réponse n° 1226

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Présentation de la commune de Locquignol
localisation Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Locquignol
aire d'étude Parc Naturel Régional de l'Avesnois
auteur(s) Weerts Fernand (sculpteur) ; Fiévet Jules (architecte) ; Vaillant Xavier (entrepreneur)
historique Le territoire de Locquignol témoigne d’une grande richesse archéologique, exhumée notamment lors du traçage des voies forestières au 19e siècle, en particulier pour les périodes gallo-romaine et mérovingienne. Une maison gallo-romaine et des tombes mérovingiennes ont par exemple été mises à jour dans la section dite du Fau Romarin, ainsi qu’une autre maison gallo-romaine dans la section de la Carrière.
La première mention de Locquignol figure dans une bulle du pape Innocent II, datée de 1137. Son histoire est indissociable de celle de la forêt de Mormal, réserve de chasse des comtes de Hainaut. Celle-ci est administrée non par la prévôté du Quesnoy mais par un bailli des bois jusqu’au rattachement de la prévôté au royaume de France en 1659. Ce système est alors remplacé par une maîtrise des Eaux et Forêts. Dans les années 1780 sont construites en brique et calcaire marbrier des maisons forestières sur tout le pourtour de la forêt (cf. IA59002986, IA59002915 et IA59002963). La forêt est également un réservoir à eau, dont les ruisseaux aliment en particulier le système défensif du Quesnoy, commune située à l’ouest du massif boisé.
La carte du diocèse de Cambrai (1769) montre l’emplacement d’un couvent de récollets, dit Hermitage de Mormal, dont plus aucune trace n’est connue. Une ferme-manoir fortifiée (ancien relais de chasse des comtes ?) se situait près de l’église actuelle et a été presque entièrement détruite en 1944.
L’activité économique se concentre naturellement autour de l’exploitation du bois, dont témoigne au 19e siècle la présence de scieries. L’une était implantée le long du canal de la Sambre à l’Oise, par lequel elle écoulait le bois. Une autre, la scierie Alexis Rivart et fils, utilisait la voie de chemin de fer. Elle produisait des meubles dont les éléments décoratifs étaient dessinés par le sculpteur Fernand Weerts, qui avait son atelier à Mons-en-Baroeul, près de Lille.
Les usages du bois étaient multiples : sabots, lattis pour les plafonds, planches, bois de chauffage..., produits souvent manufacturés dans les communes voisines (Gommegnies, Obies, Hecq...). Du houblon était également cultivé aux franges de la forêt. Grâce à ces activités, certains secteurs regroupaient un bâti plus dense qu’aujourd’hui : les Grandes Pâtures et, à proximité d’une halte de chemin de fer et du canal de la Sambre, le hameau d’Hachette (la halte d’Hachette qui desservait également la laiterie Doctobre à Maroilles fut créée entre 1885 et 1887 cf. IA59000774).
Lieu dédié à la chasse, la forêt est devenue progressivement au cours du 19e siècle un espace de loisirs, consacré à la promenade et aux jeux, comme les quilles. Parsemée d’auberges, elle était alors un rendez-vous de villégiature dominicale grâce aux haltes de chemin de fer. Au début du 20e siècle, le docteur Delfosse fonda un aérium, transformé en hôtel de voyageurs et restaurant sous l’appellation La Chesnay et abritant aujourd’hui des logements.
Après l’ouragan de 1876 qui a endommagé l’église, il fut décidé de la reconstruire en totalité. Le projet de l’architecte Jules Fiévet fut adopté en 1877 et les travaux terminés en 1881 (réception définitive en 1882) pour un coût de 62 000 francs. Ils ont été réalisés par l’entrepreneur d’Englefontaine Xavier Vaille (AD59, O-360-26 et 29). Fiévet construisit également en 1869-1870 la maison d’école du village (AD59, O-360-12). En 1921-1922, un ancien estaminet et bureau de tabac fut acquis pour en faire la mairie du village (AD59, O-360-96).
Situé à 5 km du centre de la commune et peuplé à la fin du 19e siècle de 173 habitants, le hameau d’Hachette abritait une école mixte, construite en 1894 également par l’architecte Jules Fiévet (AD59, O-360-36) , école dont les bâtiments sont encore conservés. Celle-ci comprenait une classe pouvant recevoir 32 enfants, ainsi qu’un logement séparé pour l’instituteur.
Le massif forestier qui avait été dégradé en 1794 lors du siège du Quesnoy par les troupes autrichiennes a particuliè rement été dévasté lors des deux guerres mondiales. Outre les combats, la surexploitation du bois par les troupes allemandes, puis lors des reconstructions, a causé de profonds dégâts. Ainsi, entre 1914 et 1919, les deux-tiers de la forêt ont été détruits. Grâce aux dommages de guerre, les boisements ont été reconstitués, entre 1920 et 1930. En mai 1940, l’occupation de la forêt de Mormal par les armées allemandes comme zone de défense du secteur de la Sambre causa de nouvelles dévastations.
La forêt abrita des mouvements de résistance. Elle devient également le support de l’imaginaire de peintres comme Félix Del Marle, originaire de Pont-sur-Sambre (L’Homme arbre, 1943, musée de Valenciennes). En 1944, le centre de Locquignol fut bombardé en lieu et place du dépôt d’essence d’Herbignies et l’église fragilisée. La partie nord de la place et de la route de Berlaimont fut reconstruite après la guerre.
Dans les années 1980, 6 000 m3 de bois sont encore exploités. Aujourd’hui perdure au sein de la région la position singulière de ce massif forestier.
site protégé parc naturel régional
type d'étude inventaire préliminaire
rédacteur(s) Guillot Catherine ; Coipel Raphaël
référence IA59002897
  © Inventaire général ; © PNR Avesnois
enquête 2008
date versement 2010/03/31
date mise à jour 2012/02/27
crédits photo Thibaut, Pierre - © Inventaire général
 
 
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Requête ((sculpteur) :AUTR )
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