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Réponse n° 24

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site four à chaux
localisation Centre ; Indre-et-Loire ; Amboise
aire d'étude Indre-et-Loire
lieu-dit Four à Chaux (le)
adresse 105 avenue de Tours
dénomination four à chaux
parties non étudiées hangar industriel ; maison
époque de construction 19e siècle
année 1880
auteur(s) Lignelet Raphaël (maçon)
historique Four à chaux, constitué de 2 chaudières, construit en 1880 pour Charles Thomas, entrepreneur de travaux publics à Paris, Pierre Henri, Arthur Helle, médecin à Amboise, et Vincent Albert-Mangeant, entrepreneur de maçonnerie à Amboise, et ce sur une terre qui appartenait en indivis aux deux premiers cités (voir acte de société joint en date du 2 mars 1880). En 1886, le site passe à Pierre, Henri, Arthur Helle et Félix Thomas-Briau, ingénieur civil, fabricant de chaux. En 1886, 1889, 1909, il est procédé à des travaux d'agrandissement des installations, et notamment la construction de 3 nouvelles chaudières accolées aux précédentes à l'Ouest. L'appellation d'usine est alors donnée à l'établissement qui comprend désormais une batterie de 5 chaudières, le site étant depuis 1888 propriété de Félix Thomas-Briau, puis vers 1900 de sa veuve. En 1914, l'usine passe à Marcel et Henri Thomas, industriels, qui constituent une société en nom collectif (voir acte de société joint en date du 8 juin 1914) , dont la durée est fixée à 14 ans et 7 mois. En 1931, est formée la S.A.R.L. Marcel et Henri Thomas, et ce pour une durée de 50 années à compter du 1er juillet 1931. En 1946, la plupart des membres de la famille Thomas ayant disparu dans les camps de concentration, l'ensemble du site passe aux Etablissements Chevalet et Cie. A cette date, il est procédé à la reconstruction de la chaudière d'extrémité Ouest par Monsieur Raphaël Lignelet, entrepreneur de maçonnerie à Amboise. Enfin en 1961, l'usine passe à la société Chaux et Matériaux d'Amboise (C.M.A.). Actuellement, le site est occupé par des magasins, le garageconcession Renault, deux maisons d'habitation. Toutes les installations ont été détruites, hormis le four dont les chaudières sont obstruées à l'exception de celle en extrémité Est. L'activité chaufournière a cessé sur le site en 1961. Vers 1910, la fabrication d'agglomérés en ciment et de tuyaux s'est développée, simultanément avec la fabrication de chaux, activité qui a été poursuivie par C.M.A. Le dépouillement des registres de patentes fait apparaître entre 1887 et 1907 des variations dans les capacités des chaudières soumises à la taxe, constantes de 1917 à 1932, ce qui prouverait que toutes n'étaient pas en activité simultanément, ainsi 3 l'auraient été en 1887, 5 en 1897, 4 en 1907 et 2 de façon permanente de 1917 à 1932.
description Four à feu continu et flammes courtes, constitué à la fin du 19ème siècle, d'une batterie de 5 chaudières d'une capacité brute de l'ordre de 25 m3 chacune, permettant la cuisson de pierre à chaux tirée d'une carrière de 300 m de front, qui dominait le four au Sud. La matière première était amenée aux gueulards par wagonnets. Il a été reconstruit en 1946 et agrandi en 1886, 1889, 1909. Société Thomas, Helle, Albert (1880) , Société Félix Thomas (1887) , Société M. et H. Thomas (1914) , Etablissements Chevalet et Cie (1946). Avant 1880, terre et vigne ; 1880, four à chaux ; 1961, cessation d'activité actuelle, site commercial. En 1885-86, les propriétaires-exploitants employaient : 1 contremaître, 2 surveillants, 10 ouvriers, 1 charretier ; en 1921, 15 ouvriers ; en 1936, 1 contremaître, 1 chef carrier, 1 mécanicien, 6 ouvriers et 1 charretier, vraisemblablement également des journaliers. En 1886, le salaire du contremaître était de 4, 50 francs, des surveillants de 4 francs, des ouvriers de 3 à 4, 50 francs pour une journée de 12 heures. Four qui présente un front de 26 à 28 mètres de longueur. La batterie de 2 chaudières à l'Est est en partie encastrée, avec des contreforts sur sa face Nord, tandis que celle de 3 chaudières, accolée à la précédente et en ligne à l'Ouest, est isolée et était reliée à la carrière au Sud par une passerelle. Les chaudières qui sont de forme ovoïde étaient munies de barres pour le défournement, leur embrasure étant ouverte au Nord. La hauteur du four est de 8, 20 m soit une hauteur utile de 6, 55 m. La chaudière est, la seule actuellement accessible, a un diamètre de 1, 60 m à la base, d'environ 2, 60 m au bouge, et de 1, 80 m au gueulard, les 4 autres chaudières sont condamnées et ne peuvent donner lieu à aucune observation. Voir annexe pour les matériels en date du 24 octobre 1931. Tous les bâtiments ont été détruits, le site a été remodelé, il porte maintenant un garage-concession Renault, des magasins, et 2 maisons bourgeoises. Le four est desservi par une voie particulière. La surface totale en 1880 est de 012912, en 1942 : 035800, la surface bâtie en 1942 est de 002176. Chaudière en moellons dégrossis ; chaudières intermédiaires en moellons d'assise ; chaudière Ouest en moellons dégrossis et non enduits, chaînes d'angle en agglomérés de ciment de 0, 20 x 0, 20 x 0, 40, elle est cerclée. Embrasure de défournement Est à ébrasement extérieur, voûtée en arc segmentaire ; linteau. Baie rectangulaire. Machine à vapeur, moteurs thermiques, moteurs électriques, générateur de courant continu.
gros-oeuvre moellon ; béton aggloméré
couvrement voûte en berceau segmentaire
état vestiges
propriété propriété privée
type d'étude enquête thématique régionale (usines de céramique - fours à chaux - cimenteries d'Indre-et-Loire) (documentation préalable) ; patrimoine industriel
rédacteur(s) Thomas Jacques
référence IA37001303
  © Inventaire général
enquête 1999
date versement 2004/05/07
 
 
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Requête ((Amboise) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0