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Réponse n° 1207

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site les demeures de la ville de Deauville
localisation Basse-Normandie ; Calvados ; Deauville
aire d'étude Deauville
dénomination demeure
parties non étudiées jardin ; enclos ; portail ; communs ; cours
collectifs 1175 bâti INSEE ; 552 repérées ; 167 étudiées
époque de construction 2e moitié 20e siècle ; 20e siècle
historique Au regard des listes nominatives de recensement, la construction de maisons accompagne les périodes de dynamisme qui ponctuent l’histoire de la station. Le parc immobilier se développe de façon remarquable sous le Second Empire, avec 267 maisons construites entre 1861 (date de création de la station) et 1870. Cet élan créateur s’essouffle au lendemain de la chute du régime impérial, réduisant à 7 le nombre de nouvelles maisons entre 1872 et 1876. Au cours des trois décennies suivantes, la construction reprend faiblement, avec une moyenne de 8 nouvelles maisons chaque année. A partir du début du 20e siècle, s'amorce une seconde vague de construction, qui atteint son apogée durant l’entre-deux-guerres : 282 habitations sont bâties entre 1906 et 1911, 621 entre 1911 et 1921. A cette date, la commune compte un total de 1423 maisons : moins d’un tiers d’entre elles sont des villas, occupées quelques semaines seulement pendant la saison estivale, les autres hébergent une population sédentaire de 3668 habitants. Après la Seconde Guerre mondiale, les constructions de villas se raréfient. A partir des années 1970, le développement du tourisme de fin semaine favorise l’essor des résidences collectives. Leur construction entraîne le démembrement de plusieurs jardins et la destruction d’un certain nombre de villas, notamment sur le front de mer. La plupart de celles qui ont échappent à ce traitement sont alors divisées en appartements.
description Les maisons destinées à loger la population sédentaire ont été construites individuellement ou par ensemble de quatre ou cinq logements. Elles reprennent les dispositions traditionnelles de la maison urbaine, mitoyenne et alignée sur la rue. Chaque unité est implantée sur une parcelle étroite, rectangulaire, d’une superficie moyenne de 100m2, avec un jardin et une remise en fond de parcelle. De plan carré, elles réunissent trois niveaux sous un toit à longs pans brisés couvert en ardoise. A l’exception de quelques garde-corps en ferronnerie, ces constructions en brique présentent pour seule ornementation une corniche de toit à denticules ou des bandeaux soulignant chaque niveau d’élévation. A partir du début du 20e siècle, la brique est remplacée par la pierre calcaire, masquée par un enduit imitant un appareil régulier sur la façade principale. Celle-ci, rehaussée d’encadrement de baies et de bandeaux en ciment, est parfois ornée d’une frise en céramique à motifs végétaux sous la ligne de toit. Les villas construites sous le Second Empire sont implantées sur de vastes parcelles traversantes d’une superficie moyenne de 4000m2. Chaque jardin est clôturé par un solin en brique et pierre n’excédant pas 1, 25 mètre de haut, surmonté d’une grille en bois. Les communs, abritant les écuries au rez-de-chaussée et les chambres pour le personnel de maison à l’étage de comble, sont situés en fond de parcelle. La façade principale de la villa, orientée vers le rivage, concentre l’essentiel du travail ornemental et déploie une multiplicité d’éléments saillants destinés à jouir du spectacle de la mer (bow-windows, balcons, terrasses surélevées). L’élévation sur jardin, sur laquelle donne l'entrée principale, est animée par un porche hors-oeuvre. La brique s’impose comme matériau de construction pour sa résistance à la corrosion marine et ses possibilités de polychromie et de mise en oeuvre qui participent au décor des élévations. La pierre calcaire, friable, est réservée aux chaînages d’angles, aux encadrements des baies et aux bandeaux séparant les différents niveaux d’élévation. Les toitures, à longs pans, sont systématiquement couvertes en ardoise et surmontées de crête et d’épis de faitage en zinc. Elevées sur quatre niveaux, avec une surface moyenne de 240m2 par étage, ces maisons présentent une répartition verticale des fonctionnalités : pièces de service à l’étage de soubassement, pièce de réception au rez-de-chaussée, appartements privés au 1er étage, chambres du personnel de maison à l’étage de comble. Les pièces du rez-de-chaussée sont desservies par un hall où se trouve l’escalier d’honneur. Un escalier secondaire est réservé à la domesticité. Jusqu'à la fin du 19e siècle, le programme architectural de la villa est dominé par l’éclectisme. Les architectes puisent leur inspiration dans les édifices du passé, dont l’époque, l’origine ou le style reflètent les goûts du commanditaire. La filiation de la demeure aristocratique s’éteint à la fin des années 1900 avec le château Bel Abri et la Ferme du Coteau. A partir des années 1890, les commanditaires des villas sont issus de la bourgeoisie, qui, adoptant la mode lancée par l’aristocratie du Second Empire, fait élever des villas plus modestes, sur d’étroites parcelles d’une superficie moyenne de 800m2. Afin de dégager un maximum d’espace pour le jardin, elles s’affranchissaient de l’implantation traditionnelle en milieu de la parcelle. La plupart sont isolées de la voirie par une avant-cour, développant ainsi leur jardin à l’arrière. S’adaptant parfaitement aux parcelles étroites, la villa mitoyenne, d’origine anglo-saxonne, réunissant deux unités d’habitation sous un même toit, est une des composantes importantes de l’architecture de villégiature deauvillaise à partir de 1905. Les villas disposent le plus souvent de deux étages sur soubassement d’une superficie moyenne de 100m2 chacun, et de combles habitables. Contrairement à la villa aristocratique, dont une partie des esp aces était consacrée aux pièces de réception, ces demeures sont entièrement vouées à la vie familiale. L’effectif réduit du personnel de maison entraîne la suppression des pièces de service à l’étage de soubassement, occupé par la cave et la chaufferie et, à partir des années 1920, par le garage à automobile. Au rez-de-chaussée, la cuisine et l’office sont contigüs aux espaces de vie commune. Toutes ces pièces sont distribuées par un vestibule où prend place l’escalier. Toutes conçues sur un plan massé, ces villas présentent une façade principale de composition binaire (pignon et mur gouttereau en décrochement) , animée par des éléments saillants (balcons, bow-windows). Le gros-oeuvre, en brique avec pierre calcaire en remplissage, est masqué dans les parties hautes par un faux pan de bois. La toiture, mêlant longs pans, toit en pavillon, croupe et demi-croupe, couverte en tuile plate, est surmontée d’épis de faîtage en céramique. A l’instar des autres stations de la Côte Fleurie, le style normand domine le programme architectural de villégiature à partir de 1890 jusque dans les années 1920. L’engouement pour le régionalisme entraîne une importante campagne de mise au goût du jour de bâtiments construits sous le Second Empire. Cette « normandisation », apparues dans les années 1900, se prolonge jusque dans les années 1950, touchant aussi bien les demeures de villégiature que les maisons de ville.
gros-oeuvre brique ; pierre ; calcaire ; brique avec pierre en remplissage ; enduit d'imitation ; ciment ; faux pan de bois
couverture (matériau) ardoise ; tuile plate
type d'étude patrimoine de la villégiature
rédacteur(s) Hébert Didier
référence IA14005560
  © Région Basse-Normandie - Inventaire général
enquête 1998
date versement 2010/05/26
date mise à jour 2010/10/26
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33
 
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Requête ((Calvados) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0