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Réponse n° 705

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site présentation de la commune de La Garde
localisation Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; La Garde
aire d'étude Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
historique La Garde était également appelé La Garde-de-Dieu. Ce toponyme traduit une place militaire avancée de Castellane. Un oppidum tardif (fin de l'Antiquité – début du Moyen-Age) est situé au-dessus de la chapelle Saint-Martin. Le plus vieux recensement date de 1278, il indique 0 maison noble et 23 maisons roturières pour un total de 30 hommes aptes à porter les armes. Au 14e siècle, on peut estimer la population à environ 205 habitants. En 1698, on compte 45 maisons pour 51 familles. En 1765, 38 maisons abritent une population totale de 241 habitants. Au 19e siècle, le maximum démographique est atteint en 1841 avec une population de 285 habitants. Dès lors, la commune n'a cessé de perdre des habitants (122 habitants en 1911, 116 en 1921, 54 en 1968). A la fin du 20e siècle, la population augmente de façon irrégulière : le recensement de 1990 fait état de 88 habitants, celui de 1999 de 56 habitants et celui de 2006 indique 91 habitants. L'économie de la commune est restée du type de la polyculture vivrière jusque tard dans le 20e siècle siècle. A la fin du 19e siècle, mais surtout après 1918, la culture et le ramassage de la lavande ont pris une place notable dans l'économie locale. Si la majorité de la récolte était faite dans le sauvage, les versants au-dessus de Clavet étaient néanmoins plantés en lavande. Une distillerie pour l'essence de lavande était située en contrebas de la R.D. 4085, au niveau du pont sur le ravin des Gravières ; elle était abritée par un hangar. Un moulin à farine existait au village, il était alimenté par un canal de dérivation du ravin des Gravières. Il a cessé son activité dans les années 1920. L'extraction du gypse s'est faite de tout temps pour permettre la fabrication de plâtre à bâtir, dont il était fait grand usage en maçonnerie aussi bien qu'en enduits intérieurs et extérieurs. Sur le cadastre de 1834, on ne trouve pas de trace d'exploitation précise mais le toponyme la Gypière est bien localisé. Cette richesse locale a permit la création au milieu du 19e siècle d'un moulin à plâtre qui a cessé son activité en 1943. Il était alimenté en matière première grâce à une carrière à ciel ouvert dont le front de taille est encore bien visible ; un petit train de wagonnets à bras amenait le gypse du lieu d'extraction jusqu'au moulin ; la roue du moulin était une grande roue verticale d'environ quatre mètres de diamètre. Une tuilerie (fabrication de tuiles creuses, de carreaux de terre cuite et de briques) était en activité en rive droite du ravin de Maupas. Enfin, la présence de la route Napoléon a permis l'installation d'un relais de poste puis d'un garage automobile, d'hôtels et d'auberges.
description La commune de La Garde appartient au canton de Castellane. L'altitude minimale est de 770 mètres, l'altitude maximale est de 1893 mètres. Le village est à une altitude moyenne de 925 mètres. Le climat est de type moyenne montagne méditerranéenne, le régime hydrique est de type orageux et torrentiel. La neige est fréquente sur les sommets en hiver. Le sous-sol est de nature calcaire. Il est parfois très bouleversé par les phénomènes tectoniques. On trouve un important affleurement de gypse blanc, rosé ou noir à quelques centaines de mètres au nord-est du village. Le territoire communal est marqué par un relief important, avec de forts dénivelés. Des torrents, souvent à hydrologie saisonnière, drainent les versants et alimentent le Ravin de Destourbes, tributaire du Verdon. La végétation naturelle est composée de forêts de pins sylvestres et de buis sur les ubacs et d'une végétation de maquis arbustif à chênes pubescents, buis et genêts sur les adrets. Les pentes raides à l'adret offrent une végétation de landes à lavande et thym. Les sommets, au-dessus de 1300 mètres d'altitude, sont couverts de pelouses qui offrent des pâturages d'estive renommés. Les pentes bien exposées ont été aménagées en terrasses de culture grâce à de nombreux murs de soutènement. Jusqu'au début du 20e siècle, le paysage agricole était très ouvert, avec peu de végétation arborée en dehors des vergers et des bords des torrents. La Garde est situé au bord de la Route Départementale 4085 (ancienne R. N. 85) qui est l'ancienne route royale de Lyon à Antibes, dite route Napoléon. En outre de nombreux chemins communaux et vicinaux desservaient les quartiers agricoles. Ce sont des chemins muletiers construits à flanc de pente, avec des murs de soutènement en pierre sèche. La largeur est généralement de un à deux mètres. Le village de La Garde est le seul ensemble aggloméré important de la commune. Outre le village, le territoire La Garde est organisé en plusieurs quartiers agricoles, occupés par une ferme ou un écart de bâtiments agglomérés : Coulet de Guiou, Clavet, Pré Long, Sébet, Clarnes, Saut du Laugier… De par la nature montagneuse du territoire, les parcelles bien orientées sont aménagées en terrasses de culture, construites avec des murs de soutènement en pierre sèche. Ces parcelles étaient destinées aux cultures sèches (blé, avoine, luzerne, haricot, pois-chiche, etc.). Certains secteurs étaient à l'arrosage grâce à des canaux d'irrigation : les Gravières, Font Roumiouve, les Fonts, la Combe (sous le village) , Clarnes…, ainsi que tous les jardins situés autour du village. On y trouvait les cultures humides (pommes de terre, carottes et raves, etc.) , les vergers et les prés de fauche. Les saules des bords de ruisseau étaient exploités en oseraies. On trouvait de nombreux arbres fruitiers autour du village : cognassiers et cerisiers en abondance, pommiers, poiriers, pruniers (prune blanche et prune pardigone) , noyer (dont on faisait des confiture de noix verte et du vin) , etc. Les pierres issues de l'épierrage des parcelles étaient entassées en pierriers, mesurant parfois plusieurs mètres de longs ou de haut. Des ruchers ouverts étaient répartis dans la campagne. Par ailleurs, certains bâtiments agricoles abritaient des ruchers sous forme de ruches-placards (un exemple à la Font des Couest). Les versants arides et les landes à buis étaient utilisés comme parcours pour les troupeaux. En 2008, l'économie agricole est devenue très marginale, les pentes du Teillon sont encore mangées par des troupeaux estivants.
propriété propriété de la commune
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Laurent Alexeï
référence IA04001443
  © Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
enquête 2008
date versement 2009/10/21
date mise à jour 2011/07/22
crédits photo Pégand, Nathalie - © Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
 
service producteur Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
 
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Requête ((Alpes-de-Haute-Provence) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0