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Réponse n° 12665

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site église paroissiale Saint-Salvi
localisation Midi-Pyrénées ; Tarn ; Albi
aire d'étude Tarn
adresse parvis Saint-Salvy
dénomination église paroissiale
parties étudiées cloître
partie(s) étudiée(s)
objets mobiliers
époque de construction 12e siècle ; 13e siècle ; 15e siècle
historique L'acte de donation établi vers 940, atteste qu'un chapitre de clercs placé sous le patronage de saint Salvi est déjà présent à cette époque à Albi. Des laïcs offrent à "l'abbé Gaubert et aux clercs de Saint-Salvi", un emplacement limité au sud et à l'est par un petit ruisseau, à l'ouest par l'alleu d'un certain Mafred, et à l'est par la paroisse Sainte- Martiane, que ce texte cite pour la première fois.
Dans la seconde moitié du Xe siècle, la communauté bénéficie de nombreuses donations de la part des comtes de Toulouse et de Rouergue, des vicomtes d'Albi et des puissants de la région. L'inventaire des archives de la collégiale montre qu'elle reçoit la charge d'administrer au total une quinzaine d'églises entre 950 et l'an mille, et encore une dizaine d'autres au cours du XIe siècle.
Dès le milieu du XIe siècle, le chapitre apparaît comme bien structuré, avec à sa tête un abbé, un prévôt à qui incombent les tâches administratives, et un chantre qui assume d'importantes responsabilités de direction. Aucun vestige ne subsiste de l'église primitive du Xe siècle. La réforme de 1057 provoque la restitution de leurs biens aux chanoines, l'afflux de dons ou de vocations. Ainsi, à l'aube du XIIe siècle, Saint-Salvi, est à son apogée sur le plan moral et financier, et peut envisager l'érection d'une collégiale digne de sa prospérité.
Les chanoines de Saint-Salvi adoptent la règle de saint Augustin, probablement dès le début du XIIe siècle. Informé de leur zèle, le pape Calixte II scelle cette réforme par une bulle, en 1120. Il les prend, à leur demande, sous sa protection, mais les maintient sous juridiction épiscopale. L'abbé et le prévôt cohabitent jusqu'en 1120, puis le titre d'abbé n'apparaît plus et le chef est un prévôt élu par les chanoines mais dont l'évêque peut se passer si les circonstances exigent qu'il gouverne lui-même la communauté.
Vers 1140, la disgrâce de Saint-Salvi liée au schisme d'Anaclet arrête les travaux pendant cinquante ans, ou pour le moins les ralentit. L'église a conservé en grande partie l'oeuvre romane dans sa partie inférieure.
La fin du XIIe siècle est plus faste pour la collégiale. L'évêque Guilhem Peire, ancien chanoine de Saint-Salvi, lui prouve son attachement de manière constante. Il réside même quelque temps dans le quartier canonial. Le règlement institué par Guilhem Peire établit un chanoine ouvrier et, vers le milieu du siècle, le prévôt Gailhard de Rabastens entreprend des travaux. On réalise alors la construction des bâtiments de la prévôté placés contre la façade occidentale, et le cloître trapézoïdal au sud. En reconnaissance pour l'aide apportée pour le financement du cloître, les chanoines autorisent le donateur, et probablement maître d'oeuvre, Vital de Malvési, à y faire bâtir, pour lui-même et son frère, un mausolée entre deux contreforts de l'église.
On surélève d'un étage la tour nord et des travaux de voûtement sont entrepris. En effet, en 1257, l'évêque de Rodez, de passage à Albi, encourage la collecte de dons pour l'oeuvre de Saint-Salvi "dont les travaux ont été commencés avec faste". Mais seule la couverture des collatéraux a pu être achevée, car la générosité des fidèles se réserve plutôt, dans le dernier quart du siècle, à la construction de la nouvelle cathédrale Sainte-Cécile.
Dès lors s'amorce le déclin du chapitre de Saint-Salvi et dès le milieu du XIVe siècle, le chapitre est réduit à seize chanoines, qui ont abandonné la vie commune. A la fin du XIVe siècle, des travaux reprennent, que le chapitre ne finance que partiellement. Le sommet de la tour nord est complètement transformé et des chapelles se multiplient entre les contreforts. Au milieu du XVe siècle, le développement des confréries, les dons de testateurs, les innombrables messes pour les défunts ont apporté à Saint-Salvi une aisance matérielle conséquente. Une nouvelle campagne de travaux est donc lancée. Une chapelle polygonale dédiée à saint Augustin est accolée à la tour sud dont l'accès et l'esca lier sont réaménagés. Cette époque florissante offre l'opportunité de travaux d'envergure et l'on commence à donner à l'église sa physionomie actuelle : le transept et les trois travées orientales de la nef sont exhaussés et repris entièrement. L'abside est rasée et un chevet pentagonal est élevé. De cette époque date aussi la sacristie.
