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Réponse n° 410

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site caserne d'artillerie dite l'Arsenal, actuellement immeuble
localisation Guadeloupe ; Basse-Terre
aire d'étude Basse-Terre (commune)
adresse 7 rue Rémy Naisouta
destinations successives immeuble
dénomination caserne
parties non étudiées caserne ; magasin de fourrage ; magasin de munitions ; remise ; lavoir ; communs ; salle de bains ; aqueduc
époque de construction 2e moitié 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
siècle détail 2e quart 20e siècle
année 1837
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique À la suite de l'expulsion des jésuites en 1764, l'enclos des jésuites est attribué à l'artillerie en mars 1765 par le gouverneur Nolivos. Les jésuites avaient acheté, en 1654, à Guillaume Hayde ce terrain au bourg de Basse-Terre. Probablement lors de l'attaque anglaise de 1703, leur premier couvent (construit à l'emplacement de la préfecture actuelle) est détruit ; ils font alors reconstruire de nouveaux bâtiments à proximité de leur église. Un plan de 1766 montre les bâtiments existant et ceux projetés. Sur la terrasse supérieure, la maison des pères jésuites est occupée par les officiers. Le bâtiment des visiteurs a été transformé en caserne pour les canonniers et en magasin et on projette de l'allonger. À l'arrière de la maison des religieux, des dépendances ont été transformées en magasins. En contrebas de cette terrasse, se trouvent une caserne en bois, peut-être construite lors l'installation de l'artillerie et 2 pavillons pour les officiers. Au cours des années 1770, les magasins à l'arrière de la maison des religieux sont agrandis. Un magasin et un pavillon pour les officiers sont construits dans le bas du terrain, de même qu'un parc pour stocker les boulets. Avec le percement de la rue de l'Arsenal (Dugommier) dans les années 1780, le parc d'artillerie et le pavillon des officiers sont séparés du reste de la propriété. En 1784, le maison du commandant (l'ancienne maison des religieux) est en bois et pierre, la caserne des canonniers en pierre, le quartier rouge est en maçonnerie avec des galeries haut et bas en bois alors que les autres bâtiments sont en bois. Durant la période révolutionnaire, les combats provoquent des destructions importantes dans tout le quartier du Carmel ainsi la caserne des officiers ou l'hôpital militaire sont endommagés. Sur le plan de 1818, il ne subsiste en contrebas de la rue de l'Arsenal que le parc d'artillerie qui est englobé en 1819 dans l'enceinte du nouvel hôpital militaire. Les cyclones comme ceux de 1821 et de 1825 provoquent eux-aussi des dégâts. La caserne des canonniers est très endommagée en 1825 et un projet de reconstruction en conservant les murs et les fondations est envisagé. Le logement du directeur, des magasins et des ateliers sont reconstruits à partir de 1831 tandis que l'arsenal est construit de 1832 à 1836, à l'emplacement d'un premier bâtiment. Le logement du directeur a été édifié à l'emplacement de la résidence des jésuites en 1831 en conservant les mêmes proportions ; il est possible que certains murs datant du début du 18e siècle aient été réutilisés. Une plaque en métal portant l'inscription 1837/ARTILLERIE/ DE MARINE est fixée au-dessus de la porte principale. Les reconstructions ont probablement traînées en longueur. Au début des années 1850, le quartier d'artillerie est en mauvais état. Les devis des casernes sont approuvés en 1845 mais les travaux ne sont effectivement réalisés que dans les années 1850 : casernes des canonniers en 1855 et 1856 et caserne des ouvriers vers 1855. En 1867, un terrain situé au nord de la propriété est acheté. Peu à peu abandonné, L'Arsenal est désaffecté en 1907, puis vendu à des particuliers le 5 janvier 1912. Le bâtiment de l'arsenal a commencé à être aménagé dans les années 1920 (reconstruction des charpentes et des toitures). L'intérieur et la toiture de la maison du directeur ont été détruits par un incendie en 1975. Les importants travaux de rénovation et la transformation des casernes, de la maison du directeur et de l'arsenal en logements ont permis de conserver à l'ensemble son aspect général.
