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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Hôtel de la Haute-Mule
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localisation
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Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Angers
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aire d'étude
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Angers intra-muros
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lieu-dit
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Centre-ville (quartier)
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adresse
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13, 15 rue Saint-Evroult
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dénomination
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hôtel
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parties non étudiées
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cour ; jardin ; communs
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éléments remarquables
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portail ; cheminée ; galerie
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époque de construction
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milieu 16e siècle
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siècle détail
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2e moitié 17e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
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année
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1546 ; 1550 ; 1855 ; 1937
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auteur(s)
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Viriot Nicolas, dit : le Lorrain (maçon) ; Baron Gabriel (architecte)
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personnalité(s)
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Collas René (commanditaire) ; Boussinot (commanditaire)
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historique
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Propriété de l'abbaye de Fontevraud et connue sous ce nom dès le 13e siècle, l'hôtel de la Haute-Mule est reconstruit à partir de 1546 aux frais de René Collas, chanoine de la cathédrale et locataire des lieux, par l'architecte Nicolas Viriot dit le Lorrain (selon plusieurs marchés de construction). Le portail piétonnier sur rue (n° 15) présente une niche centrale avec la date 1550 et un socle vide qui devait porter une mule, emblème du lieu. Dès cette époque, un mur divise la cour d'entrée et le long corps de logis, entre partie neuve (n° 15) et partie plus ancienne qui fut simplement rhabillée (n° 13). Ce grand corps d'habitation appuie ses deux niveaux de caves sur le mur de l'enceinte urbaine du 3e siècle qui longe la rue Toussaint. Attestés par les textes, la cuisine avec sa cheminée, le bûcher à côté, sont encore en place au premier niveau de sous-sol (n° 13).
En 1653, la demeure passe de l'abbaye de Fontevraud à la famille Le Clerc, qui fait édifier le pavillon postérieur du logis, dominant la rue Toussaint et modifie la distribution intérieure. La pièce gauche du rez-de-chaussée conserve une cheminée du 4e quart du 18e siècle, due à la famille de Varennes, propriétaire de 1680 à la Révolution.
L'édifice est fortement remanié dans la 1ère moitié du 19e siècle, notamment par la surélévation sur cour du logis et une pièce en hémicycle au sud. En 1851, l'édifice relève de deux propriétés (n° 13 et 15, séparation déplacée au niveau de la tour d'escalier). En 1855, la création d'un vestibule en avant-corps sur la cour d'entrée (n° 15) entraîne la destruction de l'aile latérale sud (où se situait la chapelle). Vers 1896, les lucarnes postérieures sont fortement restaurées.
A partir de 1937, de lourds travaux menés par l'architecte Gabriel Baron, affectent la partie gauche du logis (n° 13) : reprise complète de la tour d'escalier, destruction de quatre lucarnes sur la rue Toussaint, conversion des communs sur rue (n° 13) en habitation. En 1992, la restauration du corps d'entrée (n° 15) a fait réapparaître un bandeau d'étage et une niche ronde avec l'empreinte d'un buste, au-dessus de l'actuelle porte cochère (du 19e siècle).
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description
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Edifice situé sur une très vaste parcelle de la Cité en bordure sud du rempart de ville (environ 1200 m2). Il est constitué d'un grand corps de logis de plan allongé et à travées, orienté sur une double cour d'entrée, principale et de service, son revers flanqué d'un corps en pavillon (angle sud-est) , le long d'une terrasse sur le mur de ville antique. Parallèles au logis, deux corps de bâtiment secondaires bordent la rue : celui de droite (n° 15) formant galerie était traversé par un passage d'entrée piétonnier (muré, inscrit dans une composition à travée avec niches de couronnement) ; celui de gauche initialement destiné aux écuries comportait une porte charretière (n° 13). Un jardin en terrasse borde le logis à droite (vers ouest).
Les élévations sont en schiste enduit, à l'exception du pignon gauche du grand corps de logis et du pavillon sud-est adjacent, en tuffeau.
Les parties sur rue sont à un étage carré (probablement éclairé à l'origine de baies en plein-cintre, d'après les vestiges ou sources iconographiques) et comble à surcroît ; le grand corps d'habitation était originellement en rez-de-chaussée - surélevé sur la cour, de plain-pied sur la terrasse postérieure - et comble à surcroît, aujourd'hui à un étage carré (sauf la partie postérieure gauche, côté rempart, qui présente encore deux lucarnes en place).
Les couvertures sont à longs pans et pignons couverts - un pignon découvert subsiste à l'extrémité droite du grand corps. Certaines surélévations se sont traduites par des combles brisés, sur la partie gauche.
En façade du grand corps (un peu décentré) , l'escalier principal est une tour demi-hors-oeuvre, initialement une vis en maçonnerie, aujourd'hui un escalier en bois, à retours avec jour, suspendu. Il était couvert d'un toit en pavillon, remplacé maintenant par deux longs pans et pignon couvert en façade. Il ne dessert aujourd'hui que la partie gauche (n° 13). Un escalier moderne dessert la partie droite (n° 15) , également en bois, à retours avec jour, suspendu. Un corps de vestibule hors-oeuvre, monumental, précède cette partie droite remplaçant une aile en retour où se trouvait autrefois la chapelle.
Le premier sous-sol (ancien niveau de service) est couvert de plafonds, le second (caves) , de voûtes en schiste, en berceau segmentaire et en anse-de-panier.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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2 étages de sous-sol ; en rez-de-chaussée surélevé ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît
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escaliers
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escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte
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couverture (type)
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toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; pignon découvert ; croupe ; toit en pavillon ; noue ; terrasse
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couverture (matériau)
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ardoise
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couvrement
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voûte en berceau segmentaire ; voûte en berceau en anse-de-panier
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décor
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sculpture
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représentation
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pilastre, cartouche, ove ; ordre dorique ; guirlande, rose, mufle : lion
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Le portail sur rue présente au-dessus du passage un décor de tables et de niches, certaines à encadrement d'oves, dont une niche centrale cantonnée de pilastres doriques et renfermant un cartouche avec la date 1550. La façade du corps de vestibule au n° 15 est constituée de quatre colonnes doriques portant un entablement. La cheminée de la pièce contre le pignon gauche porte sur le manteau trois plaques de marbre, l'une à guirlande de roses, les deux autres à mufle de lion.
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typologie
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Hôtel à cour antérieure (type A).
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état
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restauré
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
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référence
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IA49000926
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© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
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enquête
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1986
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date versement
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2009/11/25
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crédits photo
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Giraud, P. - © Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70
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