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Réponse n° 111

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ancien hôpital du Saint-Esprit, actuellement remise
localisation Bourgogne ; Côte-d'Or ; Beaune
aire d'étude Bourgogne
adresse rue du Moulin-Saint-Jacques
hydrographie Bouzaize (la)
destinations successives remise
dénomination hôpital
époque de construction 2e quart 13e siècle (?, détruit) ; 2e moitié 14e siècle (détruit) ; 1ère moitié 16e siècle
année 1549
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
personnalité(s) Salins Antoine de (commanditaire)
historique La présence d'hospitaliers du Saint-Esprit à Beaune est attestée en 1225, grâce à l'acte de donation par lequel Philippe d'Antigny, seigneur de Meursault, et son épouse Elisabeth leur cédaient un terrain, à la condition qu'une chapelle y soit édifiée en l'honneur du Saint-Esprit. L'acte indique que ce terrain, hors les murs, était situé devant une porte de la ville, dite porte de Bellevent, porte de Chalon mais aussi porte du Temple : elle fut murée lorsque le couvent des cordeliers fut édifié vers 1268. Proche d'une rivière, la Bouzaize, et d'une route, l'axe Dijon-Chalon-sur-Saône, l'emplacement convenait particulièrement aux hospitaliers du Saint-Esprit dont la mission consistait notamment à accueillir les pèlerins et les croisés : étant situé hors les murs, l'hôpital restait accessible pendant la nuit. Rien ne permet d'affirmer que les hospitaliers du Saint-Esprit étaient présents dans ce faubourg avant 1225 : on ignore la date de leur installation à Beaune (l'hôpital du Saint-Esprit de Dijon fut fondé en 1204). Les sources indiquent qu'en 1446, leur hôpital de Beaune était constitué de plusieurs bâtiments dont un, donné en 1350 par Jeanne Lombard, abritait une salle de malades de 12 lits et un autel contenant des reliques de saint Marcellin. Les autres bâtiments comprenaient une chambrette de 3 lits, destinés aux mourants et aux femmes enceintes (une des missions principales des hospitaliers du Saint-Esprit consistait à accueillir les femmes enceintes et les enfants), et un "entre-deux" à l'usage du gouverneur et de trois servantes. Cet "entre-deux" disposait d'une grande cheminée qui servait à la cuisson des potages. Le premier maître et recteur connu est Jean Topinot (1356). Un de ses successeurs, Antoine de Salins, chanoine de la collégiale Notre-Dame, maître et recteur de l'hôpital de 1540 à 1546, entreprit la reconstruction de l'établissement mais c'est Claude Loysel, également chanoine, maître de 1546 à 1557, qui acheva les travaux : la pierre de consécration de l'autel, conservée au Musée municipal depuis 1857, porte le millésime 1549. Le terrier rédigé en 1548 par Claude Loysel, indique que l'hôpital comprenait alors un "grand corps de maison où sont des lits des pauvres garnis, à l'entrée, six d'une part et six de l'autre, et au bout, la chapelle...". Le 10 janvier 1627, l'hôpital fut réuni au grand hôtel-Dieu, sous réserve que le tiers du revenu revienne au recteur du Saint-Esprit pour la célébration des messes : l'ancienne salle de malades devint une chapelle (le 27 mai 1725, une messe y fut dite pour faire cesser la pluie). Un état des lieux rédigé en 1755 mentionne la chapelle, une sacristie et 4 chambres dont une avec cabinet. En 1941, J. Délissey donna une description de l'ancienne chapelle : "La partie la plus curieuse de l'immeuble, celle qui caractérise son époque, est la charpente, en forme de vaisseau renversé, comme celles de la grande salle de l'Hôtel-dieu et de l'église des Jacobins; elle comporte des poutres horizontales, à huit pans, avec gorges à leurs extrémités ; toutefois, on ne voit aucune tête entre la naissance de chacune de ces poutres, éloignées les unes des autres de 3,20 m. Cette charpente est visible uniquement dans la moitié de la longueur du bâtiment, du côté de la porte principale ; l'autre partie de la construction, à l'est, est éclairée par trois fenêtres ébrasées, se terminant en ogive". A l'époque, l'emplacement occupé autrefois par la chapelle de la salle des malades était devenue un logement. En 1972 subsistaient encore au sud (à droite de l'ancien autel), deux petits corps de bâtiment dont un seul existe encore aujourd'hui (local EDF). Des fouilles archéologiques récentes ont montré que le niveau du sol a été surhaussé d'environ 1,40m, vraisemblablement lors de la reconstruction du 16e siècle : cet exhaussement permettait d'échapper aux inondations lorsque la Bouzaize était en crue. L'aspect du bâtiment témoigne de nombreux rem aniements (notamment le percement d'ouvertures) et le mur gauche (nord) présente une retraite talutée, partiellement conservée, qui pourrait correspondre à un vestige du bâtiment antérieur (à voir sur place).
description Il s'agit d'un bâtiment de plan rectangulaire mesurant 19,50 m de long sur 8,50 m de large, et approximativement 10 m de haut (dimensions données par J. Delissey).
étages en rez-de-chaussée
gros-oeuvre calcaire ; moellon
couverture (type) toit à longs pans ; pignon couvert
couverture (matériau) tuile plate
état désaffecté ; remanié
propriété propriété privée
type d'étude enquête thématique régionale (patrimoine hospitalier)
rédacteur(s) Hugonnet-Berger Claudine ; Simon Aurore-Diane
référence IA21000881
  © Inventaire général
enquête 2005
date versement 2006/11/06
date mise à jour 2013/10/02
crédits photo Barbe-Richaud, Pierre-Marie - © Région Bourgogne - Inventaire général
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire
17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
 
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Requête ((hôpital) :DENO )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0