description Le terrain est divisé en deux parties distinctes. Au sud, la direction d'artillerie, accessible par l'ancienne route coloniale (rue Rémy-Naisouta) , est réservée au service du matériel. A droite et à gauche de cette entrée, se trouvent les vestiges de 2 magasins (en 1880 il y en avait 4). L'ancien logement du directeur avec ses bureaux est un bâtiment à un étage en maçonnerie couvert par un toit à croupe. La façade antérieure ouvre sur le jardin, placé sur une terrasse en contrebas, accessible par un escalier en fer à cheval. Dans l'axe médian du jardin, la salle de bain, petit édifice semi-circulaire, s'appuie sur le mur de soutènement, servant de mur de clôture. L'arsenal proprement dit adopte un plan en U autour d'une cour. Sa façade principale, longue de 40 m, est en pierre de taille et est percée de 19 baies rectangulaires avec un passage central en plein-cintre. La façade sur la cour est bordée d'arcades en plein-cintre au rez-de-chaussée. Il abritait des bureaux, la salle d'arme, les ateliers nécessaires à l'entretien de l'armement et des véhicules. L'aile nord est aujourd'hui en ruines et le hangar au fond de la cour est détruit. Un mur de clôture sépare la direction d'artillerie du quartier d'artillerie abritant les casernes et leurs dépendances. La caserne des canonniers possèdent un étage de soubassement qui abritaient à l'origine un magasin aux affûts avec aux extrémités une citerne et une prison. Les façades antérieures et postérieures sont bordées de galeries à l'origine en bois, refaites en béton. Elle était divisée, de part et d'autre de l'escalier central en bois, en 4 dortoirs de 38 places avec les chambres des sous-officiers placées aux extrémités des galeries. Sous la caserne des canonniers, se trouvent 2 édifices de taille plus modeste en rez-de-chaussée, placés de part et d'autre de l'entrée de la rue Dugommier : le logement de l'adjudant et de l'école régimentaire qui présentent des plans assez semblables au logement du garde-comptable. La caserne des ouvriers est une construction en rez-de-chaussée en maçonnerie. Les ouvertures sont en plein-cintre. La façade antérieure est protégée par une galerie avec 2 cabinets aux angles pour les chambres des officiers. À côté de cette caserne, il subsiste les vestiges d'une cuisine, détruite en partie lorsque le mur de soutènement s'est effondré. En contrebas de la caserne des ouvriers se trouve la cantine, en maçonnerie, couvert par un toit à croupes. A côté la cantine, se trouve un lavoir ovale en pierre. Tous ces bâtiments ont été transformés en logement mais certaines des dépendances comme les cuisines, les latrines ou l'écurie ont disparu.
étages étage de soubassement ; 1 étage carré ; en rez-de-chaussée
escaliers escalier de distribution extérieur : escalier en fer-à-cheval, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
gros-oeuvre pierre ; moellon ; pierre de taille
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ; appentis
couverture (matériau) tôle ondulée
propriété propriété privée
protection MH 2007/04/12 : classé MH
  les sols des parcelles, les façades et toitures des bâtiments, les murs d'enceinte et de soutènement, le portail, les terrasses, l'escalier double du jardin et le système de canalisation de l'eau (cad. 2007 AI 219, 221 à 223, 225, 226, 249 à 256, 444, 445, 163, 464) : classement par arrêté du 12 avril 2007
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Desmoulins Marie-Emmanuelle
référence IA97100936
  © Inventaire général ; © commune de Basse-Terre
enquête 2002
date versement 2009/09/17
date mise à jour 2010/11/09
crédits photo Renoux, B. - © Inventaire général, ADAGP ; © commune de Basse-Terre
 
service producteur Conseil régional de Guadeloupe - Service chargé de l'Inventaire
22, rue Perrinon 97100 Basse-Terre - 05.90.41.14.49
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((caserne) :DENO )
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