|
|
Label XXe
|
édifice / site
|
cave coopérative la Vendémiaire
|
localisation
|
Languedoc-Roussillon ; Aude ; Fleury
|
adresse
|
rue Jean-Jaurès
|
dénomination
|
établissement vinicole
|
époque de construction
|
2e quart 20e siècle
|
année
|
1937
|
auteur(s)
|
Hérans Marcel (architecte) ; Gibert Henri (architecte) ; Reverdy Pierre (architecte)
|
historique
|
La société coopérative est fondée le 19 janvier 1937. Marcel Hérans (Marcellin Héran de son vrai nom), architecte à Narbonne, est choisi par le conseil d' administration. Les travaux de construction du premier vaisseau et de son avant-corps sont rapidement menés et la même année, le nombre de nouveaux adhérents nécessite la construction du second vaisseau. En 1938, la 3e tranche est mise en place (vaisseau de droite) ne s' achevant qu' en 1942. C' est avec la construction de ce 3e vaisseau que la cave prend son aspect définitif avec l' installation de deux tours en façade, très caractéristiques. Après guerre, la cave n' ayant plus de contacts avec Hérans, fait appel en 1947 à Henri Gibert, installé à Narbonne, pour son nouveau programme d' agrandissement. Gibert élabore un projet qui englobe les bâtiments primitifs dans une grande composition d' ensemble en U, dans laquelle les 3 vaisseaux existants représentent l' aile gauche (cave de garde de 53000 hl), avec, au centre, une cave de vinification composée de 6 vaisseaux groupés par 2, flanquée, à droite d' une seconde cave de garde de même contenance. Ce vaste projet fut interrompu par le décès de Gibert. Il construit en 1948-1949 les deux vaisseaux latéraux de droite, de nouveaux quais qui débordent largement à droite, à l' emplacement de deux autres futurs vaisseaux. En 1951, la cave fait appel à Pierre Reverdy, architecte à Narbonne qui suit le chantier qu' il modifie légèrement. En 1952, de nouveaux quais doublent la largeur des installations réalisées en 1949. En 1954, un transformateur électrique est construit de l' autre côté du chemin, en face de la cave. En 1957, des vaisseaux sont construits derrière les nouveaux quais. Derrière cette extension sont construits trois vinificateurs en 1962, démontés depuis pour laisser place à une installation de cuves inox. En 1965, Reverdy installe un grand chai de cuves rondes en béton, en 1966, une installation de pressurage. En 1971, une nouvelle cuverie de 20000 hl est ajoutée. En 1974, de nouveaux agrandissements sont programmés derrière les bâtiments existants, notamment une grande cuverie classique dont une première tranche est réalisée par Marcel Roger, architecte associé à Pierre Reverdy dont il prend la suite. De nombreux autres travaux sont réalisés par la suite pour moderniser les installations de la cave, toujours en activité en 2013.
|
description
|
La cave est complexe par sa morphologie et ses parties constituantes dont la mise en place des trois vaisseaux s' étale sur 3 ans. Les trois vaisseaux sont identiques avec leurs cuves superposées sur deux niveaux et regroupées au centre du vaisseau. Elles sont desservies par des allées de circulation périphériques, selon le schéma déjà utilisé par Hérans à Coursan. Les cuves de vinification, situées à l' étage, sont séparées par une allée médiane. Un hall de travail est disposé derrière le mur pignon. Il est éclairé par deux grands jours verticaux de part et d' autre de l' avant-corps (condamnés lors de la construction des tours) et par un grand oculus surmonté d' un fronton à redents. Avec la construction du 3e vaisseau, Hérans modifie définitivement la façade principale de la cave. Il installe deux tours carrées dans les espaces séparant les petits avant-corps d' origine à un étage carré et trois travées à l' étage. Ces tours, d' inspiration Art déco, sont de grands parallélépipèdes verticaux surmontés d' une corniche horizontale aux lignes simplifiées à l' extrême. Le 3e niveau est marqué par une grande arcature aveugle couverte en plein cintre. Cette façade singulière constitue un unicum typologique avec la cave d' Armissan, plus petite, également l' oeuvre de Marcel Hérans, dont le projet initial, interrompu par la déclaration de guerre, comportait bien les trois vaisseaux et les deux tours (seule celle de droite a été construite). Après la guerre, Hérans s' étant retiré des affaires, les extensions suivantes se font dans un esprit différent. Henri Gibert présente un projet ambitieux qui n' est réalisé qu' en partie. Il manifeste un goût un peu vieillot pour l' aménagement des 2 vaisseaux qu' il construit à droite des bâtiments existants : la façade du vaisseau droit est la copie de celle du chai du château de Védilhan à Moussan, de la fin du 19e siècle, dont il a réalisé le relevé quelque temps auparavant. Il mêle la brique et la pierre pour la porte surmontée d' une baie thermale couverte en plein cintre. Le pignon est souligné par des rangs de briques saillants qui s' interrompent pour délimiter un pignon à redents en négatif tandis que le sommet du mur est couronné par un fronton à redent unique. Le soubassement de la façade est plaqué d' un appareil polygonal à joints beurrés. Les aménagements suivants se font dans les espaces disponibles : vaisseau perpendiculaire adossé à l' arrière de l' ancienne cave, vaisseaux plus courts à droite, etc. Seul le grand chai de cuves rondes adossé à gauche de la cave primitive tranche par ses proportions élancées et par son débordement sur l' alignement des façades des vaisseaux.
|
propriété
|
propriété privée
|
type d'étude
|
label XXe
|
rédacteur(s)
|
Sauget Jean-Michel ; François Michèle
|
référence
|
EA11000004
|
|
© Monuments historiques
|
enquête
|
2013
|
date versement
|
2013/10/18
|
crédits photo
|
Sauget, Jean-Michel - © Monuments historiques
|
|
|
|