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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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filature de coton Jean Lasne, puis filature et tissage de coton Théodore Legrand, puis tissage de coton, actuellement usine de teinturerie et d'impression sur étoffes Gailliard et Cie
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localisation
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Haute-Normandie ; Seine-Maritime ; Barentin
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aire d'étude
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Seine-Maritime
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adresse
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201 avenue André Maurois
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hydrographie
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l'Austreberthe
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dénomination
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filature ; tissage ; usine de teinturerie ; usine d'impression sur étoffes
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; magasin industriel ; entrepôt industriel ; hangar industriel ; chaufferie ; remise ; transformateur (abri) ; bureau d'entreprise ; logement patronal ; cité ouvrière ; conciergerie
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éléments remarquables
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atelier de fabrication
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époque de construction
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1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; milieu 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1821 ; 1850 ; 1861 ; 1917 ; 1924
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Par ordonnances royales de 1821 et 1831, Jean Lasne est autorisé à construire une filature de coton à l'emplacement du moulin à blé Louvrier. A partir de 1835, une machine à vapeur de 20 ch alimente l'usine en complément de l'énergie hydraulique toujours utilisée. En 1841, l'usine est rachetée par Théodore Legrand et augmentée en 1850 d'un tissage mécanique construit en face de la filature sur l'autre rive de l'Austreberthe. Le 22 décembre 1858, la société Gailliard rachète l'usine. En 1861, un atelier d'impression sur étoffes est édifié, puis un atelier de teinture réglementé par un arrêté préfectoral de 1864 complète le site. A la fin du 19e siècle, une nouvelle filature est édifiée à l'emplacement de la filature initiale. En 1917, un magasin industriel est construit aujourd'hui reconverti en bureau. En 1924, dans le prolongement de la filature est édifié un nouvel atelier de fabrication. C'est à cette date que la société Gailliard se spécialise dans le tissage et la teinturerie, abandonnant progressivement les activités de filature et d'impression sur étoffes. Elle produit essentiellement des tissus spéciaux pour parapluies et des toiles pour les thoniers bretons. En 1966, l'entreprise Gailliard est rachetée par la société Agache Willot et devient une filiale du Consortium Général Textile. En 1980, elle est reprise par le groupe Boussac Saint Frères, puis en 1988 rejoint l'entreprise familiale Coisne et Lambert. La société est aujourd'hui spécialisée dans la fabrication de tissu extensible en uni et denim : sa production représente 9 % du marché européen et 30 % du marché français. Les bâtiments sont en bon état de conservation, à l'exception de l'ancienne filature presqu'entièrement détruite. En 1847, la filature Lasne emploie 45 hommes, 77 femmes et 45 enfants pour des salaires respectifs de 2.45 F, 1.50 F et 0.80 F. L'usine occupe 400 personnes en 1970 et 100 personnes actuellement. En 1835, la filature Lasne est équipée d'un machine à vapeur de 20 ch, de système Wolf, alimentée par deux chaudières à vapeur de 8 767 m3 chacune. En 1858, la filature compte 10 352 broches et le tissage 16 métiers de 120 cm et 176 métiers de 95 cm. L'usine compte 15640 broches et 396 métiers en 1868. En 1906, une turbine américaine est substituée à l'ancienne roue hydraulique de la filature.
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description
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La première filature construite en brique et charpente métallique sur un étage carré est flanquée à ses extrémités sud et nord de deux tours d'escalier. La seconde filature construite en brique et en rez-de-chaussée est surmontée d'une série de toits à longs pans couvert en tuile mécanique et verre. Le tissage en rez-de-chaussée est couvert en shed. La chaufferie est construite sur un étage carré. Le magasin industriel en rez-de-chaussée possède un toit à longs pans avec croupe recouvert en ardoise. L'atelier de teinture construit en brique est en charpente en bois apparente sur sa partie ouest, la plus ancienne, qui est recouverte d'un toit à longs pans avec pignon couvert. La partie la plus récente en shed possède une charpente métallique. La petite cité ouvrière est constituée d'un alignement de deux types de logements, en brique et pan de bois ou en brique uniquement qui s'élèvent sur un étage et un étage de comble percé de lucarnes.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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brique ; pan de bois
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couverture (type)
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shed ; toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; ardoise ; verre en couverture
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couvrement
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charpente métallique apparente ; charpente en bois apparente
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typologie
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pan de bois à grille
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état
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menacé
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel (agglomération de Rouen)
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rédacteur(s)
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Emmanuelle Le Roy-Real
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référence
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IA76001332
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© Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2002/12/03
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date mise à jour
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2004/12/03
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crédits photo
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Kollmann, Christophe - © Inventaire général, ADAGP
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service producteur
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Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80
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