historique
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Située entre la première et la deuxième enceinte médiévale de la ville, dans une zone basse et inondable, cette place tient sa première appellation connue, place du Civoire, d'un cimetière (ciborium) très anciennement implanté sur ce site et certainement lié à l'église Saint-Libéral qui conserva longtemps cet environnement cimetérial. Le Verdanson, qui servait d'égoût pour la première enceinte et se déversait dans la Corrèze, la bordait sur l'est. Une halle aux bouchers y aurait été installée au 16e siècle, en remplacement du cimetière (ou d'une partie du cimetière) transféré au sud de la ville, près du couvent des Cordeliers. Un palais de justice et des prisons sont construits en bordure est de la place vers 1672. En 1790, un projet de monument à la mémoire du procureur Désaillieux n'aboutit pas. La démolition du palais de justice, vendu nationalement, est décidée en 1791. Les prisons fonctionnent jusqu'en 1807, date à laquelle elles sont détruites par un incendie. A la suite de la décision prise en 1808 de prolonger la rue partant de la place de la collégiale jusqu'au boulevard (actuelle rue Toulzac) , en 1810, sur proposition de deux riverains, qui s'engagent à céder des emplacements à la commune, la municipalité décide d'agrandir la place. Un projet de régularisation des façades est annoncé mais ne sera pas suivi, à l'exception de la maison Latour-Crémoux, 1808-1830, située sur la rue Toulzac projetée (voir dossier rue Toulzac) et de la maison Mage en 1835 (voir dossier). En 1829 la place est agrandie par l'acquisition d'une parcelle, sans doute celle sur laquelle se trouvait le palais de justice, où le sieur Guédon se proposait de construire sa maison. Les autres constructions dans le même alignement, au côté nord-ouest de la place, soumises à démolition ne seront pas détruites malgré les pétitions des riverains (affaire Dupuy, 1847). Le percement de la rue Toulzac créa un dénivelé qui fut compensé par un remblayage de la place en 1832 puis en 1909 avec l'aménagement d'escaliers et d'une rampe. Une fontaine avec bassin circulaire fut installée au 19e siècle au centre de la place, puis supprimée entre les années 1922 et 1938. La place s'est également appelée place du Palais, place des Victoires au moment de la Révolution, place de Bordeaux et place Latreille, du nom de l'entomologiste que l'on crut à tort être né dans une maison riveraine.
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