|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
Cimetières de protestants du canton de Saint-Agrève
|
localisation
|
Rhône-Alpes ; Ardèche
|
aire d'étude
|
Saint-Agrève
|
dénomination
|
cimetière
|
collectifs
|
49 repérés
|
époque de construction
|
19e siècle ; 20e siècle
|
historique
|
Les déclarations royales de 1666 et 1669 obligent les protestants à restituer les cimetières aux catholiques et l'Edit de Fontainebleau, de 1685, renforce ces dispositions en supprimant les cimetières protestants. Désormais, les protestants, mis hors-la-loi, sont obligés de vivre et mourir dans la clandestinité : tout malade protestant devra recevoir l'extrême-onction d'un prêtre catholique, sous peine d'être relaps et de voir ses biens confisqués. Ainsi, les inhumations en propriété vont se multiplier dans la communauté protestante. Grâce à l'Edit de Tolérance de 1787, qui accorde l'état civil aux protestants, la mort d'un protestant redevient légale et Louis XVI ordonne qu'un "terrain convenable et décent pour l'inhumation" leur soit accordé. En 1804, Napoléon autorise les cimetières confessionnels communaux, dont les cimetières protestants et légalise l'utilisation du cimetière familial. Mais la loi du 14 novembre 1881, relative aux cimetières confessionnels est abrogée ce qui entraîne la réutilisation du cimetière familial. L'inventaire exhaustif des lieux d'inhumation en propriété privée est difficile : le cadastre n'en fait pas toujours état, le paysage ne les met pas toujours en relief. Cependant l'étude de l'habitat rural du canton de Saint-Agrève a permis de recenser 49 lieux d'inhumation en propriété, dont 71 °/° répertoriés à proximité d'une habitation, 22 °/° au milieu des champs, 6°/° au bord d'un chemin. Ces lieux d'inhumation se répartissent dans les cinq communes protestantes du canton : Devesset (8) , Labatie-d'Andaure (4) , Mars (18) , Saint-Agrève (15) et Saint-Jeure-d'Andaure (4). Aucun cimetière familial n'a été dénombré dans les communes catholiques de Rochepaule et de Saint-André-en-Vivarais. Ces lieux d'inhumation, souvent associés à un habitat ancien, sont, du fait de leur caractère clandestin, discrets : une clôture végétale et des sépultures, simples tertres alignés, ne permet pas de les dater. Par contre les cimetières familiaux de la fin du 19e siècle et du 20e siècle se caractérisent par de petits enclos maçonnés, parfois surmontés d'une grille en fer forgé ; les stèles ou les tombes bordées de pierres ou d'une barrière en bois sont généralement d'une grande sobriété.
|
propriété
|
propriété privée
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
rédacteur(s)
|
Hartmann-Nussbaum Simone
|
référence
|
IA07000163
|
|
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
|
enquête
|
1997
|
date versement
|
2006/01/20
|
date mise à jour
|
2008/01/23
|
dossier en ligne
|
|
|
Contact service producteur
|
|