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Réponse n° 19

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site cimenterie
localisation Centre ; Indre-et-Loire ; Saint-Ouen-les-Vignes
aire d'étude Indre-et-Loire
lieu-dit Garenne du Pin (la)
dénomination cimenterie
parties non étudiées cheminée d'usine ; laboratoire ; bureau d'entreprise ; maison ; conciergerie ; écurie
époque de construction 4e quart 19e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La cimenterie a été construite en 1882-83, sur une terre appartenant au Marquis de Gourjault. Suivant acte reçu par Maître Jouanneaux et son collègue, notaires à Tours, le 27 décembre 1881, constitution d'une société en nom collectif entre Charles, Emmanuel, Maurice, Comte de Gourjault, aujourd'hui Marquis ; Raoul, Charles, Henri, Marquis de Gourjault ; Edouard Boullay ; Maurice, Marquis de Gourjault, gérant et commandite à l'égard de Raoul de Goujault et Edouard Boullay pour la fabrication et la vente des ciments de Portland et tous autres ciments, carreaux réfractaires et produits similaires. Société fixée pour 20 années à partir du 1er janvier 1882, avec pour raison sociale "de Gourjault et Cie", ayant son siège à Saint-Ouen. Suivant acte reçu par Maître Morin, notaire à Tours, le 24 février 1885, dissolution de la société "de Gourjault et Cie", suite au décès le 14 octobre 1882 de Raoul, Charles, Henri, Marquis de Gourjault. Le même jour constitution de concert avec Charles, Emmanuel, Maurice, Marquis de Gourjault, d'une S.A. par actions pour une durée de 60 années, ayant son siège à Saint-Ouen, sous la dénomination de "S.A. des ciments Portland du Pin", dont l'objet est : 1 - l'exploitation de l'usine et de la carrière ouverte sur les propriétés de de Gourjault ; 2 - la fabrication des ciments, de tous agglomérés et ouvrages en ciment, de produits réfractaires ; 3 - la vente des produits. Suivant acte reçu par Maître Morin, notaire à Tours, le 22 mai 1885, déclaration par les membres fondateurs : Maurice, Marquis de Gourjault, Edouard Boullay, Mme la Marquise de Goujault née de Trémont, Mme la Vicomtesse de Noailles née de Gourjault, de la formation d'une S.A. qui a pour objet : 1 - l'exploitation d'une usine à ciment et d'une carrière au lieu du Pin ; 2 - la fabrication des ciments, de tous agglomérés et ouvrages en ciment et de produits réfractaires ; 3 - la vente de ces produits. La société prendra le nom de "S.A. Portland du Pin", avec siège à Saint-Ouen, et ce pour une durée de 60 années. Le capital social de 735 000 francs est divisé en 1 470 actions de 500 francs. Le 4 avril 1897 délibération du conseil d'administration de la S.A. Portland du Pin, en présence de : Edouard Boullay, Edmond Mama et autres, Monsieur de Bridieu, administrateur délégué, Monsieur Paul Breton, avocat à Tours et liquidateur. La dissolution de la société est prononcée à l'unanimité des suffrages. Le site passe en 1901 au Comte Marie-Joseph de Bridieu et en 1915 à Monsieur Jean Moreau de Bellaing. A partir de 1897, l'usine est démantelée et détruite en partie, n'étant conservés que le pavillon, la maison du concierge, le bâtiment bureaux-laboratoire-écurie, la cheminée. Actuellement, s'y trouvent une habitation bourgeoise et ses dépendances. Au deuxième trimestre de 1886, on relève la présence sur le site de Louis Bravet, ingénieur, Louis Perchais, contremaître, Auguste Gourmand, comptable, d'un surveillant, de 20 ouvriers (dont 2 charretiers) , de 2 manoeuvres, 6 femmes et 8 enfants. A cette date, le salaire journalier était de 6, 60 francs pour le contremaître, de 4, 20 francs pour le surveillant, de 3 à 3, 50 francs pour les ouvriers, de 3, 50 francs pour les manoeuvres, de 1, 50 à 1, 75 franc pour les femmes ainsi que pour les enfants. La journée était de 10 heures, sauf pour le surveillant de 11 heures, les femmes et les enfants de 9 heures.
description Four à bouteilles, à feu intermittent et flammes courtes d'une capacité de 252 m3, constitué de 6 chaudières en ligne, d'une capacité de 42 m3 chacune, permettant la cuisson de pierre à chaux et faluns pour la production de chaux naturelle et ciment. La matière première était extraite d'une carrière ouverte à 350 m au Sud-Ouest de l'usine dans le bois de la Garenne du Pin, et d'une seconde à 2 750 m au Nord sur la commune de Montreuil-en-Touraine. Les bâtiments et installations techniques ayant été détruits, hormis la cheminée et l'arbre de transmission, aucune observation ne peut être faite. L'actuelle cheminée en tronc de pyramide a une base carrée de 2, 50 X 2, 50 m. Ont été conservés : le pavillon, le bâtiment Ouest avec escalier extérieur à chacune des extrémités Nord et Sud, conduisant l'un aux bureaux et l'autre au laboratoire, la partie centrale abritait elle l'écurie, la maison du concierge à l'entrée. Les difficultés rencontrées dans la fabrication du ciment, la qualité médiocre de la matière première mise en oeuvre, l'éloignement de la carrière de Montreuil, auraient contraint les exploitants à cesser une activité peu rémunératrice. La cimenterie était desservie par une voie particulière. La surface totale était de 26 650 m². La surface bâtie était de 1 166 m². Les parties constituantes sont : four, bâtiment des machines, hangar, magasin, laboratoire, bassins (silos) , réservoir, remise, bascule, bureau, pavillon, maison de concierge, écurie, cheminée initiale circulaire de 30 m de hauteur remplacée par une cheminée à base carrée. C'était une machine à vapeur avec arbre de transmission et poulies qui servait de moteur. La cimenterie était équipée d'un broyeur, un malaxeur, de wagonnets sur voie Decauville.
état vestiges
propriété propriété privée
type d'étude enquête thématique régionale (usines de céramique - fours à chaux - cimenteries d'Indre-et-Loire) (documentation préalable) ; patrimoine industriel
rédacteur(s) Thomas Jacques
référence IA37001320
  © Inventaire général
enquête 1999
date versement 2004/05/07
 
 
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Requête ((cimenterie) :DENO )
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