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Réponse n° 134

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site moulinerie, dite moulinage ou fabrique de soie
localisation Rhône-Alpes ; Drôme ; Colonzelle
aire d'étude Grignan
lieu-dit Moutière
hydrographie Aulière (dérivation de l')
dénomination moulinerie
parties non étudiées bief de dérivation ; cour ; logis ; dépendances ; pigeonnier ; jardin
époque de construction 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
siècle détail 2e moitié 20e siècle
année 1838 ; 1874
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique En 1837-1838, au lieu-dit « Grand-terres de Moutières », sur la parcelle B2 590, François Rivier construit une maison et une « fabrique à soie » composée d'une magnanerie et d'un moulinage. Un canal de dérivation, venant de l'Aulière, active une roue. La force hydraulique actionne ensuite les machines de l'atelier situées à quelques mètres (deux moteurs). En 1843, 32 personnes sont employées, soit 2 hommes, 24 femmes et 6 enfants. Les hommes touchent deux francs par jour, les femmes 80 centimes et les enfants 50 centimes. La soie manufacturée est envoyée à Lyon. En 1850, l'entreprise est vendue aux mouliniers Jean Baptiste Martin de Taulignan et Prosper Meynard de Valréas ; le nombre d'ouvrières s'est accru : 36 femmes en 1856, 60 vers 1870. Certaines étaient logées sur place dans un dortoir (corps adossé à la maison de maître ?). La fabrique passe en 1864 à Julien Helly, moulinier, qui agrandit le bâtiment en 1873-1874 : prolongement de la maison de maître vers l'est, et peut-être corps en retour et construction d'un nouvel atelier ; l'ensemble est imposé pour une porte cochère et 25 ouvertures. Revendue à deux reprises, la fabrique appartient en 1907 à Henri Jullian, moulinier. La roue, toujours en place et en état, a été réalisée à Colonzelle dans l'atelier de constructions mécaniques Dijon (ancien moulin des Vernets). Après la Seconde guerre mondiale, l'atelier de soie est progressivement transformé en tannerie pour traiter les peaux d'agneaux. L'atelier de fabrication brûle dans les années 1950. En 1964, la famille Barrailler achète le domaine surnommé « la maison brûlée » depuis l'incendie. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, un bâtiment a été reconstruit à la place de l'atelier brûlé. Aujourd'hui, la maison de maître est en cours de restauration pour être transformée en gîte.
description Le moulinage, de plan en L sur cour fermée, est situé au fond d'un ancien parc, accessible par un portail architecturé depuis la route de Colonzelle à Richerenche. Une allée aboutit à un second portail à piliers de pierre ouvert dans le mur de clôture de la cour au sud. A l'extérieur, à gauche du portail, un petit pavillon couvert d'un toit à deux pans fait fonction à la fois de pavillon d'entrée et de pigeonnier ; son mur pignon en façade s'orne d'une sorte de fronton pignon formé par le retour horizontal de la génoise, et dans son mur gouttereau est intégrée une pierre percée de 3 boulins, avec table d'envol. A l'ouest, le mur de clôture se transforme en muret pour séparer la cour du jardin, orné d'un bassin. Au nord, un canal de dérivation creusé depuis le ruisseau de l'Aulière longe le bâtiment et fait retour à l'angle nord-ouest pour actionner la roue, située à l'extérieur du clos dans un abri indépendant couvert de ciment amiante. Le bâtiment est composé de 4 corps, construits en moellon de mollasse, avec encadrement des baies en pierre de taille ; les toits de tuiles creuses sont bordés de génoises à 3 rangs. Le corps principal, ou maison de maître de 3 niveaux, donne au sud sur la grande cour plantée d'arbres ; les autres corps ne comptent que 2 niveaux. Au nord, un corps en appentis s'adosse à la maison de maître ; ce corps allongé (peut-être l'atelier d'origine ?) est voûté en berceau au rez-de-chaussée, l'étage a subi une restauration récente. Un corps de dépendances (ou annexes de la fabrique) fait retour sur la cour à l'est, et un autre, reconstruit à l'emplacement de l'atelier brûlé, est accolé au corps principal au nord-ouest. La maison de maître compte un étage et un étage en surcroît, les niveaux sont soulignés de bandeaux d'étage. Sa façade est partiellement enduite et comporte à la base un solin revêtu de dalles verticales. Elle comprend 5 travées régulières, dont 3 pour la partie symétrique du logis, marquée par des chaînes d'angle en harpe ; la reprise de construction s'effectue à la suite du corps de logis, à droite, l'ensemble couvert d'un seul toit à longs pans. Les fenêtres, encadrées d'un bandeau plat, sont rectangulaires aux deux premiers niveaux, carrées dans l'étage en surcroît. La porte d'entrée du logis, dans l'axe du portail qui ferme la cour, présente un encadrement architecturé de style toscan (pilastres nus, entablement, clef saillante) ; elle ouvre sur un vestibule distribuant deux pièces en façade, et, derrière, sur le côté, un escalier tournant à retours avec jour, à marches carrelées et nez de bois. La cuisine dispose d'un potager et d'une souillarde ménagée sous l'escalier ; deux autres pièces (salle à manger ? et salon) comportent une cheminée. Les étages n'ont pas été vus. L'agencement de cette demeure s'aligne sur un modèle fréquent des maisons bourgeoises ou d'industriels de l'époque.
élévation élévation ordonnancée
étages 1 étage carré ; étage en surcroît
escaliers escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
gros-oeuvre molasse ; grès ; moellon ; enduit partiel
couverture (type) toit à longs pans ; appentis ; toit à un pan
couverture (matériau) tuile creuse ; ciment amiante en couverture
couvrement voûte en berceau
propriété propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Jourdan Geneviève ; Joly Sébastien
référence IA26000408
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
enquête 1997
date versement 2010/04/14
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
 
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Requête ((filature) :DENO )
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