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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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moulin à blé, puis usine métallurgique dite forges de Martigné, actuellement minoterie dite les Grands-Moulins
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localisation
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Bretagne ; Ille-et-Vilaine ; Martigné-Ferchaud
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aire d'étude
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Ille-et-Vilaine
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lieu-dit
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la Forge
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hydrographie
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le Semnon
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dénomination
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moulin à blé ; usine métallurgique ; minoterie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; bassin de retenue ; digue ; entrepôt industriel ; bureau d'entreprise ; logement d'ouvriers ; logement de contremaître ; logement patronal ; transformateur (abri)
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époque de construction
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3e quart 17e siècle
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année
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1672
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Les forges de Martigné sont créées en 1672 sur le site des grands moulins, par René Saget de la Jonchère, maître de forge à la Hunaudière, près de Châteaubriant (44). Vers 1730, les forges sont l'une des plus modernes de Bretagne, ce qui leur vaut une parution, en 1735, dans l'ouvrage sur la Bretagne réalisé par le président de Robien pour illustrer le travail du fer. En 1736, une importante inondation la dévaste. Jusqu'au XIXe siècle, l'établissement reste la propriété indivise des héritiers Saget. L'usine, fidèle à la méthode wallonne, comprend un haut fourneau, une forge qui contient deux foyers d'affinerie, un feu de chaufferie et une fenderie. En 1810, le haut fourneau produit, dans une année moyenne, 4200 q de fonte sous forme de gueuses et de gros marteaux. La forge n'est active que durant six mois de l'année environ. L'activité de l'affinerie et de la chaufferie, à peu près de même durée, produit 2750 q de fer. Les forges sont alimentées par du minerai qui provient de la commune de Rougé (44) et tirent leur combustible des forêts environnantes. Par manque de bénéfice, la fabrication de fer forgé est arrêtée en 1843. La forge est démolie, seul le haut fourneau restant actif. Il en découle une augmentation de la production de fonte en raison du transfert du charbon de bois initialement consommé dans les feux d'affinerie et de chaufferie vers l'unique fusion du minerai de fer. La production de fonte, qui passe ainsi à 8000 q en 1843, est vendue pour l'essentiel aux forges à l'anglaise de Basse-Indre (44). En 1844, A. Garnier devient propriétaire. En 1857, il fait construire un second haut fourneau à la sortie du bourg qui fonctionnera dans les mêmes conditions que l'ancien. A partir de 1860 environ, les hauts fourneaux fonctionnent par intermittence avant de s'éteindre. En 1886, une importante minoterie, toujours active, succède à l'activité métallurgique. En 1810, la forge emploie quarante-cinq personnes.
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description
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Site alimenté par un cours d'eau provenant de l'étang situé de l'autre côté de la chaussée. Une partie des bâtiments conservés se compose d'anciens logements ouvriers construits, pour certains, sur l'affleurement schisteux. Ils présentent tous une architecture modeste basée sur un modèle simple variant sensiblement : souvent en rez-de-chaussée, parfois avec un étage de comble, construits en schiste et grès armoricain et couverts d'un toit à longs pans en ardoise. Le logement du contremaître, également construit sur ce modèle mais indépendant, présente une horloge en bois inscrite dans une lucarne surmontée d'un fronton triangulaire et couverte d'un toit en pavillon. Un campanile repose sur le faîte du toit. Le logis du maître, en rez-de-chaussée, se différencie par son plan en L et par son étage de comble supplémentaire qui perce le brisis du toit à croupe brisé à égout retroussé. Une aile en retour d'équerre, à un étage carré couvert d'un toit à longs pans, flanque sa façade postérieure dotée d'une coursière en bois abritée par un avant-toit. Le logis patronal du minotier se distingue par son architecture plus monumentale, rythmée par des travées de baies. A un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble, il est couvert d'un toit à croupe en ardoise. Les anciens bâtiments industriels sont concentrés autour de la minoterie à un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages carrés, rythmés par cinq travées de fenêtres et couverte d'un toit à longs pans. A l'ouest, se dresse l'ancien petit moulin, de plan sensiblement carré, au toit à deux versants pentus percés de trois lucarnes pendantes accolées en plein cintre, ainsi que le transformateur. De l'autre côté de la route, les anciennes halles, en rez-de-chaussée, jouxtent l'actuel bureau.
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étages
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étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
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gros-oeuvre
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schiste ; grès ; moellon
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; croupe brisée
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couverture (matériau)
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ardoise ; métal en couverture ; tôle ondulée
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typologie
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minoterie dite à l'américaine de plan allongé comptant au moins deux étages carrés (type D1)
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Gasnier Marina
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référence
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IA35000482
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© Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2001/05/11
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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