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Réponse n° 29

  Label XXe
édifice / site groupe scolaire du Puech Cabrier
localisation Languedoc-Roussillon ; Gard ; Beaucaire
adresse avenue Jules-Ferry ; impasse Jean-Macé
dénomination école
époque de construction 3e quart 20e siècle
année 1965 ; 1975
auteur(s) Vago Pierre (architecte)
historique En 1962, la commune de Beaucaire se préoccupe de construire une nouvelle école dans le quartier de Puech Cabrier, en raison de l'afflux de population liée à la construction du barrage de Vallabrègues par la Compagnie Nationale du Rhône. D'emblée, il est prévu la construction d'un "ensemble scolaire définitif" de 12 classes de primaire et de 4 classes de maternelle, plus 4 logements, en deux tranches. La Compagnie Nationale du Rhône finance la première tranche (respectivement 5 et 2 classes, et 2 logements), l'autre tranche est prévue "selon le processus normal des constructions scolaires". Le 12 novembre 1965, le Conseil municipal vote l'attribution du projet à Pierre Vago, déjà connu localement pour avoir construit le centre d'apprentissage (aujourd'hui lycée technique Paul-Langevin), chantier directement attribué par l'Etat. Architecte en chef de la Reconstruction de Beaucaire, Arles et Tarascon depuis 1946, Pierre Vago se distingue dans le domaine de l'architecture scolaire par la construction de groupes particulièrement intéressants à Tarascon (Souspiron, 1967), Beaucaire (Puech-Cabrier, 1965-1967) et Juan-les-Pins (1966-1969). Le renouvellement de l'enseignement technique lui offre de nouvelles commandes : centres d'apprentissage de Marseille-Malpassé (1955-1967, en collaboration avec Léon Pierre) et de Beaucaire (1962-1965, en collaboration avec Pol Abraham) ou encore l'université technique du Mans (1959). La consécration vient avec la construction de la bibliothèque universitaire de Bonn (Allemagne, 1968) et de la faculté de Droit et de Lettres de Lille (1969-1977). Vago a exécuté des chantiers pour la ville d'Arles comme architecte en chef de la reconstruction et architecte d'opération : cité de relogement Emile-Zola et deux églises, la Sainte-Famille et Saint-Pierre de Trinquetaille. Il a une agence à Arles, située 4 rue du Commandant-Maigre. La première tranche est construite de 1965 à 1968 : école maternelle, école primaire, 2 logements de fonction. Dès mars 1968, le conseil municipal mandate à nouveau Pierre Vago pour l'agrandissement de l'école comme cela avait été projeté (extension de la maternelle). La Commission départementale des constructions scolaires du 3 juillet 1968 émet un avis favorable mais indique que les travaux ne pourront pas être programmé avant 1971, pour "approbation du programme pédagogique correspondant". Le Conseil municipal vote en août 1972 la troisième tranche, pour un budget de 650 227 francs (agrandissement école primaire). La réception provisoire a lieu le 11 septembre 1974 et la réception définitive de l'ensemble le 25 juin 1975.
description L'ensemble du groupe scolaire Puech Cabrier est construit dans un quartier composé de petits groupes d'immeubles, sur un vaste terrain relativement nu en forme de T ; l'ensemble n'a pas été modifié depuis la construction. Le plan masse est très simple : le bâtiment des classes du primaire se présente sous la forme d'une barre à toit plat de deux étages légèrement courbe, avec deux branches d'inégale longueur. L'angle nord-est est englobé dans un bâtiment bas comprenant deux salles de classes, le bureau du directeur et celui du médecin. Dans une des branches du T, à l'arrière, relativement en retrait, les logements, et dans l'autre branche, la maternelle, dans un espace plus arboré ; sur cette partie du terrain, un petit bois de pins parasol permet d'installer l'école maternelle dans un cadre verdoyant. La façade de l'école primaire est très simple, comme l'exigent les normes de construction scolaire, la préoccupation principale étant la standardisation, la construction préfabriquée pour des coûts minimaux. Sur la façade principale, le traitement des ouvertures permet de distinguer les fonctions du bâtiment : grand vide central du préau, travées régulières des fenêtres carrées des classes, deux portes-fenêtres à gauche pour les classes au rez-de-chaussée, claustras pour la chaufferie (formant un motif décoratif selon qu'ils sont pleins ou vides), fenestrons basculants pour les sanitaires. Côté nord, le couloir présente les mêmes travées de fenêtres. Le préau est ouvert également côté nord, sans porte mais protégé du vent par une structure courbe ouverte des deux côtés, appelé tambour qui est un élément d'animation de la façade, portant un décor de petits carreaux hexagonaux de faïence bleue et rouille, en émaux de Briare (1974). Le traitement de l'école maternelle est différent : elle a un plan plus éclaté, chaque pièce formant un volume séparé dans la structure. L'extérieur est aussi simple que celui de l'école, la différence essentielle résidant dans le traitement des ouvertures en portes-fenêtres dans ce bâtiment de plain-pied, pour permettre une plus libre circulation des enfants, qui n'ont pas les mêmes contraintes que ceux de primaire. Concernant le traitement de l'ensoleillement , alors que qu'une décennie plus tôt, par exemple, Claude-Charles Mazet à Saint-Dionisy conçoit des brise-soleil en installant les fenêtres dans des baies très profondes, ici les fenêtres basculantes sont juste masquées par un store intérieur. L'ensemble est très fonctionnel, sans fantaisie : en effet, l'école conçue par Pierre Vago correspond aux critères établis par le Ministère de l'Education après-guerre pour l'ensemble des constructions : préfabrication, utilisation des techniques modernes de l'architecture pour une rapidité d'exécution et des coûts maîtrisés. Il illustre également bien son style : "disciple de Perret, Pierre Vago est resté fidèle à cette définition qui veut que l'architecture soit le résultat d'un programme exprimé par une technique. Il prône une architecture sobre, refuse tout lyrisme[...]. Pierre Vago est resté fidèle à ce parti de simplicité, voire de modestie conceptuelle" (Gérard Gassiot-Talabot). Il utilise des volumes nets, des ouvertures régulières, des surfaces planes, le toit-terrasse, tout le langage du Mouvement moderne dans une architecture rationnelle, d'une grande pureté de lignes. L'école primaire du Puech-Cabrier nous parvient aujourd'hui avec très peu de transformations. Les nouvelles huisseries en aluminium gris, dont beaucoup sont fixes, ont respecté la modénature générale voulue par Vago.
propriété propriété publique
type d'étude label patrimoine du XXe siècle
date labellisation 2015/12/29 : label Patrimoine du XXe siècle
rédacteur(s) Clier Josette ; François Michèle ; Marciano Florence
référence EA30000030
  © Monuments historiques
enquête 2015
date versement 2016/02/11
 
 
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Requête ((Beaucaire) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0