Les usages du chapitren'obéissent plus guère à la règle, et les tentatives de l'évêque Louis d'Amboise pour le ramener à une discipline plus stricte sont vaines. En 1524, une bulle du pape Clément VII prononce la sécularisation effective du chapitre, et fixe à douze le nombre des chanoines.
Les travaux entrepris au XVe siècle n'avaient pas été achevés, et, des quatre travées occidentales, seuls les collatéraux avaient été voûtés au XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, on surélève le vaisseau central au niveau des trois travées orientales. Ces travaux sont engagés par le prévôt Antoine de Metge qui procède à la récognition des reliques de saint Salvi en 1725 et poursuive, grâce à des revenus ecclésiastiques à nouveau conséquents, une oeuvre abandonnée depuis deux siècles. Il fait réaménager la crypte et l'intérieur de l'église en la dotant d'un orgue et d'un autel majeur nouveaux, du baldaquin du maître-autel, de retables et de six grandes toiles.
Au moment de la Révolution l'édifice est affecté au service de l'armée et sert de magasin à fourrage. On forme même le projet de le transformer en halle couverte, en raison de sa situation dans la cité. Le cloître subit les plus graves dommages : deux ailes seulement sont conservées et le reste est vendu. Après avoir déblayé son "jardin", le nouveau propriétaire obtient l'autorisation d'abattre l'un des deux côtés subsistants du cloître. Le dernier côté est sauvé de justesse et le conseil municipal rachète ce qui reste pour le transformer en presbytère. L'église est progressivement rendue au culte à partir de 1801. Mais, lorsqu'elle redevient église paroissiale en 1811, son état, et en particulier celui de sa toiture, nécessite d'importantes restaurations.
L'église bénéficie de quelques restaurations qui s'ajoutent au remplacement, en 1830, du dallage fortement abîmé par le passage des chariots de foin militaires. A la même époque, on entreprend de dégager l'église des échoppes et maisons qui lui étaient encore adossées au nord et à l'ouest, conformément à la proposition que l'architecte départemental Becci avait faite au début du siècle. Pour mener à bien le projet, la Commission des monuments historiques offre à la ville presque un tiers du coût total de l'opération afin de racher les constructions qui masquent le portail occidental. Malgré cette subvention, le conseil municipal, très attaché à son projet de percement de la rue Mariès, privilégie le dégagement du côté nord et de la Tour de la Gachole.
Dès 1851 un rapport établit que la réparation des parties hautes et de la toiture est nécessaire. César Daly, chargé des travaux de la cathédrale, n'ayant toujours pas remis de projet en 1855, c'est l'architecte de la ville, Flottes, qui dresse le cahier des charges. Les travaux commencent en juillet 1857 : les arcs-boutants et les fenêtres gothiques sont rénovés et restitués "à l'identique".
A partir de 1873, l'architecte diocésain Camille Bodin-Legendre est chargé d'entreprendre de grands travaux intérieurs exécutés hors du contrôle des monuments historiques, dont les conséquences ont été souvent décriées et ont abouti au déclassement de l'édifice en 1876. Le projet de ""retrouver l'état primitif"" n'est en fait resté qu'un voeu pieux : on procède à la mise en place presque systématique de nouveaux chapiteaux, on ajoute des colonnes couronnées de pastiches de chapiteaux romans, on retaille mais grossièrement, on gratte à la râpe et à la brosse en fer les épidermes anciens, on enduit ou crépit voûtes et maçonneries. Ces travaux sont poursuivis jusqu'en 1881. La collégiale, malgré les travestissements subis, est de nouveau protégée au titre des monuments h istoriques en 1887.
Au cours du XXe siècle, l'église fait l'objet d'un entretien régulier et de nouvelles restaurations.
description Le plan actuel est, à peu de choses près, celui de l'église du XIIe siècle. Il s'agit d'un plan basilical à forme de croix latine avec nef à sept travées et collatéraux, et transept peu saillant.(...)
plan plan en croix latine
élévation élévation à travées
étages 3 vaisseaux
gros-oeuvre calcaire ; moyen appareil ; brique ; enduit
couverture (type) toit à longs pans
couverture (matériau) tuile creuse
couvrement voûte en berceau brisé ; cul-de-four ; voûte d'arêtes
décor peinture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture ; vitrail (étudiée dans la base Palissy)
propriété propriété de la commune
protection MH 1846 : classé MH ; 1922/10/16 : classé MH
  Eglise : classement par liste de 1846 ; Galerie du cloître attenant à l'église : classement par arrêté du 16 octobre 1922
site protégé secteur sauvegardé ; bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Chabbert Roland ; Vanacker Céline
référence IA81000391
  © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
enquête 2010
date versement 2016/04/11
date mise à jour 2016/08/19
 
dossier en ligne
service producteur Conseil régional de Midi-Pyrénées - Direction de la Culture et de l'Audiovisuel - Service Connaissance du Patrimoine
22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - 05.34.45.97.33
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((église) :DENO )
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