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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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hôtel d'Aliès puis hôtel de Scorbiac
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Tarn-et-Garonne ; Montauban
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aire d'étude
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Montauban
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lieu-dit
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Mandoune
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adresse
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32 rue Léon de Maleville
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dénomination
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hôtel
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parties non étudiées
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cour ; jardin ; portail ; escalier indépendant ; écurie
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éléments remarquables
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logement ; communs ; jardin d'agrément
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époque de construction
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2e quart 17e siècle ; 2e quart 17e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle ; 1er quart 18e siècle
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année
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1621 ; 2002
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auteur(s)
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Cotin (architecte communal)
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historique
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L'hôtel est construit sur les vestiges d'un entrepôt d'armement du 16e siècle. Il y a sous le jardin actuel deux étages de salles voûtées en berceau. En 1621, un premier hôtel est déjà construit à cet emplacement mais il subit de gros dégâts lors du siège de la ville. En 1636, l'hôtel est la demeure de Jean Daliès ou d'Aliès, conseiller du roi. A cette période la demeure est décrite comme une maison avec trois grands corps de logis sur la rue, basse cour, offices et jardin. D'est en ouest l'édifice faisait face au pont et la porte Montmurat, au Sud des habitations et au Nord les murailles et les fossés. Le 22 mars 1658, Jean Daliès fait démolir une des tours de la porte de Montmurat afin d'avoir une vue plus "commode" sur la rivière. Ces travaux permettent l'agrandissement du jardin. Les vestiges de cette tour sont encore visibles. De 1695 à 1713, l' hôtel est loué pour loger les intendants. Des travaux sont entrepris entre 1699 et 1709 par l'architecte Cotin et l'ingénieur Jean Bergis. Entre 1704 et 1706, la communauté de Montauban veut agrandir la rue Porte de Montmurat. A cette occasion, une partie de la terrasse qui dépend du jardin est supprimée ainsi qu'une partie des bâtiments comprenant chambres, cabinet... Lors de ces travaux, l'hôtel acquis son image actuelle. En 1782, l'hôtel entre dans la famille de Scorbiac. Au 19e siècle de nombreux travaux ont lieu pour améliorer et entretenir l'hôtel. Dans la seconde moitié du 20e siècle, les façades sont restaurées.
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description
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L'hôtel reprend la disposition habituelle des édifices construits le long des anciens fossés. Il est élevé sur une large parcelle en dénivelé, il dispose d'une façade rue Léon de Maleville et domine de l'autre côté le ravin de la Mandoune. Il se compose de quatre corps de bâtiment. L'hôtel est construit entre cour et jardin. La façade donnant sur la rue Léon de Maleville se compose de trois niveaux d'élévation. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte cochère en plein cintre encadré de pilastres doriques. Elle est couronnée d'une large corniche à rang de denticules. Une minuscule niche est placée en-dessous et abrite la statuette d'une vierge. Toujours au rez-de-chaussée à gauche s'ouvre une porte piétonne, plus loin s'ouvrent deux fenêtres rectangulaires et une sortie de garage. Une autre entrée se place à l'extême gauche et a été condamnée par des barreaux de fer. Sur la droite s'ouvrait une autre porte monumentale en plein cintre mais celle-ci à été murée dans sa partie basse. Le dessus est munie de barreaux de fer. Sur ce côté s'ouvrent également une fenêtre rectangulaire et une seconde porte piétonne munie d'une petite baie au-dessus. Le premier étage est percé de huit fenêtres rectangulaires, les appuis sont ornés de moulurations de brique. La fenêtre au-dessus de la porte cochère est couronnée d'une corniche et vient ainsi marquer le centre de la composition. L'étage supérieur n'est percé que de sept fenêtres plus petites, les appuis sont ornés de table de brique. Un passage voûté d'arêtes permet de rejoindre la cour. Celle-ci est formée par quatre corps de bâtiment. Face à l'entrée, le corps de logis possède deux ouvertures par niveau. L'aile Ouest abrite un grand escalier de pierre à balustres de bois. Il est à deux volées droites et repos intermédiaires. Une coursive longe le mur et mène à un escalier de service. A côté de l'escalier principal, un escalier droit permet de descendre en sous-sol. Un autre escalier de service se trouve dans l'aile Est. La façade donnant sur le jardin est enduite à l'exception de ses deux avant-corps latéraux en brique apparente couronnés d'un fronton semi-circulaire. La travée centrale est encadrée de pilastres et couronnée d'un fronton triangulaire. Les pilastres ont un décor de chaînage. Le rez-de-chaussée est percé de six ouvertures légèrement cintrées tandis que le premier et le second sont percés de sept ouvertures. L'entrée principale est au centre de la composition, on y accède par un perron muni d'un garde-corps de fer forgé. De part et d'autre sont percées deux fenêtres. Les trois autres ouvertures sont des portes-fenêtres. Chaque niveau est séparé par un cordon mouluré. Au premier étage, les ouvertures sont rectangulaires à l'exception de la porte-fenêtre centrale qui est en plein cintre. Elle ouvre sur un balcon au garde-corps de fer forgé. Chaque avant-corps est agrémentés au premier étage, d'un balcon au garde-corps de fer forgé de style Louis XIV. Les fenêtres du deuxième étage sont cintrées comme celles du rez-de-chaussée. On remarque que les deux avants-corps ne sont pas tout à fait symétriques du point de vue décoratif. En effet, celui de droite est traité en bossage contrairement à l'autre.
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élévation
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élévation ordonnancée ; jardin en terrasses
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étages
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sous-sol ; 2 étages de soubassement ; rez-de-chaussée ; entresol ; 2 étages carrés
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : en maçonnerie, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier isolé ; escalier dans-oeuvre : en charpente ; escalier dans-oeuvre : en charpente
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gros-oeuvre
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brique ; enduit ; bossage
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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couvrement
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voûte d'arêtes
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décor
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ferronnerie ; peinture ; décor stuqué
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représentation
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soleil ; rinceau ; monogramme
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Dans la cour, sur la façade du corps de logis principal est peint un cadran solaire. Le fond un fond gris-bleu est peint un soleil au visage humain et souriant. Il est encadré par des rinceaux Louis XV. Au-dessus est inscrite une maxime en latin " Tristis erat sine sole domus" (La maison est triste sans soleil). Ce cadran date du 18e siècle mais a été restauré en 1957 par Gaillard-Lala. Le monogramme D-C (Daliès-Caumont) figure à plusieurs reprises sur la façade : sur les deux balcons des avant-corps et sur la rampe du perron, côté jardin.
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propriété
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propriété privée
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site protégé
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secteur sauvegardé ; site inscrit ; abords d'un monument historique
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Gerber Sarah
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référence
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IA82100214
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© Ville de Montauban ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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2009
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date versement
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2016/10/04
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date mise à jour
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2016/10/07
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dossier en ligne
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